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CHRONIQUE PAR ...

103
Amdor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Spencer Sotelo
(chant)

-Misha "Bulb" Mansoor
(guitare)

-Jake Bowen
(guitare)

-Mark Holcomb
(guitare)

-Adam "Nolly" Getgood
(basse)

-Matt Halpern
(batterie)

TRACKLIST

1) Overture
2) The Summer Jam
3) Feed the Ground
4) Zero
5) The Parade of Ashes
6) Extraneous
7) Pale Aura

DISCOGRAPHIE


Periphery - Clear
(2014) - metal prog djent - Label : Century Media



C’est un peu à la surprise générale que les figures de proue du djent nous ont annoncé la sortie de ce nouvel EP. Un EP ? Pas exactement : à en croire les musiciens du groupe, Clear n’est pas un nouvel EP de Periphery mais bel et bien une « expérience ». Son but ? Laisser chacun des six membres s’exprimer librement en composant indépendamment des autres une unique chanson où s’exprimeraient ses influences et sa sensibilité propres, tout ça autour d’un thème musical prédéfini et commun à tous. Après tout, pourquoi pas ?

Bon dans les faits ça ressemble quand même bien à un EP, une galette de sept titres (un pour chaque membre du groupe plus une intro présentant la phrase musicale dont ils sont tous partis) qui forment un ensemble relativement hétérogène d’un peu moins d’une demi-heure. Hétérogène c’est bien le mot. En effet, si la marque de fabrique Periphery, ressort dans l’ensemble, la différence de sensibilités entre les musiciens est notable et pour ceux qui suivent le groupe assidument depuis quelques années le jeu consistera même à deviner qui a composé quel titre sans regarder sur Internet. On joue à ce jeu là aussi ? C’est parti ! Dans un esprit de déduction, commençons par le plus facile : nous débuteront donc logiquement, et ce n’est que coïncidence, par "Zero", un titre instrumental, presque un solo tout du long, qui sera un bon point de départ pour notre enquête. Aucune raison de tergiverser, il s’agit bien d’une composition, agréable au demeurant quoique pas sensationnelle, de Misha Mansoor, le maître à penser de la formation, assez similaire à ce qu’il a pu proposer dans son projet solo, Bulb.
Le morceau final, "Pale Aura", porte quant à lui la marque de Mark Holcomb avec ce djent mélodique sautillant façon Haunted Shores qui s’est taillé la part du lion sur Periphery II. A noter la courte partie centrale avec du blast beat qui pourrait rappeler le temps d’un bref instant le black lumineux et explosif d’un groupe comme Deafheaven (c’est anecdotique mais suffisamment surprenant pour être mentionné). Dans tous les cas, que ceux qui espéraient le retour d’un djent un peu plus progressif (comme sur le premier album) n’exultent pas trop vite, le groupe revient vite vers des morceaux à refrain radiophonique. Que ça soit le mélodique "The Summer Jam", morceau de Jake Bowen ou encore la plus sombre "Feed the Ground" et son pattern de batterie complexe en introduction (qui permet de deviner que Matt Halpern en est le compositeur), Periphery semble miser sur des titres plus accrocheurs et entêtants. Cependant, leur succès ne sera qu’assez relatif car si ces morceaux sont bien loin d’être mauvais, il faut néanmoins noter qu’en revanche, ils ne transpirent pas l’originalité et qu’ils ressemblent à une solution de facilité.
De l’originalité on en retrouvera plutôt (et c’était assez prévisible dans la mesure où ils ne composent pas en temps normal) sur les morceaux du bassiste et du chanteur. Ce dernier nous propose ainsi un titre unique dans l’histoire du groupe, "The Parade of Ashes", un titre cyber-metal avec une rythmique martiale surprenante pour une formation qui affectionne tant les syncopes le reste du temps. Le morceau laissera sans doute perplexe la majorité des auditeurs de par son aspect assez maladroit et finalement incongru, notamment parce que la voix de Spencer Sotelo ne semble pas être la plus adaptée à ce registre, mais il aura au moins le mérite de faire sourciller. En revanche, la très bonne surprise de cet EP (on va quand même appeler ça comme ça) sera "Extraneous", le titre d’Adam Getgood (qui mériterait peut-être d’être plus suivi si on en croit cette composition), un morceau instrumental Meshugghien comme jamais dans l’histoire du groupe, avec son travail de guitare très proche de ce qu’a pu nous faire Fredrik Thordendal. Un pastiche en somme, certes, mais un très bon !


Le bilan à tirer de cette expérimentation reste donc assez mitigé, ce qui était assez prévisible au vu de son concept, quoique celui-ci soit intéressant sur le papier. Le fil conducteur de Clear n’est pas évident du tout et on se retrouve donc en face de compositions certes agréables, mais bien plus communes par rapport à ce que Periphery a déjà pu produire. Considérons donc ça uniquement comme un amuse-gueule en attendant un prochain album (la question étant : « est-ce que Juggernaut sortira un jour ? » ) qui sera, n’en doutons pas, d’un niveau tout autre.


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