CHRONIQUE PAR ...
Wrathchild
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Keith St John
(chant)
-Doug Aldrich
(guitares)
-Sean McNabb
(basse)
-Matt Star
(batterie)
TRACKLIST
1) Sweet Little Baby Thing
2) The Cure
3) Till You Die
4) Heaven Gets Me By
5) Pray Out Loud
6) Our Time Is Gonna Come
7) Too Hard To Break
8) My Lust Your Fate
9) Made For Your Heart
10) Ride The Monkey
11) Out In The Cold Again
12) Kashmir
13) Heaven Gets Me By (acoustic)
DISCOGRAPHIE
Pour Ceux ne connaissant pas Doug Aldrich, il est le tout dernier partenaire de David Coverdale au sein de Whitesnake. Le-dit guitariste a décidé de raviver Burning Rain, dormant pendant plus de treize ans. Il faut remonter à l'année 2000 pour voir la sortie de leur deuxième album, Pleasure To Burn. Pendant ce temps, on a pu le trouver dans divers projets, le plus remarquable étant bien sûr Killing The Dragon avec Dio. Mais le reste du groupe ne fait pas partie des Manchots et Co. puisque Keith St John fut le chanteur de Montrose pendant plus de dix ans alors que les deux petits nouveaux, Sean McNabb et Matt Star furent partie de Quiet Riot, Great White et House Of Lords pour le premier et le groupe de Ace Frehley pour le dernier.
Pour se faire une idée de ce que Burning Rain essaie d'accomplir ici, il est bon, une fois n'est pas coutume, de commencer par la fin de l'album. On ignorera donc la reprise accoustique, certes réussie, de "Heaven Gets Me By" afin de se concentrer sur celle de "Kashmir". Oui, reprendre Led Zep, c'est s'acheter un billet sans retour pour le cassage de gueule! Mais, ici, la bande à Aldrich s'en sort plus qu'honorablement, néanmoins grâce à la virtuosité de ce dernier. Le groupe reste très proche de la version originale. Trop, diront d'autres. Mais là est le problème de s'attaquer à la discographie des sheiks du classic rock. Si on s'éloigne trop, on s'en prend plein la tronche. On reste trop proche et l'on se demande le pourquoi du comment. Mais ce qu'il faut voir ici, et également dans les morceaux où l'ombre du dirigeable est très présente tels que "Our Time Is Gonna Come" ou bien encore "Out In The Cold Again", c'est une adhérence à un rock fier de son héritage et n'ayant aucun complexes. D'ailleurs, ce dernier titre réussit la recette zeppelinesque du mariage accoustique avec accents orientaux mariés à un rock classique où le sieur Aldrich lance des riffs enflammés. Cette dernière remarque est une constante sur ce Epic Obsession, et l'on peut sentir l'enthousiasme qui unit les quatre musiciens.
Cette énergie se retrouve dans la plupart des titres présents sur ce troisième opus. Empruntant à d'autres grandes pointures du hard rock des années 80, Burning Rain nous offre une palette de rockers où l'on peut entendre, bien sûr, Whitesnake comme sur l'enragé "Pray Out Loud" ou bien encore "Out In The Cold Again" où Sir Dave se serait senti tout à fait à l'aise. Il en est de même sur "Our Time Is Gonna Come" qui commence mélodiquement avant l'arrivée fracassante des guitares et qui fait penser à "Now You're Gone". Un morceau rempli de sexualité tel que "My Lust, Your Fate" aurait donné le sourire à David Coverdale, Burning Rain affichant un appétit sexuel qui se passe de Viagra. Quant à "Sweet Little Baby Thing", titre qui ouvre les festivités, il rappelle un peu Skid Row (le premier album) surtout au moment du refrain. Malheureusement, l'album aurait mérité un petit contrôle de qualité, les ballades offrant la seule baisse de niveau avec "Made For Your Heart" qui plonge dans la soupe à la Def Leppard et "Too Hard To Break", titre mid-tempo entendu un million de fois. Seule "Heaven Gets Me By" s'en sort honorablement. Mais ce qu'il faut retenir de ce groupe, de leur philosophie et de leur troisième album se résume en un brulôt effréné qui s'intitule "Till You Die"
Belle surprise que ce Epic Obsession. L'enthousiasme des musiciens est très communicatif et ce, grâce à la qualité des morceaux présents. Un très bon disque de rock dur qui se fout royalement de toutes tendances, affichant un regard fier, rempli d'attitude, le tout porté par le son d'une Gibson. Recommandé à tous ceux qui aurait le blues de la rentrée.