CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
16/20
LINE UP
-Xav
(chant)
-Fred
(guitare+chant)
-Erik
(basse+chant)
-Nico
(batterie+chant)
TRACKLIST
1) Already Slaves
2) Deindividualized
3) Born Among Bastards
4) Final Arise
5) Bastards
6) Awaken
7) Thie World is Dead
8) Hidden Terrors
9) All These Dreams...
10) Media Warfare
11) Be a Thorn to Power
12) Human Oil
13) Poisoned Yields
14) To the Dogs
15) Buenos Aires S.C.
16) Crisis is Killing the Weak
17) Sell Your Flesh
18) Famine
19) Look Down
20) Take Your Pills
21) Digging Graves
22) Pro-Lifers
23) Follow the Bombs
24) Doctrine of Assured Mutual Destruction
25) Trail of the Dead
DISCOGRAPHIE
Les serial grindeurs nancéiens de l'écurie Relapse redébarquent sur les terres des grands bourrins de ce monde. L'armement s'est constamment étoffé tout au long des quasi 25 ans de carrière des punks énervés. Enervés, ça oui, et en général suffisamment énervés pour laisser de bons souvenirs (Human Parade) même si le dernier en date perdait un peu de la verve punk pour plus de death metal (Shapes of Misery). Fort heureusement, le nouveau This World is Dead revient sur un terrain plus grindcore pour notre plus grand plaisir.
Défonçage en règle des cages à miel, mixeur à tympans ou désanusseur d'ouïe, peu importe le credo final que vous attribuerez aux Blockheads le résultat est invariable et indubitablement jouissif : mal, mal, mal et excessivement énervé. Comme si la crise qui sévit actuellement devenait un terreau fertile à l'imagination de ces papys du grind français, This World is Dead permet aux Blockheads de retrouver la verve de leur jeunesse primesautière avec une énergie peu commune et la puissance d'un groupe de pachydermes en furie (peut-être le premier jour des soldes ?). Le propos semble également véhément (on entendra un refrain « Human... Brainwash » sur "Deindividualized") et porteur de revendications sociales ou autres dénonciations de notre société. Bref, il s'agit du terrain normal du grindcore ce qui réjouit sacrément. En parlant de grindcore, la production est à la hauteur du propos, agressive au possible, un poil bordélique dans les moments les plus furieux (ce qui arrive remarquablement souvent) et vraiment plus grind que death.
Elle déverse un fiel d'énergie punk incroyable ce qui provoque un disque fantastiquement pur dans son genre. Etonnamment sous ce déluge, les compositions arrivent à un degré de diversité fort appréciable, basées évidemment sur le blast le plus sauvage la grande majorité du temps, chapeau au cogneur en chef soit dit en passant qui livre une prestation propre, violente et puissante. Cette diversité ne pourra sauter qu'aux oreilles des amateurs de destruction sonore mais elle est réelle et à saluer. Il est de toute manière épaulé par un guitariste doué dans le riff corrosif qui manie le manche avec rapidité dans le respect des temps (pensée au bassiste perdu dans tout ce tumulte). Comme pour mettre en relief ces riffs tranchants au possible et cette batterie cacophonesque, les chants hurlent leurs poumons dans l'allégresse la plus totale. Chaque membre du groupe se livre à l'exercice ce qui permet encore une fois une aération bienvenue dans la violence non contenue de cet opus.
Vous l'aurez compris sans détour, tout amateur de grindcore se doit de posséder un tel disque fait d'une violence sans pareille parée d'une expertise dans le riff indiscutable. L'agression est constante, le propos direct et sans compter la surprise finale, Blockheads accouche d'un classique instantané.