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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Astrous
(chant)

-Achilleas C.
(guitare)

-Anax
(guitare)

-Thyragn
(basse)

-Nycriz
(batterie)

TRACKLIST

1) The First Art
2) Deathtrip Chronicle
3) Grau Diva
4) A Treatise in the Madness of God
5) Der Mude Tod
6) Pornocrates
7) Closer to Scaffold
8) Land of no Water
9) Algermon's Decadence
10) Funeral Blues
11) Palindrome

DISCOGRAPHIE

Extance (2014)
Hypnosophy (2016)

Aenaon - Extance
(2014) - black metal - Label : Code666



Le metal extrême grec semble être dans une bonne passe malgré la situation économique du pays. Sceptic Flesh et Rotting Christ tiennent toujours le haut du pavé et on voit arriver des formations très intéressantes avec un caractère bien trempé, Hail Spirit Noir pour nommer le représentant le plus éclatant, mais aussi un Aenaon qui revient nous dire bonjour en cette année 2014 affublé de son black metal spatial.

Autant le dire tout de go, Aenaon fait bien partie de cette sphère du black metal que l'on veut entendre et écouter et suivre et tomber amoureux. La première écoute fait penser à Arcturus par ce côté spatial, ces claviers qui ouvrent l'album et l'aspect futuriste. L'enchaînement "The First Art" – "Deathtrip Chronicle" est à ce titre absolument éblouissant, nous faisant montre d'un groupe au firmament d'un art de la composition black futuriste. Riffs impeccables, claviers pertinents, rythmiques variées et pas forcément évidentes, refrain désabusé qui reste immédiatement en tête. Une entrée en matière imparable qui met à genou et donne une vraie envie d'en entendre plus, encore et encore. C'est pour cela que le riff plein de groove de "Grau Diva" est à la fois une surprise et un coup de pied aux fesses qui arrive plus rapidement qu'attendu. On entend du rock'n roll ici tout en conservant cette patte futuriste. Aenaon n'est pas du genre à se disperser dans les ambiances, il sait garder le cap mais par contre manie merveilleusement la multiplicité des influences.
Influences qui d'ailleurs aussi évidentes paraissent-elles au premier abord, Arcturus l'incontournable, The Kovenant bien sûr pour ce black futuriste, se cachent. On se dit aussi que le saxo qui apparaît régulièrement et parcimonieusement fait appel à Ihsahn. Pourtant, des écoutes plus attentives vont venir mettre 2 groupes sur le tapis : Shining et Shining. Attendez, votre chroniqueur déboîte, il écrit double ? Étonnamment, non. On parle Norvège et Suède. Car le groove de "Grau Diva" associé au saxo fait indubitablement penser à Shining le Norvégien. Mais c'est bien Shining le Suédois qui ressort sur "A Treatise on the Madness of God" qui débute comme du Halsmtad et continue avec un chant que ne renierait pas Kvarforth. Cette somme d'influences ouvertes s'additionne et c'est donc l'esprit cahin-caha qu'on finit les écoutes suivantes. S'étiole l'originalité perçue du début pour donner place à une relative déception. C'est accentué par les emprunts à MayheM du Grand Declaration of War et du Solefald de Pills Against the Ageless Ills que l'on perçoit fugacement.
Pourtant la très norvégienne "Der Mude Tod" qui commence sur des mots distinctement déclamés apporte un pont ultra blasté réjouissant suivi d'une manière magnifiquement fluide d'un passage au saxo. Et c'est dans ce type de passage qu'on se dit qu'Aenaon est fabuleux. Pourquoi donc vouloir ressembler à des références quand on est capable de tels accès de folie géniale ? L'autre problème de ce disque est sa longueur. Trop long, c'est trop long disait votre grand-mère, et elle avait raison. Le style pratiqué veut certes des titres à tiroir mais ce n'est pas une raison pour en mettre autant. A plus d'une heure et 5 minutes, on trouve le temps long (cmb... sic) même si la qualité est plutôt constante. Et c'est bien cette combinaison de trop d'influences, trop long qui terni le tableau qui s'annonçait idyllique. Le pire c'est que le disque fait quand même une excellente impression et donne envie de le recommander chaudement. Un titre tel que "Land of no Water", c'est quand même à se taper le cul par terre. Formidable résumé de tout ce que sait faire Aenaon à son meilleur : riffs variés, claviers fous, saxo discret, inventivité, on en redemande. Le groupe a cependant la politesse de se recentrer sur sa personnalité en cette fin d'album avec force chant féminin, passage acoustique et syncopes atonales.


Dommage, vous avez dit dommage ? 100 fois oui et non !!!! On a envie de dire à Aenaon de totalement prendre son envol et de se libérer définitivement de ses influences. Tout le monde en a, mais les grands groupes les ont digérées. Aenaon pas encore totalement manifestement et il laisse plus qu'entrevoir son talent fou dans ses moments les plus personnels, et comme de par hasard, les plus intéressants. Mettez plus de folie dans votre musique messieurs, enchaînez plus souvent les blasts terribles aux solos de saxo, mettez les claviers plus en avant, faites moins de chansons et vous aurez certainement touché le but.


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