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CHRONIQUE PAR ...

103
Amdor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Spencer Sotelo
(chant)

-Misha "Bulb" Mansoor
(guitare)

-Mark Holcomb
(guitare)

-Jake Bowen
(guitare)

-Adam "Nolly" Getgood
(basse)

-Matt Halpern
(batterie)

TRACKLIST

1) Muramasa
2) Have a Blast
3) Facepalm Mute
4) Ji
5) Scarlet

6) Luck as a Constant
7) Ragnarok
8) The Gods Must Be Crazy
9) Make Total Destroy
10) Erised
11) Epoch
12) Froggin' Bullfish
13) Mile Zero
14) Masamune

DISCOGRAPHIE


Periphery - Periphery II : This Time It's Personal
(2012) - metal prog sludge - Label : Century Media Sumerian Records



Periphery, en voilà un groupe qui ne fait pas l’unanimité. Cumulant autant de fans que de détracteurs, le fer de lance de la vague djent a encore bien du mal à contenter tout le monde. Jugé trop propre sur soi, trop aseptisé pour un groupe revendiquant des influences meshugghiennes et pas assez personnel au milieu de la myriade de groupes du même genre ayant émergés à la même période. This Time It’s Personal, titre de ce deuxième essai, affiche la volonté des bougres de se démarquer, mais est-ce bien réussi ?

Periphery, ce fruit d’influences de formations progressives et techniques - ce dont les apparitions de Guthrie Govan (The Aristocrats), John Petrucci (Dream Theater) et Wes Hauch (The Faceless) respectivement sur "Have a Blast", "Erised" et "Mile Zero" témoignent -  tenait à prendre un virage plus personnel via cet album. Pour ce Periphery II, la teneur des parties instrumentales évolue en effet sans pour autant se révolutionner. Depuis le précédent album, le groupe a connu plusieurs changements de line-up jusqu’à aboutir aux arrivées de Adam Getgood, également producteur de l’album, à la basse et de Mark Holcomb à la guitare. Ce dernier, membre avec Misha Mansoor de Haunted Shores, semble d’ailleurs avoir eu un impact certain sur la composition de cet album. Si la pochette, quasi redite du premier album et l’intro accrocheuse mais assez simpliste pouvaient nous faire douter dans un premier temps, la suite est heureusement d’un tout autre niveau.
On retrouve donc aujourd’hui un Periphery qui se rapproche sensiblement de la musique de Haunted Shores, du djent très mélodique, et ponctuellement de celle de Protest the Hero, en particulier sur l’excellent "Froggin’ Bullfish". Si le groupe enchaîne toujours rythmiques mathématiques et soli comme des perles, l’aspect mélodique est plus mis en avant, comme sur "Scarlet" qui était d’ailleurs à la base une chanson de Haunted Shores. Cette chanson résume d’ailleurs assez bien le Periphery version 2012 : une musique technique et mélodique qui enchaîne les lignes de chant très accrocheuses et entêtantes comme sur "Luck as a Constant", "The Gods Must Must Be Crazy", "Erised" ou encore "Froggin’ Bullfish". Cependant, l’aspect souvent pop du chant ne manquera pas de faire grincer des dents certaines personnes, notamment celles qui n’avaient pas apprécié la voix typée metalcore de Spencer Sotelo sur le premier album. Pourtant, celui-ci, qui a eu pour la première fois l’occasion d’écrire les paroles et ses lignes de chant, a bien amélioré sa technique en deux ans et nous offre ici une très bonne prestation qui ne fait absolument pas honte aux parties instrumentales encore une fois de très bonne qualité.
Malgré le talent certain des musiciens, ce Periphery II n’est pas exempt de quelques défauts à commencer par cet aspect toujours plus aseptisé que revêt le groupe, incarné par l’omniprésence du chant clair et une production presque trop propre. En effet, même si Periphery évolue, il conserve encore ce défaut qu’on lui reprochait après le premier album et qu’on aurait aimé voir disparaître à l’occasion de ce nouvel essai. Sans rechercher à tout prix une musique torturée comme celle de Mesuggah, il y a fort à parier qu’une production un peu moins clinique n'aurait pas pu nuire à l’ensemble.  Ajoutons à cela le trio de chansons "Muramasa", "Ragnarok" et "Masamune" qui est un peu en deçà du reste et on a marqué la frontière qui sépare le groupe du nirvana polyrythmique. Cependant, quoiqu'il soit frustrant de penser qu’un groupe dont on présume un tel potentiel ne se soit pas encore débarrassé de ces petites imperfections, l’album, qui dure près de 70 minutes tout de même, s’écoute du début à la fin sans la moindre trace de lassitude, si bien qu’on finit par tout lui pardonner !


Periphery II se révèle être un très bon album qui permet à Periphery d’appuyer sa position de groupe de haut de panier dans la scène djent. A moins d’être allergique au chant clair, l’amateur de prog' mathématique moderne devrait largement y trouver son compte. A présent, on attend avec impatience la sortie du concept album Juggernaut, d’ores et déjà en préparation, en espérant bien sûr qu’il sera de la même qualité mais surtout qu’il permettra au groupe d’affirmer sa personnalité un peu plus fortement.



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