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CHRONIQUE PAR ...

120
Bixl3r
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Drew Mailloux
(chant)

-Dave Gillett
(guitare)

-Sean Rydquist
(basse)

-Jesse Smith
(batterie)

TRACKLIST

1) Scissorlips
2) Turning Sheep into Goats
3) Systematomatic
4) River of Glass
5) Keyhole in the Sky
6) Downhill
7) Feathergun in the Garden of the Sun
8) Dreamcatcher
9) Diamond Eyes
10) Katsushika
11) Weevil Bride

DISCOGRAPHIE

Eidolon (2007)
Feathergun (2009)

Rishloo - Feathergun
(2009) - rock prog metal prog - Label : Autoproduction



Deux ans après le merveilleux Eidolon, Rishloo nous revient avec toujours cette remarquable empreinte progressive et mélodieuse. Le groupe a mûri et le chemin parcouru ne semble pas entacher leur soif d’apprentissage et de recherche  musicale. Les quatre compères nous livrent ainsi un album qui s’inscrit dans la continuité du précédent, et nous invitent à les suivre une fois encore dans cette évasion spirituelle. Rishloo affine sa musique tel l’horloger méthodique et minutieux, œuvrant sur de nouveaux rouages. Drew chante toujours aussi bien, les couches d’échappées instrumentales se multiplient, se superposent, sans surcharger les morceaux. Feathergun reprend les choses là où Eidolon les avait laissées, et semble bien plus lumineux que son aïeul, plus apaisé, moins sombre, mais regrettablement inégal.

Le furieux et familier titre d’ouverture, "Scissorlips", fait directement écho à Eidolon et au son que Rishloo a forgé. De même, "Systematomatic" est un titre rassurant sur la formidable capacité du groupe à créer des ambiances contrastées, avec un chant et une guitare toujours très mis en avant. Plus anecdotique, "Turning Sheep Into Goats" est un morceau aérien, candide, tranché par des touches sombres et malsaines d’un « are you happy now? » hurlé à la face de l’auditeur. Pas follement mémorable, mais sympathique malgré tout. "Keyhole In The Sky" est une ode à l’envolée céleste, avec un chant maîtrisé très mélodieux, presque mielleux sans tomber dans le niais. A l’image d’un "Pandora" sur Eidolon, on tient là une ballade qui épure une première moitié d’album en demi-teinte mais séduisante malgré tout. Judicieusement agencés entre eux, les titres les plus faibles alternent avec les plus réussis. Une démarche plutôt maligne qui permet de faire oublier un "River Of Glass" sans intérêt.
Heureusement, le groupe réserve en milieu d’album les deux titres les plus inspirés de leur discographie. Des éclairs de génie transcendant la qualité merveilleuse d’Eidolon, exactement ce que le groupe se devait de produire. "Downhill" est le morceau prog qui fait atteindre un niveau d’excellence au groupe. Rishloo y a mis tout son art, toute son âme et nous emporte dans une forêt tantôt sombre et inquiétante, tantôt baignée de lumière et apaisante. Merveilleusement inspiré, Rishloo développe sereinement différentes ambiances, les fusionne avec talent, pour engendrer un monstre superbe, au charisme impressionnant, qui aurait mérité de devenir un morceau fleuve de 20 minutes. "Feathergun In The Garden Of The Sun", enfonce le clou, en étant plus direct et tranché, le long d’un titre tendu, remarquable par son instrumentation. Le groupe a grandi, indéniablement, mais comme un adolescent, indécis, ne sait pas encore quel chemin prendre. Ainsi que le montre dramatiquement la  suite de l’album. "Katsushika" est agréable mais ne rattrape pas le désastre de "Weevil Bride" et "Diamond Eyes".

Feathergun aurait pu être un excellent EP s’il avait été amputé de certains morceaux. Car ce troisième album n’égale pas la solidité de son prédécesseur. Si Eidolon était un merveilleux vivier d’idées et de délires construit de manière cohérente, Feathergun, lui, se perd de temps à autres dans des registres pas forcément heureux. En revanche, certains titres, enthousiasment tant par leur maturité et leur beauté que ces petits ratés sont vite pardonnés. On sent le groupe tâtonner sur certains titres, notamment la seconde moitié d’album qui est vraiment anecdotique. Un choix peu avisé de jouer les prolongations avec ces 60 minutes, tantôt incroyablement jouissives, tantôt profondément décevantes. Malgré tout, la qualité des titres phares est telle que Feathergun reste une très bonne galette.


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