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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 14.5/20

LINE UP

-Niko Kalliojärvi
(chant)

-Ben Varon
(guitare)

-Silver Ots
(guitare)

-Erkki Silvennoinen
(basse)

-Juhana Karlsson
(batterie)

TRACKLIST

1)Showdown
2)Lacrimal Gland
3)Decrowning
4)Tiebreaker
5)Drug Of Choice
6)Denial 101
7)Control Cancer
8)Raptus
9)Warp
10)Bleeder

DISCOGRAPHIE


Amoral - Decrowning
(2005) - death metal melodeath - Label : Spikefarm



Formé en 2000, Amoral s’est déjà taillé une bonne petite réputation grâce à un premier album très apprécié sorti en 2004 (Wound Creations) et une tendance à faire des concerts complètement cinglés lors desquels les membres du groupes finissaient systématiquement sur les rotules tant leur prestations était intenses. Ils sont aujourd’hui de retour avec ce Decrowning sur lequel leur label Spikefarm mise beaucoup… Est-ce à raison? Voyons voir.

Groupe d’Helsinki, Amoral évolue en marge de la mouvance étiquetée « death mélodique » qui a fait les beaux jours d’In Flames et de Soilwork. Niko Kalliojärvi est un bel exemple de hurleur à la scandinave, son growl possédant ce grain si particulier assez dur à décrire mais immédiatement reconnaissable. De même, l’approche générale du métal extrême que développe le groupe est à la fois très violente d’un côté et très mélodique et catchy de l’autre. Le son est une franche réussite: guitares acérées et chant corrosif ne sont jamais effacés par la batterie très sèche, dont on peut entendre chaque élément sans souci. La basse n’est pas totalement absente mais il faut un bass boost pour en profiter: c’est plus un soutien qu’autre chose. Les musiciens d’Amoral ont le niveau habituel requis par le style qu’ils pratiquent, à savoir élevé. On ne compte presque pas de solo de shred sur ce CD mais rythmiquement c’est bien brutal et les riffs semblent parfois loin d’être évidents à jouer. Comme de bien entendu, le batteur est une moissonneuse-batteuse version « mains-pieds supersoniques », et il se permet deci-delà quelques subtilités aux cymbales.

J’ai marqué « en marge » de la mouvance Göteborg plus haut… On retrouve les aspects les plus marquants du genre en question, en particulier cet aspect catchy et groovy qui fait qu’un riff d’Amoral, en plus d’être rentre-dedans, appelle à headbanguer sauvagement voire à sauter partout. Autre caractéristique incontournable: l’incursion de la mélodie dans les riffs, omniprésente. Le riff d’ouverture de "Tiebreaker" est pile à la frontière entre motif mélodique et véritable riff, et le couplet qui suit est assez jouissif tant la complémentarité entre riff purement rythmique et thème lead est exemplaire. Rajoutez un chant hurlé au débit impressionnant et au placement rythmique syncopé très bien pensé, et vous avez un authentique tube. Et la capacité à faire des tubes de métal extrême est bien ce qui a permis à l’école de Göteborg de se démarquer. Mais ce qui est amusant avec Amoral, c’est que si on remarque çà et là des passages que n’importe quel autre groupe scandinave aurait pu composer (l’intro et le pont de "Lacrimal Gland", le riff en twin lead de "Denial 101", etc), on remarque également que ces passages sont très minoritaires.

Ce qui permet à Amoral de se forger une identité, c’est la part non négligeable du métal européen et américain dans ses influences. Là ou d’autres (The Duskfall…) ne savent pas sortir un plan qui ne sente pas les fjörds et les igloos à trois kilomètres, Amoral sait balancer des passages black/thrash/death totalement dénués d’influence Göteborg et les marier au reste avec un brio assez remarquable. Même le chant de Niko -qui ne passe jamais en clair- sait se moduler par moments pour sonner presque comme un vocaliste growl classique! Amoral réussit donc par moment à combiner le meilleur des deux mondes, à savoir l’énergie phénoménale et l’accessibilité du son scandinave avec la richesse et la profondeur du métal extrême européen et Bay Area. Dans ces moments-là, Amoral laisse entrevoir un potentiel certain. Rajoutez à ça un art de la compo à tiroirs (chaque chansons est truffée de riffs et de changements de tempo), une bonne maîtrise de la dynamique d’un album, le petit instrumental "Warp" qui repose avant le dernier titre et vous obtenez une formation fort plaisante. Sans les quelques passages un peu plus plats qui surgissent au détour d’un très bon riff, ce serait même parfait.


Conclusion: Amoral est l’archétype du groupe prometteur. On sent chez eux une volonté de ne pas sonner comme tout un chacun, et c’est heureux. S’ils gagnent en maturité ils risquent de devenir un groupe avec lequel il faudra compter. En attendant, ce Decrowning est un bon album qui saura réjouir les fans de death mélo et agréablement distraire les autres. Intéressant tout ça…


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