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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11.5/20

LINE UP

-Ferdinando Marchisio
(chant+guitare)

-Andrea Ponzoni
(guitare)

-Alessandro Comerio
(basse)

-Kyoo Nam Rossi
(batterie)

TRACKLIST

1) Deprived
2) ... And Don't Deliver Us From Evil
3) Cold Summer
4) Let's Torture Each Other
5) Love Me Like You'd Love the Death
6) Adrift
7) Nullifying Tomorrow

DISCOGRAPHIE


Forgotten Tomb - ... And Don't Deliver Us From Evil



En marketing, on appelle ça un teaser. Exemple : « Si vous achetez ce produit, nous vous offrons un yacht et  1.000.000 € en diamants ». En général, il y a un truc, truc qui se manifeste la plupart du temps sous la forme d’un minuscule astérisque qui renvoie à un texte  en bas de page, écrit par des fourmis naines, où l’on précise que « l’offre est valable seulement pour les habitants de la planète Kriptor du 5 décembre 14h00 au 5 décembre 14h05 ». Le dernier album de Forgotten Tomb, … And Don’t Deliver Us from Evil, utilise cette technique du teaser, pas de manière aussi flagrante ni aussi « foutage de gueule », mais tout de même : le premier titre tue des moutons à mains nues. Du coup, l’auditeur est incité à écouter l’album entier, voire à l’acheter, et par les temps qui courent, il y a mieux à faire avec son argent.

Non, parce qu’à l’écoute de "Deprived", on se dit qu’on est parti pour quelque chose de chouette. Sorte de black doom’n’roll, ce morceau au rythme syncopé propose un groove sombre vraiment entraînant, un peu comme "Fuel for Hatred" de Satyricon, ou encore, et surtout, "Förtvivlan, Min Arvedel" des Suédois de Shining. Les esprits chagrins pourront dire que le titre est même une resucée moins suicidaire et plus "rock" de ce dernier, à ce moment de l’album, on a encore envie de balayer les objections d’un revers de main.  Hélas, trois fois hélas, les Cassandre s’avèrent avoir raison : le reste de l’album est autrement moins gouleyant. L’avant-dernier titre "Adrift" est le seul des six morceaux restants à offrir quelque chose de plutôt accrocheur : du post-black gothique très Katatonien (époque Tonight’s DecisionLast Fair Deal…) au refrain qui s’infiltre durablement dans le cerveau de l’auditeur. Mais à part ça… " Let’s Torture Each Other" se veut dans la même veine que l’initial "Deprived", mais là où l’un percute, l’autre fait dans l’hymne pompier plus propre d’un groupe de heavy allemand que de black doom.
 "… And Don’t Deliver Us From Evil" est un morceau enlevé, qui se veut entêtant, comme une sorte de prière « à l’envers ».  "Cold Summer" est quant à lui un titre pesant, jouant sur la dissonance et la création d'une ambiance délétère, évoquant de ce fait le dark-metal de Bethlehem première époque. Le black doom mélodique de "Love Me Like You’d Love the Death" et  "Nullifying Tomorrow", qui prolonge l'ambiance gothique proposée par "Adrift", se rapproche nettement de l’époque intermédiaire  de Katatonia déjà évoquée, et Forgotten Tomb  y alterne ambiances plutôt glauques, passages accoustiques décents et guitares noisy. Bref, il y a de la variation et on ne peut pas reprocher au groupe de faire toujours la même chose, mais, si les artistes font le métier, les morceaux manquent tout de même beaucoup de flamme et de percussion, et on a parfois tendance à s’ennuyer ferme. Du coup, l’horreur que devrait susciter les thèmes abordés n’est pas présente et si l’on a envie de rallumer la lumière, c’est plus pour regarder l’heure qu’il est que pour chercher un réconfort après l’écoute d’un œuvre perturbante. 


…And Don’t Deliver Us From Evil fait penser à ces clubs de foot qui cartonnent en début de championnat pour finalement se retrouver pas loin de descendre en fin de saison (et croyez-moi, vu le club que je supporte, je sais de quoi je parle…). Après un premier titre épatant, le soufflé retombe vite et l’on se retrouve avec une œuvre parfois intéressante mais bien souvent bateau. Il n’y a pas de quoi crier au scandale non plus, les compos du sixième album des Italiens restent décentes, mais ceux-ci ont du mal à extérioriser toute l’evilness que les thèmes abordés présupposent. Du coup, l’album est à réserver aux fans les plus invétérés de black doom à tendance morbide et vu les qualités de composition que le groupe montre sur "Deprived",  ou dans une moindre mesure "Adrift", c’est quand même dommage.


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