CHRONIQUE PAR ...
Malice
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-Marjan Welman
(chant)
-Mats van der Valk
(guitare+chant)
-Jens van der Valk
(guitare+choeurs)
-Jan Munnik
(claviers)
-Jerome Vrielink
(basse)
-Han Grijpstra
(batterie)
TRACKLIST
1)The Scarecrow
2)Cold Comfort
3)Black Stars in a Blue Sky
4)Retrospect
5)Alloy
6)End of Sorrow
7)Naeon
8)Truth Be Told (Exhale)
9)The Venamoured
DISCOGRAPHIE
Après avoir sorti plusieurs essais de très bonne facture, Autumn revient cette année avec Cold Comfort, album dont le seul coup d'oeil à la pochette permet de se faire une idée : un album froid et mélancolique, quasi-monochrome voire monotone, à l'apparence sans éclat. Dans ces cas-là, en vaut-il vraiment l'écoute ? Hé bien...
Oui. Mais attention, il ne s'agit pas d'un grand "OUI" digne des meilleurs coups de coeur mais plutôt d'un petit "oui"... en effet, Cold Comfort contient quelques bonnes choses... qui surnagent dans un océan de douceur lassante. Une telle constance dans l'atmosphère globale de l'album n'est pas désagréable mais il faut avouer qu'au premier abord, les titres de cet album ont tendance à tous se ressembler, voire à faire office de fond sonore si on cesse d'y prêter attention. Dès lors, il faut à l'auditeur une certaine dose de volonté pour ré-écouter Cold Comfort. S'il le fait, il fera deux constatations : d'une, Cold Comfort est bien plus intéressant qu'il n'y paraît et deux, on y distingue deux catégories de chansons.
En premier, il y a les chansons pas vraiment intéressantes et qui finissent par s'effacer au fil des écoutes. C'est le cas de "Retrospect", "Truth Be Told" et "The Venamoured". Un peu plus énergique, "Black Stars in a Blue Sky" peine à se détacher du reste, de même qu'un "End of Sorrow" presque positif au milieu d'un univers bien triste. Dans la deuxième catégorie, on peut compter les chansons respectables et bien plus prenantes que sont "The Scarecrow" (une très bonne tune d'intro, qui rappelle Theatre of Tragedy dans leurs dernières heures), "Naeon" (qui réussit là ou "Retrospect" et "Black Stars in a Blue Sky" échouent), le morceau éponyme ainsi qu'un "Alloy" langoureux, sombre, monotone et pourtant... terriblement addictif.
Et à part ça, que dire des musiciens d'Autumn ? Rien de spécial. La batterie remplit son boulot, la basse également. En réalité, Cold Comfort fait la part belle aux guitares, à la voix et parfois au synthé, un véritable jeu se créant entre ces trois instruments (jeu que l'on peut notamment entendre sur "The Scarecrow"). En parlant de voix... il faut avouer que celle de Marjan Welman colle parfaitement au style choisi par le groupe. De plus, cette voix a quelque chose de reconnaissable, ce qui n'est vraiment pas un mal et donne à la formation un son assez typé. Un bon point, donc.
Au final, on écoute Cold Comfort comme on traverse un couloir d'hôpital : on est pas très rassuré, on se sent un peu tristoune... mais sans pour autant que l'on se sente vraiment concerné par le peu que l'on puisse apercevoir à travers les portes entrouvertes. Il en va de même pour le dernier album d'Autumn : si on se contente de l'écouter une fois, il provoquera quelques émotions «de surface» sans laisser s'exprimer une musique qui - bien qu'imparfaite - est d'une mélancolie délicieuse qui ne laissera pas indifférents les auditeurs les plus courageux.