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CHRONIQUE PAR ...

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Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Martin Van Drunen
(chant)

-Paul Baayens
(guitare)

-Stephan Gebédi
(guitare)

-Theo Van Eekelen
(basse)

-Ed Warby
(batterie)

TRACKLIST

1) Swoop Of The Falcon
2) Pour Le Mérite
3) DG-7
4) To The Last Breath Of Man And Beast
5) DAK
6) The Desert Fox
7) Tobruk
8) Farewell To Africa
9) The Final Front
10) Death Of A Field Marshal

DISCOGRAPHIE


Hail Of Bullets - III: The Rommel Chronicles
(2013) - death metal guerrier - Label : Metal Blade Records



Tiens, Van Drunen et ses compatriotes reviennent. Asphyx ? Hail Of Bullets ? Un autre groupe qui les plagie mais qui a quand même Martin pour chanteur (je vous renvoie sobrement à Grand Supreme Blood Court) ? Hail Of Bullets cette fois-ci. Avec un album-concept autour de la vie de Römmel, militaire allemand du siècle dernier, décoré du « Pour le mérite », et peu impliqué dans les crimes contre l’humanité de ses camarades blonds aux yeux bleus, puisque luttant sur le front d’Afrique. Cette parenthèse historique étant effectuée, voyons plutôt ce que les Néerlandais ont réussi à pondre.

Doit-on s’attendre à la surprise ? Un changement quelconque ? Nullement. Ce qu’Hail Of Bullets fait depuis sa formation, il le fait toujours sur The Rommel Chronicles. Nulle fioriture, nul ornement. Nulle subtilité ? Le death guerrier n’a aucunement perdu de sa verve ni de son mordant, mais les deux premiers titres sont déjà l’occasion pour l’auditorat de constater l’utilisation de mid-tempo, qui sera assez fréquente tout au long de l’album. Nonobstant Asphyx et son death-doom, Hail Of Bullets est supposé manifester le penchant plus vif du death néerlandais, qui ne fait pas de quartier, et largue les bombes lors de décollages meurtriers à base de trémolos tranchants, mais qui ne se prive pas d’aplanissements décapants. Et sur ce troisième album, ce sont surtout ces lents trajets en char qui se trouvent plébiscités. Ainsi, la lenteur de "DG-7", qui se permet tout de même de placer des accélérations relativement jouissives, peut se trouver rapportée à celle du disque entier.
De temps à autre, une mélodie vient poindre, et aérer un tant soit peu ce brouet de death belliqueux, comme celle du break de "Pour le Mérite" ou celle qui ouvre "To The Last Breath…". Pas éthérées pour un sou, ces mélodies ne participent qu’à l’entretien d’une certaine ambiance, permettent de manifester l’urgence de la guerre, la menace permanente qu’elle fait planer ; se font terribles et créent de la tension. Les quelques solos aident d’ailleurs en ce domaine, en ressemblant à autre chose que le brouillon slayerien qui se ballade parfois dans le death. Maintenant que vous avez lu ça vous vous attendez à un death mélodique et aéré ? Haha, nope. Hail Of Bullets poursuivant dans sa voie, sa musique donne toujours aussi peu envie de rire, avec ce son croustillant, et Van Drunen, ses vocalises décharnées, et sa quasi-syncope dans chaque morceau. Avec des morceaux comme "Death Of A Field Marchal", vous pourrez effrayer n’importe quel novice en metal de mort.
Toutefois, les Néerlandais ne sont pas tout blanc, et ils font quelques fautes dont on ne les aurait crus capables, et qui mériteraient de les faire traduire en conseil de guerre. Toutefois, contentons-nous d’un procès aussi rapide que celui des Sentiers de la Gloire. Ainsi, "Desert Fox" est en dessous du niveau général, et manque d’un éclair de génie qui l’y ramènerait ; sans compter sa fin abrupte. Et ce n’est que la première étape d’un ventre mou qui a la fâcheuse tendance à se prolonger jusqu’à "Tobruk", à moitié inspirée. Quelques riffs surnagent bien ça et là dans ces morceaux, mais vu la tendance à faire simple (mais le plus souvent efficace), le résultat n’est pas à la hauteur des espérances légitimes relatives à ce nouvel album. Sorti de ces menues déconvenues, le reste contentera parfaitement les deathsters de tous horizons, en poursuivant avec la même recette, qui fit par deux fois et demi, en comptant l’EP Warsaw Rising, ses preuves.


Une nouvelle victoire, mitigée par deux morceaux en demi-teinte, voilà à quoi peut se résumer ce troisième album des natifs des Pays-Bas. Pour notre plus grande joie, il reste encore nombre de batailles ayant eu lieu durant la Seconde Guerre mondiale à narrer, et nul doute que les membres de Hail Of Bullets se feront une joie de revenir nous donner d’autres leçons d’histoire.



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