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CHRONIQUE PAR ...

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Fly
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 15/20

LINE UP

-Win Butler
(chant+guitare)

-Régine Chassagne
(chant+divers)

-Richard Reed Parry
(guitare+claviers)

-William Butler
(guitare+divers)

-Sarah Neufeld
(violon)

-Tim Kingsbury
(basse)

-Jeremy Gara
(batterie)

TRACKLIST

1)Black Mirror
2)Keep The Car Running
3)Neon Bible
4)Intervention
5)Black Wave/Bad Vibrations
6)Ocean Of Noise
7)The Well & The Lighthouse
8)(Antichrist Television Blues)
9)Windowsill
10)No Cars Go
11)My Body Is A Cage

DISCOGRAPHIE

Neon Bible (2007)

Arcade Fire - Neon Bible
(2007) - pop rock - Label : Merge



Je dois vous faire une confidence : j’ai beau m’arracher le peu de cheveux qu’il me reste sur le crâne, tourner les mots dans tous les sens et me creuser la tête au marteau-piqueur, je ne trouve rien d’intéressant ni d’original à dire sur le « tant attendu nouvel album d’Arcade ». Comment se fait-ce? Est-ce parce que j’ai l’impression que d’autres l’ont déjà fait mieux que moi? Il faut bien admettre qu’à force d’être un des albums les plus anticipés de 2007, Neon Bible a fini par devenir un des plus analysés.

Ah! la magie d’Internet. Tout le monde peut donner son avis et tous les avis se valent. Alors pourquoi je me gênerais, même si, comme pour la plupart des apprentis chroniqueurs de la Toile, mon avis sur la question est aussi pertinent que celui de mon coiffeur sur la crise israélo-palestinienne. Mais c’est comme ça, il FAUT que je donne mon avis sur Neon Bible, coûte que coûte. Quitte à mettre en péril ma santé mentale. Alors n’y allons pas par quatre chemins : Neon Bible est le digne successeur de Funeral. Voilà, je l’ai dit. Maintenant, qu’est-ce que ça veut dire? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Funeral ne fait pas totalement l’unanimité. Oh! bien sûr, dans les milieux autorisés, le premier album d’Arcade Fire est un chef-d’œuvre incontestable, une bouffée d’air frais pour le monde du rock, j’en passe et des banalités. Mais dans les faits, il y a bien entendu des gens qui se feront un plaisir de vous dire que tout cela est légèrement exagéré, qu’il est toujours bon de relativiser, que finalement c’est un disque comme les autres, et ils n’auront pas tout à fait tort. Dans tous les cas, le résultat est le même. Si vous avez aimé Funeral, il y a de fortes chances que vous aimiez Neon Bible. Dans le cas contraire... vous m’avez compris.

J’entends déjà les réactions offusquées des ardents défenseurs du groupe. Quelque part, je les comprends, il est toujours délicat de voir son avis remis en question, même quand cela concerne un domaine aussi subjectif et, accessoirement, aussi futile que la musique. Pourtant, si l’on regarde les choses froidement et avec un peu de recul, Funeral n’est pas si exceptionnel que ça. L’enthousiasme et la ferveur communicatrice du groupe ont certainement eu une influence sur... l’enthousiasme et la ferveur de ses admirateurs, mais il faut quand même bien se rendre à l’évidence, Funeral, c’est [attention, cliché] comme des montagnes russes : beaucoup de sommets, mais également pas mal de creux. Pas énormément, mais quand même. Non? Bon. Et bien comme je le disais quelques lignes plus haut (vous suivez, j’espère), Neon Bible, c’est exactement la même chose. On peut chipoter et arguer que les sommets sont moins nombreux et les creux, plus profonds, mais au final, ça n’a pas tellement d’importance puisque les deux albums se valent. Alors oui, des creux, il y en a. Que ce soit le morne "Black Mirror" (ou comment flancher dès le premier morceau là où Funeral nous clouait sur place avec le divin "Tunnels"), le poussif "Windowsill" ou l’insupportable "My Body Is A Cage" (décidément, commencer et finir le disque sur une mauvaise note, quel sens du détail), on a l’embarras du choix.

Heureusement pour nos oreilles, le groupe réussit l’exploit de reléguer ces quelques faux pas à l’arrière-plan en nous concoctant plusieurs morceaux d’une toute autre qualité. Comme pour se faire pardonner d’une entrée en matière légèrement ratée, il nous assène coup sur coup trois chefs-d’œuvre, entrecoupés de morceaux moins percutants, mais tout aussi réussis. L’irrésistible "Keep The Car Running", probablement le titre le plus accrocheur jamais pondu par le groupe, donne le ton avec sa mandoline, son rythme ravageur et les incantations jubilatoires de Win Butler. Après le court et tranquille "Neon Bible", la machine repart de plus belle sur le fabuleux "Intervention". Vous pensez qu’il n’y a rien de plus casse-gueule que l’utilisation d’un orgue d’église? Et bien c’est que vous n’avez pas entendu ce morceau dantesque et totalement habité. Accrochez-vous bien, parce que le meilleur est encore à venir.

Après un "Black Wave/Bad Vibrations" un poil bancal en guise de transition, déboule LE morceau, LA tuerie qui propulse cet album, j’ai nommé "Ocean Of Noise". À première vue, il ne paie pas de mine. Et pourtant. Après une première partie tranquille et hypnotique (« you got your reasons, and me I got mine, but all the reasons I gave where just lies to buy myself some time »), le groupe se fend d’une mélodie étrangement estreetbandienne et totalement ahurissante, avant de virer en montée de cordes et de cuivres mexicains du plus bel effet. Totalement reversant et d’une intensité impossible à décrire. Bon, cela étant dit encore une fois, si vous n’aimez pas le style d’Arcade Fire, vous n’aimerez probablement pas cet album. Win Butler y est toujours aussi intense, le groupe en fait toujours des tonnes, certains morceaux sont beaucoup trop longs (en particulier "(Antechrist Television Blues)" qui aurait vraiment gagné à être raccourci) et certaines transitions, mal amenées (l’entraînant "The Well & The Lighthouse", malgré tout assez réussi). On se demande aussi pourquoi le groupe s’est senti obligé d’enregistrer une nouvelle version de (l’excellente) "No Cars Go". Tant de questions sans réponses...


Bien sûr, les fans, les vrais, vous diront à quel point cet album est génial, à quel point le groupe y explore des contrées plus sombres après le lumineux et exalté (ô, paradoxe) Funeral et à quel point il continue de surclasser ses contemporains. Bien sûr, ceux qui pensent qu’Arcade Fire ne mérite pas tous ces éloges se feront un malin plaisir à montrer à quel point ils sont au-dessus de tout ça, à quel point eux détiennent la Vérité. Et puis il y aura tous ceux qui se situent à mi-chemin entre les deux et qui se demandent si, finalement, tout ceci en vaut bien la peine. Mais ça ne les empêchera pas d’en faire des tartines. Comme votre serviteur.


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