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CHRONIQUE PAR ...

81
Oni²
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 9/20

LINE UP

-Scott Lewis
(chant)

-Ryan Gudmunds
(guitare)

-Cory Arford
(guitare)

-Fred Calderon
(basse)

-Shawn Cameron
(batterie)

TRACKLIST

1) Deathwish
2) We Spoke Of Lies
3) A Grave To Blame
4) Dead But Dreaming
5) Creation Defaced
6) Dehumanize
7) Until I Feel Nothing
8) Never Forgive Me
9) Wretched Entropy
10) Curse My Name

DISCOGRAPHIE


Carnifex - Until I Feel Nothing
(2011) - death metal deathcore US - Label : Victory Records



Pour un groupe qui fait avancer la musique, il y en a 10 pour la faire stagner, voir la tirer vers le bas. C’est valable pour toutes les scènes, on l’a vu et entendu. Carnifex (ça  ne vous fait pas penser à un nom de médoc ça ?) est de ceux qui favorisent le sur-place. « En voilà encore pour grossir les rangs déjà débordants du hardcore/deathcore/metalcore et autres co(re)nnerie finissant en –core » a dû se dire l’auditeur moyen à le lecture des ces quatre lignes.

Ce n’est pas Until I Feel Nothing qui va lui donner tort. Carnifex c’est précis, ça gueule, du gros son, pas le moindre pain, mais qu’est-ce que c’est chiant. Déjà-vu, déjà entendu, passe-partout, passez moi les synonymes. On aimerait vraiment pouvoir parler plus souvent des groupes de ce type sans avoir à énumérer pour la énième fois chaque caractéristique du deathcore. Donc, cours de rattrapage : riffs death et surtout metalcore, lui même déjà d’obédience thrash et death mélodique, growl de rigueur, breakdowns imbuvables (parce qu’ils sont archi-prévisibles) et sans aucune réserve toutes les 10 secondes à 30 secondes selon la chanson. Pas ou peu de solis (aucun dans le cas étudié aujourd’hui), blasts insipides à cause d’un prod trop aseptisée pour de l’extrême (ou d’un manque flagrant de virtuosité, n’est pas Born Of Osiris qui veut). On continue? En fait c’est tout. Carnifex restitue à la virgule près le cahier des charges deathcore moyen. Les quelques accents symphoniques (“A grave to blame”) sont une bien trop maigre compensation face à la prévisibilité de chaque titre. A ce stade, on se dit inévitablement qu’accorder  la note moyenne à cet album relève de la pitié. L’interlude se voulant fantomatique avec les notes de piano délicates sur “Creation Defaced” lui donnerait presque un air de tuerie.
Presque, ce n’est pas assez. “Until I Feel Nothing” s’engage sur la bonne voie avec quelques riffs biens accrocheurs et moult blasts-beats bien sentis mais surtout ces jolis arpèges de guitare en conclusion. Trop court, là non plus ce n’est pas assez pour relever un album à la première moitié médiocre. Comme souvent avec les dernières sorties qui sont tombées entre mes mains vicieuses de chroniqueur, c’est là que les choses deviennent légèrement plus intéressantes. Ca devient énervant, la plume aiguisée est fin prête à conduire ces mécréants à l’abattoir. Ils ont bien choisi leur moment pour me faire mentir. “Wretched Entropy” fait dans la belle boucherie à la Despised Icon. La fin de l’album touche presque au black symphonique avec ces orchestrations discrètes mais audibles. Pas du niveau d’un Winds of Plague pour l’association des genres, mais c’est déjà ça de pris. Carnifex n’est donc pas intégralement à jeter, c’est mieux que les merdes immondes comme Bring Me The Horizon et autres Suicide Silence. Restent pourtant encore trop de lacunes à combler, du genre l’inspiration, vous connaissez ? Heureusement c’est court, ce qui lui épargne le sommeil profond avant la fin, signe évident de leur incapacité à retenir l'attention assez longtemps.


Until I feel Nothing n’est pas plus mauvais que les innombrables clones envahissant continuellement les bacs. C’est juste qu’au bout d’un moment, tant d’immobilisme devient insupportable, même pour un fan du genre. Prenez des risques merde ! Aucune personnalité, aucune foutue tentative de sortir des sentiers battus n’est à relever. Comme je disais plus haut « bla bla bla … ça relève de la pitié ». Pas de chance pour eux, je ne suis pas dans mon meilleur jour.


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