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CHRONIQUE PAR ...

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Gazus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Dominik Goncalves dos Reis
(guitare + chant)

-Peter Wolf
(guitare + chant)

-Anton Lisovoj
(basse + chant)

Johannes Soltenburg
(batterie)

TRACKLIST

1) Vulnus
2) Drowning By The Wind Beats
3) In The Rivers Bleak
4) I Fade Away
5) Beneath The Crown Of Cranes
6) Giving Their Heir To The Masses
7) Asphyxia

DISCOGRAPHIE


Downfall Of Gaia - Suffocation In The Swarm Of Cranes
(2012) - postcore - Label : Metal Blade Records



Fondé en 2008 et avec quelques sorties à son actif, les Allemands de Downfall Of Gaia débarquent cette année avec un Suffocating In The Swarm Of Cranes labellisé heavy metal, d'après la bio. Ou quand on se dit qu'il n'y a bien qu'en France que l'on cherche à se compliquer la vie et se perdre dans un déballage d'étiquettes, de genres et sous-genres à grands renforts d'adjectifs apposés, n'hésitant parfois pas à infliger l'infâme "progressif" dès que l'occasion se présente.

Seulement voilà, quiconque s'attendrait à du heavy metal ne pourra que laisser échapper sa surprise à l'écoute de Suffocation In The Swarm Of Cranes, et ce dès l'opener instrumental "Vulnus". Si l'on met de côté l'introduction noisy voire drone, le son des guitares ne laisse à priori aucun doute sur ce qui va suivre : on ne va sûrement pas avoir droit à de la grosse caisse en « tougoudougoutougoudougou » ni de la basse en « tagada tagada », encore moins de breaks de caisse claire en « patapatapatapatapoum ». Bref, s'ils sont allemands, Downfall Of Gaia ne tiennent certainement pas leurs confrères de Grave Digger (par exemple) dans leurs influences. Non, on se trouve ici en terrain postcore, à l'atmosphère lourde et étouffante soudainement élevée par des riffs à la frontière du black metal, soutenus par un blast-beat qui n'a rien d'allemand avant de finir sur une variation de riffs, sur fond de roulements de caisse claire plutôt fine. Définitivement, nous n'avons pas là affaire à un batteur fan de Stefan Arnold.
Les ambiances sont donc lourdes, tant dans les riffs amenés que le jeu de batterie, tantôt ample, tantôt bourrin, le groupe n'hésitant pas à étirer les plans, pas tant pour justifier le côté post que pour laisser une dynamique s'insinuer dans une fausse répétitivité ("Drowning By Wing Beats"), avant de briser le tout à grands renforts de riffs dissonants ou de beatdowns écrasants, laissant parfois s'échapper un groove assez surprenant. À cela s'ajoute un chant hurlé. Constamment hurlé, au point qu'à lire le line-up, on peut s'amuser à tenter de différencier chaque intervenant. Chose vaine, tant les hurlements s'avèrent homogènes, sans variation aucune. Niveau grain pourtant, ce n'est pas vraiment déplaisant et pouvant même rappeler Adam Symonds des défunts Eden Maine. Dans la catégorie comparatif, on peut d'ailleurs ajouter que par les atmosphères et couleurs (évidemment loin d'être très flashy) dégagées, le groupe évoque aussi les Français de Celeste, dans un propos et un registre musical pourtant plus varié.
Loin d'être dans l'agression constante, les Allemands savent aussi jouer la carte de des ambiances apaisantes, par le biais d'arpèges post-rock qui ajoutent à la vie et la dynamique au sein des compositions mais aussi de l'album ("I Fade Away", "Giving Their Heir To The Masses", "Asphyxia"). Plutôt rares en somme, ces instants offrent une respiration bienvenue, loin du déferlement de brutalité et de suffocation qui compose la majeure partie du reste. Et c'est là un reproche que l'on peut faire au groupe, tant l'album souffre d'une homogénéité pouvant fatiguer. Le contenu est pourtant varié par le jeu des musiciens, mais l'ensemble respire finalement trop peu. À cela s'ajoute le ton monocorde du chant qui en vient parfois à faire tomber la dynamique à plat, là où plus de variation aurait renforcé l'impact. Ajoutons à cela une durée approchant l'heure, la lassitude peut donc vite se faire sentir, heureusement calmée par l'intervention des (fréquents) passages instrumentaux.


Loin d'être parfait, ce Suffocating In The Swarm Of Cranes s'avère toutefois riche question ambiances et évocations, avec des compositions tenant carrément la route (le final "Asphyxia" en tête), mais souffrant au final d'un chant ennuyeux à la longue et tombant dans l'un des travers inhérents aux groupes en post, soit le paradoxe de la monotonie dans la variation. Recommandé toutefois aux amateurs du genre.


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