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CHRONIQUE PAR ...

103
Amdor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14.5/20

LINE UP

-Nicolas Dumoulin
(chant)

-Stéphane Burlion
(guitare)

-Christophe Noiret
(guitare)

-Marc Johnson
(basse)

-Adrien Chambon
(batterie)

TRACKLIST

1) White Dress...
2) ...For a Black Sheep
3) Ramparts
4) Adrift
5) Gripped by Fear
6) Madmartigan
7) Moaï
8) The Outlet
9) The Pearl and the Peeble
10) Sixteen
11) Another Paralell Road

DISCOGRAPHIE


Lopsided - Holda's Grace
(2013) - rock prog metal prog alternatif core - Label : Klonosphere



C’est bête à dire mais, qu’on le veuille ou non, le visuel d’un album influence forcément la façon dont on l’écoute. Sa pochette pose en effet le décor, le contexte, appuie l’ambiance que les chansons vont développer et permet bien souvent à l’auditeur de cerner le genre musical pratiqué avant même la première écoute. Mais avant tout, une pochette doit, dans l’idéal, donner envie au quidam d’écouter le groupe et de se plonger dans son univers ! Alors quand un chroniqueur, qui a l’habitude de naviguer entre des sorties de qualité tout à fait variable, tombe sur un groupe qui a fait l’effort de sortir du rang en la matière, c’est avec un sursaut d’intérêt certain qu’il lance son écoute…

Il faut dire que niveau visuel, les Lillois de Lopsided (pour rendre à César ce qui est à César, l’auteur de l’artwork est Maxime Foulon) n’ont vraiment pas manqué leur coup pour leur premier album : une œuvre intrigante et détonante orne en effet cette pochette, à mille lieux des canons esthétiques qu’on retrouve habituellement dans le metal. Bien malin celui qui serait en mesure de deviner précisément le style pratiqué par Lopsided seulement à partir de l’image d’un oiseau semblant avoir été dessiné par un enfant et par les yeux duquel sort un essaim de guêpes. A vrai dire même une fois l’écoute de Holda’s Grace terminée, coller une étiquette au groupe s’avère être une gymnastique bien difficile tant cette heure de musique est dure à cerner. Toutefois, ne vous formalisez pas, si le mélange de genres est pratiqué à outrance tout au long de l’album, le groupe a bien pris soin de digérer ses influences et de chercher son propre style, tâche qui semble d'ores et déjà en bonne voie. Il faut bien avouer cependant qu’en conséquence, les deux ou trois premières écoutes sont assez frustrantes, donnant irrémédiablement cette désagréable sensation d’entendre quelque chose de très bon mais de ne pas en retenir la moindre note, le moindre riff. Et pourtant, s’arrêter à ces premières impressions serait une grossière erreur car la musique de Lopsided se révélera à vous petit à petit pour peu que vous consentiez à y passer un peu de temps : la persévérance est bel et bien la clé pour apprécier cet album à sa juste valeur.
Après l’introduction "White Dress...", "… For a Black Sheep" donne d’emblée une idée de la complexité de l’œuvre : cette chanson est, en toute simplicité, une version plus mid-tempo de Protest the Hero à laquelle on ajoute des passages dissonants purement hardcore ainsi qu’un aspect rock progressif/atmosphérique (omniprésent sur "Adrift" et "Sixteen"). Rien que ça. Le groupe présente aussi une facette plus proche des musiques alternatives légèrement prog (notamment sur "Ramparts", "Gripped by Fear", "The Outlet", "The Pearl and the Peeble"), rappelant des noms tels que Tool ou Klone. Ces deux groupes n’étant déjà pas à l’origine réputés pour être spécialement facile d’accès, vous imaginerez bien que les chansons proposées par Lopsided ne le sont guère plus, proposant des structures bien souvent complexes et une longueur non négligeable (6 titres dépassent les 6 minutes). Par ailleurs, certaines compositions, soutenues par un Nicolas Dumoulin mis en avant dans le mix (et on comprend bien pourquoi vu ses qualités) et à l’aise dans plusieurs registres (entre chant clair ou éraillé et cris à la mode core, mais aussi phrasé presque rap sur "Ramparts"), parviennent même à s’élever au-dessus de la masse et s’avèrent absolument excellentes : l’énervée "Madmartigan" et son refrain ultra accrocheur, la très progressive (et assez étrange d’ailleurs) "Moaï" ainsi que les 7 minutes de "Another Parallel Road" justifient à elles seules qu’on s’intéresse à cet album.


Lopsided est un nouveau nom à ranger parmi les grands espoirs de notre belle scène française. Officiant dans un style assez personnel, le groupe présente tout au long de ce Holda’s Grace un sens de la composition aigu qui n’augure que du bon pour la suite. Si on peut encore regretter le manque d’un véritable fil conducteur sur toute la durée de l’album qui donnerait plus de cohérence à l’ensemble, on ne que constater peut constater la volonté des gars de créer une musique unique en son genre et il y a fort à parier que s’ils réussissent à canaliser toutes leurs bonnes idées pour le prochain essai, le coup de cœur sera au rendez-vous !


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