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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 10 mai 2023
Sa note : 16/20

LINE UP

-Yusaf "Vicotnik" Parvez
(chant+guitare+claviers)

-Tommy "Guns" Thunberg
(guitare)

-Lars-Emil "L.E." Måløy
(piano+violon+thérémine+basse)

-Øyvind Myrvoll
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Sttng
(flûte sur 1)

TRACKLIST

1) Et smelter
2) Tankespinnerens smerte
3) Interstellar Nexus
4) It Does Not Follow
5) Voyager
6) Halow
7) Det tomme kalde mørke
8) Abyss Perihelion Transit
9) Requiem Aeternum

DISCOGRAPHIE


Dødheimsgard - Black Medium Current
(2023) - black metal - Label : Peaceville Records



Dødheimsgard qui sort un nouvel album, c’est en soi remarquable. Un événement qui se suffit à lui-même. Au-delà des qualités uniques du groupe, c’est avant tout une rareté calendaire. Imaginez donc, le fantastique A Umbra Omega a déjà huit ans alors que son successeur sort seulement. À ce niveau, il n’y a même plus d’attente, simplement l’impatience d’à nouveau entrer en contact avec les fous du Nord.

Faut-il prendre son temps pour écouter Dødheimsgard ? Question légitime lorsque nous contemplons du pied de la falaise les huit années de gestation pour l’heure et neuf minutes de résultats. Plus que de choix, il s’agit d’une imposition par les Norvégiens. Vous n’aurez guère le loisir de faire autrement que vous languir durant l’écoute de Black Medium Current. Tel un Tool qui ne conçoit d’album sans dépasser allègrement l’heure, son homologue (quoi « tu vas trop loin » ?) black metal agit de même. C’est que ce groupe a le don de se faire mériter. Ses premières actions terrestres n’étaient pas des plus aisées à appréhender, son virage tordu depuis Supervillain Outcast n'arrangea rien. A Umbra Omega fut un album très long à décanter en son temps. Black Medium Current ne l’est pas moins. Ou peut-être un peu moins. À vous de voir. Car il est avare en blasts (il faut attendre "Det tomme kalde mørke" pour en avoir une dose décente) tout autant qu’en véritables riffs tarabiscotés. Moins que son prédécesseur. De manière moins ostentatoire a minima.
Le nouveau venu aime par contre particulièrement installer la nostalgie, voire la mélancolie amère du temps passé par l’entremise de riffs vraiment simples, sans virer simplistes, de rythmiques pépères de batterie et de claviers langoureux. Lancinante, cette sortie l’est. Car au-delà des variations, des changements de tempos, des arrivées décalées de claviers spatiaux, ce qui frappe avant tout dans cette version 2023 réside bien dans la déshérence des sentiments. Vicotnik et sa troupe s’attache à macérer votre cerveau, l’infuser délicatement dans la lente décomposition mentale de son cru. Dødheimsgard a beau être l’archétype du combo résolument tourné vers le futur musicalement, il n’en a pas moins produit une réalisation puissamment évocatrice des forces du passé. Un passé tissé de souvenirs, des fragrances perdues d’une époque, des sensations d’expériences à jamais révolues. Et dans cette optique, la réussite est flagrante. Alors oui il y a trop de musique, pas assez de sons biscornus, une violence trop tamisée (notamment par cette batterie placée sous cloche). Pour autant, dans ce Black Medium Current réside une curiosité maladive qui pousse à l’écoute. Ne serait-ce que pour le duo "Halow"/ "Det tomme kalde mørke" ou la basse tirée de "Another Brick in the Wall" sur "Interstellar Nexus", ou etc…


Comme attendu, cette nouvelle livraison s’avère difficile. Opaque mais bien bourrée de sentiments ras la gueule. Dødheimsgard évolue toujours, toujours plus mature, plus posé. Spectral également tout autant que peu aisément abordable pour le commun des mortels.





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