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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Aad Kloosterwaard
(chant)

-Alex Paul
(guitare)

-Joost van der Graaf
(basse)

-Edwin van den Eeden
(batterie)

TRACKLIST

1) Intro / Gates of Bloodshed
2) Unheavenly Domain
3) Transylvania (City of the Damned)
4) My Casual Enemy
5) Crown of Thorns
6) The Carnage Ending
7) Oath of Rebirth
8) Regarding the Imagery
9) Blood Ecstasy
10) Defamatory Content
11) Final Destroyer
12) Spit On Your Grave (Whiplash Cover)
13) Succubus (Massacre Cover)
14) Swing Of The Axe (Possessed Cover)
15) Dethroned Empire (Celtic Frost Cover)
16) Face Fate (Bloodfeast Cover)

DISCOGRAPHIE


Sinister - The Carnage Ending
(2012) - death metal - Label : Massacre Records



« Highway to Hell », qu’ils disaient, les autres. OK, n’empêche que sur le chemin des flammes et de la damnation, il y a plusieurs types d’automobilistes. Il y a ceux qui n’avancent pas ou qui s’arrêtent en chemin – ceux-là, ben plus personne n’en parle. Ceux qui changent de file et d’allure constamment, difficiles à suivre mais intéressants à observer. D’autres encore qui bourrent à 240 km/h, tels des astres filants au risque de se prendre le premier platane venu. Et puis il y a les derniers, 90 km/h bien pépère sur la voie de droite, constants, réguliers, assurés. Invincibles. Mais un peu chiants.

Sinister fait bien partie de cette dernière catégorie. Avec un album tous les deux ou trois ans depuis 1992, on peut dire que les Hollandais se sont durablement inscrits dans le paysage du death metal. Le problème étant, comme souvent dans ce cas-là, qu’ils sont si profondément incrustés qu’il leur est devenu impossible de risquer le moindre mouvement. Alors on ne bouge pas, restons tranquilles et tout ira bien. 2012 voit donc débouler le dixième album du groupe, The Carnage Ending qui sans surprise aucune s’inscrit dans la droite ligne de la tradition de Sinister, du death metal un peu old-school mais rapide et brutal, aux riffs acérés et la recette maitrisée depuis un bon paquet d’année. C’est au moins cela qu’on ne saurait reprocher au groupe : ne pas savoir faire du death metal.
Ou plutôt : ne pas savoir faire du Sinister. Car la recette n’a pas bougé d’un poil, comme tout le monde s’y attendait. Pour autant, il y a de bonnes choses à trouver de-ci de-là, de bons riffs, une énergie indéniable, mais de surprise, aucune. Par exemple, il y a le mid-tempo "Oath Of Rebirth", bien lourde et mélodique, ou la très headbanguante "Transylvania" qui ressortent du lot. Citons aussi "Crown Of Thorns" et son riff d’intro qui ressemble salement au break du "Pierced From Within" de Suffocation – mais bon. Au-delà de la production et de la marque de fabrique des riffs, c’est la voix d’Aad Kloosw… Kloosta… Klawoo… enfin du chanteur, qui reste l’élément le plus identifiable dans la musique du groupe. Monolithique, éraillée, constante, elle symbolise l’immobilisme du groupe qui pourtant gagnerait surement à tenter de nouvelles choses – on s’en plaignait déjà lors de la chronique de Legacy Of Ashes.
On ne demandera certes pas à Sinister de propulser une chanteuse au micro – encore que ça serait amusant de voir le résultat – ou de mettre du piano dans leur musique, mais quand un groupe a fait toutes les preuves de ce que l’on attendait de lui, que reste-t-il pour surprendre et intriguer le fan (ou le non-fan) ? Certainement un peu d’audace, comme on avait pu en voir un petit bout dans The Silent Howling, il y a 4 ans. Est-ce dans cette optique que Sinister propose en bonus rien moins que 5 généreuses reprises ? Sans doute pas vraiment, tant celles-ci sont convenues dans la forme et l’exécution. Mais cela reste un bonus sympa pour le fan, tant ceux du groupe repris que du groupe reprenant.


Sinister poursuit donc sa route à la même allure. Et comme qui veut aller loin ménage sa monture, il y a des chances que les  Hollandais fassent encore un bon bout de chemin avant de devoir s’arrêter pour une pause pipi ou pour faire le plein. Y aura-t-il encore des gens pour les suivre ? Le contraire serait étonnant, en tout cas s’ils parviennent à ne pas faire baisser le niveau de qualité de leurs productions – mais quant à ça, nous leur faisons pleinement confiance.



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