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CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14.5/20

LINE UP

-Michael Staver
(chant)

-Steve Utley
(guitare)

-Kaden Burton
(basse)

-Jason Neymeyer
(batterie)

TRACKLIST

1) Commencement
2) Submerge
3) The Vessel
4) Emissary

5) Sons Of Thunder
6) Tremors
7) King
8) Conflagration
9) Peroration

DISCOGRAPHIE


Chorder - Sons Of Thunder
(2013) - Djent - Label : Auto-production



Coup de cœur de l’année 2014. Découvert grâce au site, non méconnu de la part de nos amis djenteux, Got-djent, Chorder est un groupe qui apporte un coup de fraîcheur à ce style. Style qui, il faut bien l’avouer, était en perte de vitesse ces derniers temps. Le quatuor est originaire de Rochester dans le Minnesota, état qui a vu naître un groupe-phare, After The Burial, ni plus ni moins. Et il n’est pas interdit de penser que le Minnesota soit béni des Dieux du métal. Chorder sort Sons Of Thunder, son premier album qui fête son premier anniversaire le 28 novembre 2014. Une entrée en matière assez clinquante, qui est pourtant rester assez – pour ne pas dire complètement – inaperçue, malheureusement.

Sons Of Thunder débute avec « Commencement », titre assez bien trouvé pour une introduction (il faut admettre que ça change des « Intro(duction) » à longueur de temps). Courte mais suffisante pour nous montrer des échantillons de tout ce qui va suivre dans l’album. Ce qui frappe immédiatement avec ce groupe, c’est le son si particulier de la guitare de Steve Utley. Une guitare 8 cordes au son pachydermique, qui fait penser à quelques moments à une mitraillette, notamment sur « The Vessel » et son break après un peu moins de 3minutes. Se qualifiant eux-mêmes de groupe de Djent « chrétien », on tente de retrouver ces éléments religieux. Au niveau musical, ils sont difficilement repérables. Il faut donc peut-être se tourner vers les paroles. Celles-ci étant introuvables sur la toile (déjà que se procurer les albums ne sont pas chose aisée), on se raccroche du coup, aux titres des chansons qui peuvent évoquer un lien avec la chrétienté comme « Commencement », « Emissary » ou « King ». Mais un autre champ lexical est présent : celui de la guerre et du combat avec « Submerge », « Tremors », « Sons Of Thunder », ou encore « Conflagration ». L’album se termine comme il avait commencé, avec une chanson d’un peu plus d’une minute : « Peroration ». Petite précision linguistique wikipédiesque : une péroration désigne « un grandiloquent développement terminal, durant lequel le thème principal sera repris, enveloppé, enrichi et poussé à l’extrême ». C’est effectivement ce qui se passe, à un degré réduit et en accéléré (et oui en une minute on a du mal à faire un grand développement). En tout cas, +1 pour le titre de la chanson de l’outro qui, en parallèle de ce qui a pu être dit précédemment, change des titres bateaux qui submergent les albums tels que « Outro ».Le son vraiment particulier sonne typiquement Djent, et seule la voix fait pencher le style du groupe vers du Deathcore (aucun chant clair, c’est bon ça !).
Le son particulier est clairement la marque de fabrique de ce groupe qui ne se rapproche, à ma connaissance, d’aucun autre ; chose assez rare pour être souligné. Jason Neymeyer ne délivre aucun blast beat, et le rythme est même plutôt lent à son niveau, hormis la double pédale qui suit sans cesse la guitare entraînante et groovy, bien que souvent répétitive au niveau des riffs. La double pédale est certainement la seule difficulté pour le batteur, son jeu à la main étant assez binaire et servant plus d’accompagnement qu’autre chose. Le son de la charleston sonne particulièrement clair, à tel point qu’elle en vient à résonner anormalement : effet très particulier. Bon il faut l’avouer, les titres sont toujours structurés de la même manière, et on peut à peu près prédire comment elles vont s’organiser à partir de la moitié de l’album, mais on ne trouve rien à y redire tant le son est magistralement lourd, massif et brutal. Les fans de mosh-parts en tout genre seront ravis car ceux-ci abondent dans presque toutes les chansons. Bien sûr, comme tout album qui se respecte, on trouve quelques chansons insipides et sans réel intérêt, je pense notamment ici à la chanson éponyme ou encore « Conflagration » mais rassurez-vous, Chorder se rattrape très bien avec les tueries aux riffs très soutenus incessants, comme « The Vessel », Emissary », « King » et on peut même citer « Tremors » à un autre niveau, un des titres les plus lents de cette galette.


Chorder pose et dévoile donc des bases solides pour leur future discographie. Beaucoup d’éléments sont intéressants mais pas encore suffisamment exploités pour le moment. Mais on mettra cela sur le compte de la jeunesse et de l’inexpérience. En même temps, en posant la barre trop haute, on se casse souvent la figure et on les imagine bien progresser et ne pas se contenter de si peu. Car, il faut le rappeler, Sons Of Thunder ne contient que sept chansons « construites », si l’on excepte la première et la dernière qui font figure d’intro et outro, pour un total d’un peu moins de vingt-cinq minutes : très – trop – court pour un album. Cette chronique aidera néanmoins, je l’espère, à les mettre en lumière, car la bande du Minnesota mérite qu’on lui prête au moins une oreille attentive si ce n’est une écoute en profondeur.



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