CHRONIQUE PAR ...
Althor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
17/20
LINE UP
-Mick
(chant)
-Seb
(guitare)
-Zephiros
(guitare)
-Dave
(basse)
-Morteüs
(batterie+claviers+choeurs)
TRACKLIST
1) Black Sun Rising
2) Reap My Scars
3) Aiming a Fist in Emnity
4) Can't Stand the Sight
5) A Scent of Scorn
6) Redshift
7) Only Way
8) Break Into his Heart
9) The Hatred
DISCOGRAPHIE
En bon inculte que je suis des formations françaises, je ne connaissais rien de ce groupe de death metal. Après avoir fait quelques recherches avec mon ami Google et lu leurs faits d’armes sur les terres des Eternels, je dû avouer être impressionné. Déjà seize ans de carrière rondement menée pour ces Lyonnais. Resolve in Crimson constitue ainsi leur huitième opus. Si leurs débuts étaient orientés plutôt black symphonique, c’est vers un melodeath pur et dur qu’ils se sont tournés avec tout de même des touches thrash.
C’est qu’ils commencent à avoir de la bouteille. Et pour notre plus grand bonheur, cela va se ressentir grandement sur cet album. Dès le premier titre, c’est la claque. Le riff aux accents thrash est excellent, et bien que très accrocheur, il est bien plus complexe qu’il n’y parait. Plusieurs lignes mélodiques épaulent le motif avec en fond un synthé qui contribue à l’ambiance. Quid du chant ? Là encore c’est bluffant, Mick nous délivre un chant death puissant et profond qui convainc. En ce qui concerne le chant clair, c’est légèrement en deçà, petit manque d’originalité et surtout on le voit trop facilement venir. C’est un point encore à perfectionner. "Reap my Scars" continue sur la même lancée, en poussant le niveau de composition encore plus haut. Leads et solos inspirés se succèdent sans arrêt, c’est vraiment jouissif : l’aspect technique n’est pas non plus en reste. Le clavier est également plus prépondérant. Les minutes défilent sans qu’on ne les voie passer. "Aiming a Fist in Emnity" emboite le pas avec une mélodie encore une fois très réussie. On perçoit ici une influence d’Amon Amarth assez nette, qui délaisse le thrash au profit du death.
Mais alors que l’on était déjà en train de se dire OK, ça envoie sévère, mais ça va forcément donner dans la redite… Les Lyonnais répondent à cela et s’essayent au morceau plus long et complexe. Et force est de constater qu’ils maitrisent là aussi leur propos, "Can't Stand the Sight" en témoigne. Outre un refrain très réussi, l’un des plus accrocheurs de la galette, il se voit doter d’un break inspiré qui apporte de la profondeur au titre avant de repartir sur le refrain, ce dernier faisant un peu penser à du Soilwork. En fait plus le disque avance et plus on a du mal à se décider pour classer trois morceaux parmi les tueries, car ce sont véritablement tous des brûlots ! Aucun temps mort, ça envoie du pâté du début à la fin. Chaque titre est très accrocheur et possède ses propres qualités. Le seul véritable ovni dans toute cette histoire sera "Only Way", un mid-tempo bien lourd mais là encore qui fait mouche avec ses nappes plus présentes. L’écoute achevée, on se dit que des groupes français sont vraiment capables de faire de belles choses !
Honnêtement, il est difficile de voir de réels défauts à cette production. C’est véritablement un disque enthousiasmant que l’on pourra classer aisément dans les sorties majeurs du melodeath de l’année 2012 ! Je peux m’appuyer sans hésitation sur les précédentes chroniques de ces terres pour affirmer que Destinity continue de progresser d’album en album. Leur musique est mature, riche et n’a rien à envier aux formations scandinaves qui trustent le genre. On leur souhaite bien du plaisir pour la suite et surtout une exposition plus importante car c’est mérité.