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CHRONIQUE PAR ...

88
Mita
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Oliver Berlin
(chant)

-Simon Schillinger
(guitare)

-David Schuldis
(guitare)

-AlleyJazz
(claviers)

-Johannes Joseph
(accordeon)

-Tobias Weinreich
(basse)

-Wombo
(batterie)

TRACKLIST

1) Nichts Als Asche
2) Fremd
3) Am Scheideweg
4) Stirbt Zuletzt
5) Ein Lichtschein
6) Rast
7) Flammenrausch


DISCOGRAPHIE

Rastlos (2012)
Mach Dich Frei (2015)

Finsterforst - Rastlos
(2012) - black metal folk - Label : Napalm Records



Certains albums sont de vrais voyages, vous transportant vraiment très, très loin. Parfois dans une contrée un peu onirique, portée en majorité par votre imagination. C'est une sensation que le folk / pagan, dans ses penchants les plus atmosphériques, peut procurer. Et c'est un objectif que les Allemands de Finsterforst, avec leur nouvel opus nommé Rastlos, semblent se fixer. La pochette est déjà évocatrice du contenu musical : si la pochette, superbe, représente ce qu'on va trouver, alors il va falloir se préparer à un grand moment.

Commençons par le défaut principal de l'opus, qui n'est finalement pas si dérangeant : l'influence de Moonsorrow est assez présente. Fort heureusement, nos charmants Allemands parviennent à éviter le plagiat grâce à quelques techniques qui fonctionnent. Les ambiances sont résolument différentes de celles qui sont développées par les Finlandais, et les paysages sont à l'opposé : là où se dresse une forêt sombre et intrigante pour l'un, le second est plus adepte des paysages enneigés. Enfin, là n'est pas totalement le sujet. Finsterforst a une qualité qui est bien propre à leur musique. Ce côté rêveur, ces superpositions entre l'agressivité d'un chant black et d'une rythmique incisive avec la douceur d'instruments folks, doux, qui ensemble créent quelque chose de tout simplement beau. Tant et si bien que la musique a ainsi une incroyable capacité à se relever prenante, ce qui n'est pas un cache-misère car le combo est pour le moins ambitieux.
Les quelques morceaux (cinq au total ainsi que deux interludes) sont longs, atteignant les dix minutes, voir plus pour le dernier. Et ce qui pourrait aboutir à un profond ennui pour les plus inexpérimentés se transforme ici en une force : on ne voit pas le temps défiler. Les pistes sont extrêmement bien construites, diversifiées et alambiquées, en gardant toujours la même cohérence et le même fil conducteur du début à la fin d'un titre. Il suffit donc de se laisser guider et de s'écarter de nos appréhensions initiales pour réussir à entrer dans leur univers, à la fois riche et intense. Car question richesse, on ne regrette en rien l'immersion. La musique n'a pas de base particulière, elle se plaît à mélanger les styles tantôt black, tantôt folk et oscillant entre la puissance et la légèreté. L’enchaînement "Nichts als Asche" / "Fremd" passe ainsi comme une lettre à la poste, et semble former un même bloc. Pourtant, les deux morceaux sont distincts l'un de l'autre, tout en gardant ces mêmes ficelles.
Oliver Berlin, le nouveau chanteur, n'est pas tant à l'honneur que ça. Les interventions vocales se voient plutôt ponctuelles, et toujours bien ajustées, juste assez pour réussir à combiner les moments d'intensité musicale et ceux où c'est l'ambiance qui prime sur tout le reste. "Fremd" ou "Flammenrausch" démontrent avec brio cette particularité que Finsterforst se plaît à instaurer. Et bien qu'une bonne série de poncifs puissent se remarquer tout au long de la traversée (la présence des chœurs, notamment, passage obligatoire quand on pratique ce style), ils ne sont jamais employés à outrance, ou trop présents pour tomber dans le cliché. Les sept Allemands ont compris comment mixer les canons du genre avec leur propre personnalité. Ainsi, tout en s'inscrivant dans une démarche propre au pagan / folk, Finsterforst ajoute sa propre patte, sa touche personnelle à une musique qui, de ce fait, ne manque pas d'identité, à défaut d'être pourvue d'originalité. Et cette galette est un coup de maître de leur part, en arriver à apposer une signature identifiable sur les sonorités déployées dans Rastlos.


Manifeste évident d'un disque d'une excellente tenue générale, Rastlos est l'opus qui devrait aider Finsterforst à assouvir sa légitimité musicale sur l'impitoyable monde du pagan / folk. Et le fait de s'éloigner de certains codes de cet univers, justement, est un aspect qui aide à cela. Qu'attendre de plus, désormais ? Un disque qui marquera à jamais le genre. Mais la barre est déjà placée très haute, il va être ardu de faire encore mieux. Mais si certains y arrivent, pourquoi pas eux ? Leur prochaine offrande sera attendue avec la plus grande impatience.


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