CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-Kevin Sharpe
(chant)
-Erik Burke
(guitare)
-Danny Lilker
(basse)
-Rich Hoak
(batterie)
TRACKLIST
1) Malice
2) Simple Math
3) End Time
4) Fuck Cancer
5) Celebratory Gunfire
6) Small Talk
7) .58 Caliber
8) Swift and Violent (Swift version)
9) Crawling Man Blues
10) Lottery
11) Warm Embrace of Poverty
12) Old World Order
13) Butcher
14) Killing Planet Earth
15) Gut-Check
16) All Work and No Play
17) Addicted
18) Sweet Dreams
19) Echo Friendly Discharge
20) Twenty Bag
21) Trash
22) Drink Up
23) Control Room
DISCOGRAPHIE
Le retour de 2009 avec Evolution Through Revolution digéré, la bande de la Vérité Brutale était prête à revenir s’enfermer dans une boîte à son pour produire un nouvel assaut sonore. Après l’évolution, ce sera donc le moment de la fin du temps. Remarquez, après une bonne révolution, quoi de mieux qu’une bonne fin du temps hein ? La venue de cet album est source de frétillement frénétique chez l’amateur de grind car Brutal Truth merde !, mais aussi de questionnement philosophique sur la qualité de la bête après un retour mi-saucisson, mi-pâté.
Qui a donc raison cette fois ? Ah ah, vous ne pensez pas avoir la réponse à cette interrogation immédiatement non ? Et bien c’est mieux. Bam, réponse grindesque. Réponse plus développée, on sent une volonté du groupe de revenir à des choses plus semblables à ce qu’il proposait dans les années 90, c’est-à-dire moins policé, que ce soit au niveau du son qui paraît moins propre, qu’au niveau des compos a priori plus aventureuses dans l’esprit d’antan. L’intro "Malice" sonne ainsi comme un avertissement avec des frappes sourdes du batteur appuyées par des guitares grasses moins lisses que sur Evolution Through Revolution. Le chant semble lui toujours coré, peut-être plus incisif.
Retour aux sources ? Non, Brutal Truth nous épargne cette énième rengaine mais il est clair qu’il y tend. Peut-être lui a-t-il fallu le temps d’un album pour reprendre ses marques confortablement pour ensuite repartir de l’avant. C’est une bonne nouvelle pour tous les fans du groupe qui aiment et veulent cette créativité dézinguée grind signée Brutal Truth : de la violence, du barré, des riffs au kilo bien fournis et du pain dans la gueule ! On peut simplement dire que le groupe répond aux attentes à ce niveau. Comme dit plus haut, le groupe semble plus aventureux et on retrouve avec grand plaisir tous ces changements de rythmes inattendus sur fond de brutalité cinglée. Plus convaincant ? Oui sans aucun doute.
Le groupe aurait-il tout compris pour rectifier le tir sur Endtime ? On retrouve sa folie couplée à une violence toujours exacerbée mâtinées de compositions courtes et nerveuses à la Brutal Truth en forme dont les riffs s’enchaînent avec bonheur (brutal). On lui reprochera bien gentiment de ne pas être au sommet (quoique ?), et l’inutile ultra longue dernière piste qui vient conclure une fin d’album plus difficile, mais c’est peu face aux qualités de ce disque. Un retour foutrement bien négocié.