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CHRONIQUE PAR ...

87
Malice
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13.5/20

LINE UP

-Simone Simons
(chant)

-Mark Jansen
(guitare+grunt)

-Isaac Delahaye
(guitare)

-Coen Janssen
(piano)

-Yves Huts
(basse)

-Ariën Van Weesenbeek
(batterie)


TRACKLIST

1)Karma
2)Monopoly on Truth
3)Storm the Sorrow
4)Delirium
5)Internal Warfare
6)Requiem for the Indifferent
7)Anima
8)Guilty Demeanor
9)Deep Water Horizon
10)Stay the Course
11)Deter the Tyrant
12)Avalanche
13)Serenade of Self-Destruction

DISCOGRAPHIE


Epica - Requiem For The Indifferent
(2012) - metal symphonique embrouillé - Label : Nuclear Blast



Après avoir sorti une série d'excellents albums, tout le monde s'attendait à ce qu'Epica suive la lignée par son illustre prédécesseurs, Design Your Universe. Pourtant, il semblerait bien qu'avec Requiem For The Indifferent, le sextet aie préféré tracer un autre chemin : On est toujours dans le metal symphonique, seulement quelque chose a changé... la musique s'est faite plus progressive, les atmosphères plus sombres... surprenant ? Oui. Décevant ? A moitié...

Selon moi (cela me paraît important de le préciser, tellement cette opinion risque d'être contestée), le gros problème d'Epica tenait dans son évolution : Au fur et à mesure que le groupe progressait, il gagnait en personnalité mais perdait sa capacité à me surprendre (le sommet de l'ennui respectueux ayant été atteint avec Design Your Universe). Cependant, le groupe parvient sur ce nouvel opus à inverser la tendance. Plus imparfait que jamais (Simone Simons n'aura jamais pris autant de risque), Requiem For The Indifferent constitue en une suite de morceaux plus ou moins efficaces, mais surtout... extrêmement décousus. Ainsi on retrouvera les longues odes symphoniques typiques du groupe contenant des ambiances variées... que presque rien ne relie entre elle. Parfois ça prend ("Monopoly on Truth" ou encore le morceau éponyme) mais parfois ça rate aussi (les parties de "Serenade of Self-Destruction" marchent très bien lorsqu'elles sont séparées les unes des autres). Et le problème, c'est que ce côté décousu est un sacré défaut, qui réussit parfois à casser tout le charme d'un morceau.
Mais à part ça ? Hé bien, les musiciens d'Epica sont toujours aussi talentueux : Batterie au top (le jeu de cymbales sur le dernier morceau est un régal), guitares acérées (mais sous-mixées)... la mauvaise surprise nous vient de celle-dont-personne-ne-doutait : Simone Simons. En effet, la belle se risque dans des montées périlleuses qui risquent fort bien de lui causer des soucis en live. Ainsi sa voix se fait suraiguë sur le refrain de "Storm the Sorrow", de même qu'au début de "Monopoly on Truth" (la réaction primaire de l'auditeur normalement constitué sera de se demander pourquoi égorger une si belle rousse et surtout pourquoi enregistrer le résultat). Cependant, elle sait se montrer plus harmonieuse sur des ballades telles que "Delirium" En réalité, la vraie bonne surprise viendra du pianiste Coen Janssen, chargé des arrangements choraux : En effet, quels que soit les défauts des compositions, les choeurs font preuve d'une harmonie (voire d'un contrepoint) remarquable et sont capables de sauver une bonne partie des miaulements de Simone, de même que le synthé sauve des compositions qui parfois manquent de saveur (les guitares et le synthé sur le pont de "Deter the Tyrant" sont un régal.)
Côté symbolique / concept, les thèmes évoqués par Requiem For The Indifferent se rapprochent de ceux de Design Your Universe : Notre monde part à la dérive, l'humanité se cache la tête dans le sable, il nous faudra ouvrir nos yeux et agir sinon nous mourrons tous dans d'atroces souffrances et j'en passe. Un concept à la Disney, moralisateur et pourtant très intéressant, les paroles comme l'ambiance générale (je pense surtout à "Delirium" et son côté clair-obscur) semblent faire écho à l'image de cette femme sur la pochette qui surgit d'un océan de débris metalliques... imagerie froide pour un opus se voulant beaucoup plus pessimiste et sombre que les précédents. Devant de tels efforts (car bien sûr - tout cela reste très bien fait, voire trop), il est difficile de ne pas mettre en marche les rouages de son esprit. Mais bon, en même temps... devant le trio "Guilty Demeanor" - "Deep Water Horizon" -"Stay the Course", il est également difficile de ne pas étouffer de bâillement. Sérieusement, comment retrouver foi en l'humanité si on ne peut même plus faire confiance à son groupe préféré ?


Bien que cet album possède de nombreux défauts, il reste un album d'Epica et - même s'il sera sans doute décrié - remplit tant bien que mal son rôle de Successeur Du Très Bon, aussi imparfait et inégal soit-il. Car il est difficile de résister au début de "Requiem for the Indifferent", aux choeurs de "Delirium" ou au pont d'"Avalanche"... alors oui, on pourra reprocher au groupe de s'être montré maladroit, mais un réel effort de composition se sent dans les titres de cet album que certains pourront considérer comme un album de transition vers un style plus évolué et infiniment plus sombre.


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