CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
10.5/20
LINE UP
-Nattefrost
(guitare+chant)
-Nordavind
(guitare)
-A. Kobro
(batterie)
-Tchort
(basse)
TRACKLIST
1)Skjend Hans Lik (alternate mix)
2)Humiliation Chant
3)Spill The Blood of The Lamb (pre-prod)
4)Martyr/Sacrificium (live)
5)Bloodlust And Perversion
6)Return Of The Freezing Winds
7)Wings Over The Mountain Of Sighisoara
8)The Woods Of Wallachia
9)Through The Black Veil Of The Bergo Pass
DISCOGRAPHIE
Que nous apporte donc Carpathian Forest en 2004? Un album? Certes oui. Mais un véritable nouvel album avec tout plein de nouvelles chansons? Non. Carpathian Forest cède à la tentation du moment et nous livre une compilation de titres rares et d’une démo antique rassemblant ce qui ressemble très fortement à leurs premiers enregistrements. Le groupe continue ainsi son travail de ressassement du passé puisqu’un précédent album sorti l’an dernier offrait déjà divers titres issus de diverses sessions d’enregistrements du groupe.
Quoiqu’il en soit, cette rondelle est séparée clairement en deux avec la période contemporaine du groupe (les quatre premiers titres), immédiatement reconnaissable pour quiconque connaît les deuxième et troisième albums officiels du groupe (le fabuleux doublé Strange Old Brew/Morbid Fascination of Death). La patte Carpathian Forest suinte de toute part et le son si caractéristique de ce groupe ne trompe pas. Il s’agit bien de black metal et de Carpathian Forest! Le grain particulier de la bande à Nattefrost est là et les compositions si particulières aussi. Les trois premiers titres sont ainsi dans la veine d’un Carpathian Forest traditionnel (pour la période actuelle s’entend…) reconnaissable entre mille. Pas d’originalité flagrante à relever comparé aux habituelles compo du groupe, mais une personnalité en diable et toujours de toute façon, cette différence marquée avec le restedu paysage black.
Il n’y a donc pas grand-chose à dire sur les trois premiers titres de la galette qui malgré leur qualité de remix, inédit ou pré-prod ne surprendront pas l’amateur du groupe. S’ensuit une version live du fameux (à mon sens) "Martyr/Sacrificulum" qui ne dénature point l’original. Une version en direct (drunk and alive selon le groupe) toute en puissance maléfique et qui n’est pas desservie par un son approximatif puisque celui-ci surprend par sa clarté pour un groupe de black. La seule chose qu’on pourra lui reprocher c’est de ne pas restituer les coups de butoir de la basse, chose qui sur album est un avantage indéniable. A noter qu’il s’agit pour le moment de titres ayant toujours Nordavind officiant à la guitare.
Après cette déferlante live, il est temps de passer à la partie la plus historique de cette compilation, la démo Bloodlust And Perversion. Faite en 1992 force est de constater qu’elle accuse le poids des ans et qu’elle reflète bien la musique de l’époque. Il s’agit d’un death plutôt lent sans grande originalité (à part l’acoustique "The Woods Of Wallachia" qui possède une bonne ambiance) assorti d’une voix black. Tous les groupes norvégiens de la grande vague du début des années 90 sont passés par là et Carpathian Forest n’échappe pas à la règle, que ce soit dans la qualité proposée que dans le son ou l’exécution. Tout sonne réellement comme ce qu’ont pu faire Emperor, Immortal ou Dark Throne à leurs débuts. Alors il est difficile de vraiment apprécier cette musique qui ressemblerait presque à un copier-coller (c’est à se demander si à l’époque les groupes de black norvégiens ne s’échangeaient pas leurs démos…).
Vous l’aurez compris, Skjend Hans Lik est un album qui s’adresse avant tout aux fanatiques du groupe à qui ils manquent quelques titres rares ou inédits ou alors qui n’auraient pas encore pu se procurer la démo Bloodlust And Perversion. Rien de très notable pour l’amateur lambda si ce n’est de découvrir de nouveaux titres de la version actuelle de Carpathian Forest, ce qui est toujours un plaisir.
P.S : à noter le clip (une vidéo de concert agrémentée d’image de château) de "Carpathian Forest", la chanson, très bon vu qu’il évite de sombrer dans le ridicule propre au metal (…) et qu’il est basé sur une chanson vraiment super.