Cryptic Fest #2 2024


Cryptic Fest #2

UN REPORTAGE DE...




SOMMAIRE

Jour 1 : 04 mai 2024

REPORTS DU JOUR



GALLERY

 


Jour 1 :04 mai 2024



Ah les voilà ! Les musiciens de Dødheimsgard sont dans la place et il m’était un devoir de les honorer de ma présence (ou plutôt recevoir leur honneur de fouler notre sol) ! Après un doublé exceptionnel constitué de A Umbra Omega et Black Medium Current avec lequel les fous du nord ont affirmé, consolidé et monopolisé du black metal qui va au-delà, il fallait vérifier que les promesses insensées des albums pouvaient se matérialiser en concert. Les contingences de la vie ont fait que du festival annoncé, je n’ai pu assister ni à HELL MILITIA, ni à BELPHEGOR dont les prestations resteront dans la brume à mes oreilles. Reste que ma raison principale et colossalement numéro un était de voir Dødheimsgard, et c’est chose brillamment faite.

Photo_1_450h_600w

La Clef est toujours cette salle tendance industrielle avec un parterre modeste et des gradins, confinée et avec une atmosphère presque cosy. Parfaite pour un déluge de metal extrême si vous voulez mon avis. La programmation des deux éditions du Cryptic Fest est pour le moment un sans-faute après …and Oceans l’an dernier (et les compagnons Decline of the I et Seth), tout comme l’organisation solide, respectant à la minute près les horaires annoncés, et le son correct qui permet de tout comprendre à défaut d’être mémorable. Un petit market toujours installé dans la deuxième salle du sous-sol donne l’occasion de mirer les sorties de Frozen Records, chiner quelques vinyles plus ou moins rares, voir des artistes et artisans locaux exposer et évidemment regarder le merch des groupes sur l’affiche. Rien de foufou mais une initiative fort sympathique, plus qu’agréable au moment de patienter entre deux groupes.
Et lorsque DØDHEIMSGARD s’empare de la scène, force est de constater une déception originelle : il n’y aura manifestement personne aux claviers/machines. Cela sera confirmé par la suite du concert, et même si au final nous n’aurons aucune sensation de manque, cela obligera (forcera ?) le groupe de jouer en phase avec les samples, qui ne semblent pas être lancés par aucun membre du groupe à moins qu’ils n’aient réussi à déjouer mon attention. Et sur les personnes présentes donc…
Vicotnik est un sacré personnage. Au-delà de tout soupçon quand il s’agit d’empoigner des instruments, chanter et composer, il ajoute à cela une composante de folie curieuse particulièrement bienvenue dans des concerts parfois trop prévisibles. On l’a vu déambuler sur la scène, se rouler par terre, jouer avec un voile mystérieux, jouer et jeter une poudre rouge (dont d’ailleurs un de mes voisins trop proche de la scène a pu gouter le caractère irritant pour les yeux, Vikotnik lui en ayant balancé une pleine poignée pleine face, le pauvre a mis plusieurs minutes à s’en remettre). Et même faire un tour dans le public ! Je l’avais perdu de mon champ de vision quand j’ai vu les regards des autres personnes se tourner vers le fond de la salle. Suivant les regards, j’ai pu voir à mon grand étonnement le Norvégien attaqué du ciboulot en train de se mouvoir parmi nous ! Un personnage vous dis-je. Photo_3_335h_300w

D’autant qu’en plus de faire le show, il assure grave le chant (pour le coup, il se débarrasse de tous ses instruments pour se focaliser uniquement sur cet aspect de son art). Son timbre si caractéristique au chant clair demeure cristallin tandis qu’il balance ses cris allumés avec délectation. La guitare qu’il lâche était d’ailleurs prise en main par un Français, probablement un mec du coin, qui a eu droit à l’annonce de l’avant-dernier titre, en hommage à deux potes disparus. Une vraie composition scénique avec l’implication de tous. Tous, car le bassiste, superbe de prestance en jonglant avec le jeu au médiator tout autant qu’aux doigts selon les parties, grogne par moments et fut même invité par Vikotnik à le suppléer le temps d’un couplet.
L’autre guitariste a fait montre d’un jeu de scène mesuré, mais tout à fait classieux. Il n’a pas hésité à prendre les lumières une ou deux fois pour haranguer un peu la foule. Du bel ouvrage soutenu par un batteur foutrement impressionnant. Capable de suivre les blasts les plus épileptiques dont le groupe est coutumier tout en plaçant ses breaks tout en feeling et marteler des rythmiques peu évidentes, il s’est révélé être la pièce liante d’un combo impressionnant de maîtrise technique. À noter sa manière très personnelle de blaster, et aller vite en général sur n’importe quelle pièce de son kit, une sorte de balayage de gauche à droite et inversement plus qu’un balancier classique. Superbe d’un point de vue esthétique, et foutrement efficace d’un point de vue auditif.

Photo_2_621h_600w

Et la musique… grand dieu. Quand vous débutez avec "Et Smelter" qui dévoile tout sa brutalité en live et notamment son blast mid-tempo qui sert d’ouverture pendant trois minutes, vous réalisez que notre cogneur de fûts ne se contente pas d’être métronomique uniquement sur album. Une introduction qui a mis votre dévoué immédiatement dans les rails de la délectation. Et si vous terminez sur "Traces of Reality", vous savez que vous avez du grand. Entre temps, point de remplissage car "Aphelion Void" fracasse tout, "Interstellar Nexus" distille son ambiance métaphysique avec majesté. Seuls les extraits de 666 International et Supervillain Outcast auront fait baisser la tension (un poil de cul). On se rend compte qu’on a visité quasiment toutes les périodes du groupe à l’exception des tous débuts. En seulement une heure, c’est parfait !


Une vraie superbe expérience qui confirme la grandeur d’une entité hors-normes et d’un bonhomme, Vikotnik son maître à penser, tout simplement ébouriffant, tout autant que sincèrement inquiétant par moment avec ses sourires possédés. Il prend l’espace et son public, joue avec lui comme quand il balance « j’ai une petite bite », probablement soufflé par le gratteux de session puisque les deux ont eu un échange rapide lors d’une des nombreuses roulades au sol du monsieur. Bref, un sacré concert d’un groupe puissamment installé dans les hautes sphères de la création musicale extrême.

Lire le report :


©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 2 polaroid milieu 2 polaroid gauche 2