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CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Frank Mullen
(chant)

-Guy Marchais
(guitare)

-Terrance Hobbs
(guitare)

-Derek Boyer
(basse)

-Dave Culross
(batterie)

TRACKLIST

1) Cycles Of Suffering
2) Purgatorial Punishment
3) Eminent Wrath 
4) As Grace Descends 
5) Sullen Days
6) Pinnacle Of Bedlam
7) My Demise
8) Inversion
9) Rapture Of Revocation 
10) Beginning Of Sorrow

DISCOGRAPHIE


Suffocation - Pinnacle Of Bedlam
(2013) - brutal death moderne - Label : Nuclear Blast



Suffocation, ses « fils » et ses ersatz sont un peu la bête noire du chroniqueur de death. Surtout quand il s’agit d’un promo : longs à apprivoiser, ultra-tarabiscotés et parfois vicieux, les albums de ces groupes demandent de nombreuses (et plus ou moins fastidieuses selon le talent) écoutes pour pouvoir rédiger une chronique correcte. Pourtant, au vu du nombre de riffs, il ne doit pas être trop difficile de prendre un petit papier à côté de soi et de relever méthodiquement les (nombreux, surtout dans le cas du père) passages les plus décapants afin de les citer ensuite. Cette méthode-ci a également ses limites, car il arrivera souvent que l’album laisse l’auditeur K.O. en chemin, ne le rattrapant qu’après. Perdre le fil dans une telle œuvre, c’est être mort… jusqu’à la prochaine écoute.

En 2013, que peut-on encore attendre de Suffocation ? Après qu’il ait inventé le brutal death sous sa forme la plus chirurgicale et vicieuse avec Effigy Of The Forgotten et pondu une suite d’albums qui laissait sur les rotules les pauvres fous qui ont eu la prétention de les lancer, le groupe splittait une première fois en 1998 (séquence émotion avec la petite larmichette au coin de l’œil). Ils reviennent en 2004, balayant la concurrence par la même occasion, avec un Souls To Deny plus mélodique et accessible que ce à quoi ils avaient habitué avant, et moderniseront leur son sur les deux albums suivants, pas forcément pour le meilleur. Avec Pinnacle Of Bedlam, Suffo nous offre l’album avec la meilleure production de sa discographie à ce jour, un véritable missile. L’effet Nuclear Blast est-il de mise ? Le contenant prend-il le pas sur le contenu ? L’emballage est-il plus beau que le cadeau ? Comme on dit c’est l’intention qui compte.
La modernisation évoquée précédemment est ici plus que jamais visible, avec certaines parties légèrement core qui n’entraient pas dans leur recette avant 2006. La bande à Mullen a aussi gagné, depuis son album éponyme, le don de placer des riffs ternes au milieu des autres coups de scalpel (sur la fin "Cycles Of Suffering", on sent déjà qu’ils se perdent un peu). On retrouve également la grande spécialité du combo, soit des riffs dissonants à base de superposition des deux guitares, qui prises à part sonneraient justes. Les solos, ainsi que de coutume, sont déconstruits, à l’exception de celui de la pièce-titre, mais apportent presque un semblant de mélodie. Quant à l’assimilation, pas de panique ! C’est au moins une chose qui n’a pas changé, puisqu’elle est toujours aussi compliquée. La clarté de la production la facilite un peu, mais ne comptez pas trop dessus. Ce qui surprend par contre, c’est le tube sorti en avance par le groupe. "As Grace Descends", doté d’un clip à l’utilité douteuse, qui fait la part belle à un riff principal percutant autour duquel sont brodés des variations brutales du plus bel effet.
On remarquera une lead avant le solo, un peu à la manière de "Abomination Reborn", chose peu commune dans les morceaux des New-Yorkais. Autrement, on pourra parler de la batterie, massacrée par Dave Culross. Bien qu’il soit inférieur à celui de Mike Smith qui est plus porté sur du jazzy à base de cymbales, son jeu fait tout de même honneur aux morceaux du groupe. Les amateurs de death polonais trouveront peut-être que "Sullen Days" sonne un peu comme le Vader d’Impressions In Blood sur le riff principal. On notera aussi la traditionnelle version réenregistrée d’un morceau de Breeding The Spawn, avec "Beggining Of Sorrow", qui prend enfin sa pleine mesure avec la production atomique, montrant que, malgré la prod’ en carton de leur second album, Suffo gardait son potentiel tentaculaire. Le morceau fait légèrement figure d’intrus au milieu des autres, car plus dans l’optique du brutal death inextricable de la première époque, avant sa légère simplification sur Despise The Sun.


Il y a donc à boire et à manger sur ce dernier Suffocation, qui fait des clins d’œil à leurs œuvres passées, à l’image de la fin de "Eminent Wrath" et ses passages « pachyderme-trémolos » qui renvoient à "Pierced From Within" et "Depths Of Depravity". Bien que le niveau ne soit pas particulièrement plus élevé que d’habitude, on trouve tout de même de quoi se faire plaisir pour ce qui est des riffs chirurgicaux et méchants typiques des New-Yorkais. En revanche, comme sur leurs deux albums précédents, certains errements diminuent la qualité des compositions. C’est à vouloir trop en faire qu’ils auront perdu des points. Pour un album de 39 minutes, c’est gonflé tout de même. Bon, arrêtez de lire et allez faire quelque chose de plus constructif, parce que ce papier est déjà trop long et que vous suffoquez sous les mots, et que le comique de répétition c’est lourd.  



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