CHRONIQUE PAR ...
DarkyPunky
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
17/20
LINE UP
-Till Lindemann
(chant)
-Flake Lorenz
(claviers)
-Paul Landers
(guitare)
-Richard Z. Kruspe-Bernstein
(guitare)
-Oliver Riedel
(basse)
-Christoph Schneider
(batterie)
TRACKLIST
1) Wollt ihr das Bett in Flammen sehen
2) Der Meister
3) Weisses Fleisch
4) Asche zu Asche
5) Seemann
6) Du Riechst so Gut
7) Das alte Leid
8) Heirate mich
9) Herzeleid
10) Rammstein
DISCOGRAPHIE
Rammstein, c’est d’abord 6 grand gaillards jouant dans une RDA aux mains des communistes afin d’exprimer leur rébellion. Puis c’est ensuite le groupe germanophone le plus vendeur dans le monde avec près de 20 millions d'albums vendus. C’est un Indus teinté de flammes qui est fait pour headbanguer. Ce sont des riffs à décorner les bœufs, mais pas que. Vous l’aurez compris, Rammstein, ce n’est pas pour les petites oreilles délicates. Et ce n’est pas avec leur premier opus publié sous le nom de Herzeleid que nous dirons le contraire…
Dès les premières secondes, Rammstein donne le ton. Le synthé de Flake retentit, c’est bien de l’industriel. Soudain, un mur de guitares, lourd et pesant, tombe. La machine se met donc en marche, ravageant tout sur son passage. Lorsque le « Rammstein ! » de "Wollt Ihr Das Bett In Flammen Sehen" vous est chanté (ou hurlé) par le timbre dévastateur de Lindemann, on se rend bien compte de la visée de ce métal dantesque proposé par nos allemands : c’est le live ! Après cette mise en bouche, c’est un tsunami qui vient déferler jusqu’à vos oreilles. Le rythme soutenu et les riffs de Der Meister viennent confirmer cette impression, une musique épaisse, imparable, alourdie inconditionnellement par la voix de notre charismatique Lindemann. La suite est à l’image du début, "Asche Zu Asche" au riff introductif mortel mêlé à l’électronique du synthétiseur nous en met plein les oreilles. La surprise viendra ensuite, une introduction calme et une voix reposée dans "Seeman", qui par la suite fournira un balayage de guitare qui fera rappeler à l’auditoire que nous sommes toujours de l’autre côté du Rhin.
Une succession de morceaux toujours plus addictifs, aux refrains terriblement accrocheurs comme l’indéniable "Du Riechst So Gut" (lorsqu’elle rentre dans votre tête elle n’en sort plus !) soutiennent le rythme endiablé de l’album. Avec une production excellente, la dérision et des textes toujours plus fous, Rammstein démarre ici sa carrière de groupe germanique fétiche. Le groupe s’évadera peut être vers de nouveaux horizons (notamment avec Reise Reise ou Liebe Ist Für Alle Da), mais cette base qui fut établi avec Herzeleid se ressentira dans chaque album suivant. Tous les titres respecteront finalement la même recette : une intro synthétisé suivie de riffs assassins (La sublime "Heirate Mich" illustre parfaitement la règle). Le bébé de nos allemands se terminera finalement par un des meilleurs morceaux du groupe selon moi. C’est en effet sur Rammstein, la 11eme piste, que le groupe conclue. Des textes noirs, une ambiance sombre et pesante, des flammes, et tout ce qu’il faut pour terminer en beauté (nous avons même droit à un solo, rare chez le groupe !).
Avec Herzeleid, Rammstein a établi les règles de l’indus allemand. Un chant unique, qui ne plairait pas à tout le monde, une puissance démoniaque et un certain talent. Herzeleid est en effet un album rude, poignant, et qui tient en haleine durant ses 49 minutes et ses 11 pistes. A posséder, pour tout fan de métal industriel qui se respecte.