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CHRONIQUE PAR ...

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Ptilouis
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Tony Kakko
(chant+claviers) 

-Elias Viljanen
(guitare) 

-Henrik Klingenberg
(claviers)

-Pasi Kauppinen
(basse)
 
-Tommy Portimo
(batterie) 

TRACKLIST

1) The Wolves Die Young
2) Running Lights
3) Take One Breath
4) Cloud Factory
5) Blood 
6) What Did You Do In The War, Dad?

7) Half A Marathon Man
8) X Marks The Spot
9) Love
10) Larger Than Life

DISCOGRAPHIE


Sonata Arctica - Pariah's Child
(2014) - mélodique speed metal symphonique prog - Label : Nuclear Blast



C’est sûr Tony Kakko est un sacré farceur. En annonçant que Pariah’s Child était un retour aux sources, le finlandais ne mentait pas totalement et sa stratégie de communication laissait penser qu’il était de bonne foi : pochette avec le fameux loup de Sonata Arctica, premier single rappelant les velléités speed metal du groupe… Bref, tout allait pour le mieux afin de rassurer les fans et leur dire que les ambitions progressives ou hard-rock des derniers albums étaient terminées. Oui, mais ce serait bien mal connaître Tony qui a encore une fois arrangé la vérité à sa manière.

Clairement, Pariah’s Child dans sa première moitié sonne comme un retour aux sources dopé par une production impeccable : les chœurs sonnent à merveille (l’incroyable "Larger Than Life") et la basse du nouveau venu, Pasi Kauppinen (qui s’est aussi chargé du mix), a rarement été aussi agréable. Que ce soit "The Wolves Die Young", "Running Lights" et "Cloud Factory", chacun ne dépareillerait pas dans un ancien album de Sonata Arctica… à quelques détails près, le problème étant que ces détails sont véritablement gênants. Pour commencer, ces trois morceaux sont mous (oui même "Running Lights" qui est censé être le single le plus speed) et possèdent des lignes de chant d'une niaiserie confondante. Heureusement, les refrains souvent efficaces sauvent certains morceaux du naufrage comme "The Wolves Die Young". Pour les deux autres, c’est tout de même une véritable déception à laquelle on peut rajouter le pire morceau de l’album "Love", une ballade totalement à côté de la plaque. Le bilan s’assombrit déjà fortement.
Pourtant le reste s’avère bien plus intéressant. Et pourquoi ? Tout simplement parce que le groupe ne tente pas de refaire du vieux Sonata, mais mixe les différents éléments qui le composent. Cela donne quelques morceaux aux structures progressives comme "Take One Breath" qui part mal avec une mélodie bien trop kitsch au clavier pour se développer d’une façon beaucoup plus intéressante, ou l’excellent "Blood" révélant un Tony Kakko  en pleine forme alternant chant énervé et mélodique. Un régal. Ouf, on respire et on se rend compte que l’album est bien plus varié que ce qui était annoncé. Et cette diversité va se retrouver avec le très bon hard-rock "Half A Marathon Man" et sa bonne humeur communicative. De même pour la surprise de l’album "X Marks The Spot" qui se veut plus lourd aussi bien dans sa musique que dans sa thématique, évoquant un prêcheur qui convertirait ses fidèles au heavy metal. Étrange, surtout lorsqu’en plein milieu déboule un passage complètement barré de chorale américaine avec un clavier kitsch à souhait, un grand moment pour les futurs concerts.
Et le tableau finit de s’achever avec les deux morceaux qui représentent bien à la fois cette envie de plaire aux vieux fans fidèles et aux plus récents. "What Did You Do In The War, Dad ?" sonne du tonnerre avec sa production et son clavier irrésistible et résume fort bien l’aspect théâtral des finlandais en mettant en scène un dialogue alternant passages calmes et agressifs entre un fils et son père. Une réussite qui nous fait revenir à une période pré-Unia, tout en gardant une certaine dextérité instrumentale fort réussie. De l’autre côté, "Larger Than Life" frôle la dizaine de minutes et nous transporte dans une dimension plus orchestrale, rappelant l’excellent The Days Of Grays. Dès le départ une mélodie à la flûte vient nous bercer pour nous emmener tantôt vers des chœurs poignants et des parties rock bien maîtrisées. Plus difficile d’accès, ce dernier morceau révèle sa richesse au fils des écoutes et sonne comme une belle synthèse de ce que peut offrir le groupe.

Pariah’s Child est un disque riche et inégal qui amènera à deux conclusions. Non, les Finlandais ne peuvent plus faire machine-arrière et essayer de capturer de nouveau le passé car ils n’ont plus la fougue des premiers albums. Pour autant, s’ils continuent à expérimenter en mélangeant leurs différentes influences, ils arriveront probablement à rester un groupe intéressant. Reste maintenant à savoir quelle option ils (et surtout le maître à penser Tony Kakko) choisiront… mais pour l’heure Pariah’s Child corrige quelque peu l’erreur de parcours qu’était Stones Grow Her Name.


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