CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
le 25 mai 2008




SETLIST

Suffocation

Liege Of Inveracity
Brood Of Hatred
Entrails Of You
Catatonia
Thrones Of Blood
Abomination Reborn
Pierced From Within
Infecting The Crypts
Funeral Inception
Bind Torture Kill

Napalm Death

Sink Fast Let Go
Instinct of Survival
Unchallenged Hate
Suffer the Children
Silence is Deafening
Fatalist
Continuing War on Stupidity
Necessary Evil
It's A MANS world
From Enslavement To Obliteration
The Code is Red... Long Live the Code
When All is Said and Done
Unfit Earth
Scum
Life?
The Kill
Deceiver
You Suffer
Persona Non Grata
Smear Campaign

Rappels :

Discordance
I Abstain
Nazi Punks Fuck Off
Siege of Power

AFFILIÉ

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Suffocation
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13 mai 2008 - Paris - La Locomotive


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Ça n’est pas encore ce soir que les voisins de la Loco allaient pouvoir avoir un sommeil paisible tant le programme de cette soirée était une fois de plus chargé en décibels. Trois groupes : du thrash old-school, du death technique et du grind/death : l’assemblée présente n’était clairement pas là pour jouer au bridge ou pour tailler le bout de gras mais bien pour suer, sauter, gueuler et s’éclater dans un déluge de guitares saturées tout ce qu’il y a de plus primaire – donc jouissif.

La soirée est entamée avec Warbringer, petits jeunots venus de Californie qui prennent un malin plaisir à se croire dans la fin des années 80s et à s’habiller comme tel (t-shirt sans manche de Metallica, baskets et jean pour le chanteur) et surtout à faire de la musique sauvage et thrashy comme en cette époque - bénie par certain - de l’éveil du thrash. Un poil rétro mais efficace, le show reposait plus sur la bonne humeur du chanteur, motivé et enthousiaste que sur la réelle performance des musiciens, tant les compositions de Warbringer ne brillent pas par leur audace. Légèrement influencées death par endroits, elles restent vaguement stéréotypées et caricaturales, mais plutôt bien desservies par un son de qualité honorable. Le public, quasiment frigide au début, n’a pas mis bien longtemps à s’échauffer et à pogoter, même si tout le monde savait que le plus gros de la soirée allait suivre. Une mise en bouche pas vraiment fine mais qui aura pu rappeler aux plus nostalgiques les années où Slayer et Sodom régnaient en maîtres sur le genre.

Et le gros suscité est venu. Bien qu’une majorité du public était là pour Napalm Death, une part non négligeable des fans - sans doute pas loin de la moitié - était là pour Suffocation. Sans compromis, leur death metal très technique prend une ampleur tout aussi puissante sur scène, le groupe étant tout de même composé de musiciens monstrueux. Suffocation est, sur scène, un groupe vaguement atypique. Déjà, la présence de deux noirs (Terrance Hobbs, guitare et Mike Smith, batterie) sur scène n’est pas chose courante dans le monde de l’extrême, mais le frontman Frank Mullen possède un charisme bien à lui. Ses mimiques tout à fait simiesques, son sourire vaguement débile et ses tics de la main pour faire les rythmes de la batterie sont assez amusants à voir et contrastent un peu avec la brutalité de la musique. Le public se déchaîne, slams et pogos sont de rigueur dans la fosse. Les tueries s’enchaînent, issues pour la plupart de leur dernier album ("Entrails of You", "Abomination Reborn"…) ou des anciens dont Pierced From Within ("Thrones Of Blood", "Brood of Hatred"…). La musiciens sont techniquement irréprochables et impressionnants, le son est bon : toutes les conditions sont réunies pour faire du show de Suffocation une boucherie. Peu avare en parlote entre deux morceaux, Mullen chauffe la salle et prend un plaisir non dissimulé à annoncer chaque morceau. Carré, brutal et énergique – mais avec bonne humeur -, le show de Suffocation a achevé de mettre sur les rotules une salle qui était déjà conquise à la cause des Américains.

Mais ça n’était pas fini. Napalm Death déboule un petit quart d’heure après – encore une fois, les changements de set ont été raisonnablement rapides. Autant le gueuleur de Suffocation ressemble à un primate, autant Barney ressemble quand il chante – sans méchanceté aucune – à un autiste trisomique. Une amie m’avait prévenu, c’est un fait : le « jeu de scène » de Greenway est tout même particulier. Chassant des mouches invisibles, courant, sautant, il se comporte somme un véritable dément auquel il manquerait une case, mais se montre lui aussi assez bavard entre deux morceaux. Pour un connaisseur très limité du groupe comme votre serviteur, la musique de Napalm Death est un peu déstabilisante. Orientée majoritairement grind et un peu death, on y trouve aussi de forts relents punkisants, avec des titres très courts (le plus court ayant duré… une seconde), simples et rentre-dedans, l’objectif étant ici d’aller directement à l’essentiel. Le public devient intenable, galvanisé par l’attitude du groupe que la présence de 3 slammers sur le bord de scène ne semble pas incommoder. Malgré une assez longue pause due à une corde de guitare cassée (le groupe n’ayant pas de corde de rechange (!), il a fallu faire un appel micro pour faire revenir Terrance Hobbs afin qu’il puisse dépanner l’infortuné Mitch Harris, le groupe allant même faire une demande au public pour retrouver une corde….), la tension ne retombe pas (trop) et l’énergie revient très vite. En fin de concert, l’habituelle reprise de "Nazi Punks Fuck Off" des Dead Kennedys achève cette soirée de laquelle tous sortiront en sueur – et je ne parle pas de ceux qui étaient dans la fosse, qui étaient complètement liquéfiés. Napalm Death aura une fois de plus montré que bien que comptant 27 années d’activité au compteur, le groupe est toujours capable de ravir son public.




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