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CHRONIQUE PAR ...

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Althor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Niilo Sevänen
(chant+basse)

-Ville Friman
(guitare)

-Ville Vänni
(guitare)

-Markus Hirvonen
(batterie)


TRACKLIST

1)Inertia
2)Through the Shadows
3)Song of the Blackest Bird
4)4)
Only One Who Waits
5)Unsung
6)Every Hour Wounds
7)Decoherence
8)Lay the Ghost to Rest
9)Regain the Fire
10)One for Sorrow

DISCOGRAPHIE


Insomnium - One For Sorrow
(2011) - melodeath - Label : Century Media



Les nordistes d’Insomnium ont-ils déjà commis le moindre faut pas dans leur carrière déjà plus qu’honorable ? Non, chaque album a apporté son évolution, certes, parfois millimétrique, mais en montrant surtout une maturité en constance hausse. Plus récemment, Across The Dark a introduit le chant clair, ce dernier ne fut pas forcément bien accueilli. Le clavier a également fait son apparition en apportant de la finesse à leur son. Il en a résulté une musique moins death et ainsi plus accessible.
 
Ce qui est sûr, c’est que la musique des Finlandais ne respire pas la franche joie. Ca s’apparente indubitablement à du métal dépressif bien plombant. One For Sorrow ne déroge pas à la règle, le titre étant déjà assez évocateur par lui-même sur la teneur des paroles. Le guitariste et principal compositeur, Ville Friman, a précisé que l’intitulé « One for Sorrow » provient d’une comptine traditionnelle. Dix histoires différentes en découlent, d’où les dix chansons de cet album. Chaque morceau étant censé représenter une version différente. Les thèmes annoncés concernent le deuil, le chagrin et la perte. Tout un programme respirant la gaieté. Mais le combo est également connu pour ses compositions, légèrement moins triviales que celles des groupes de melodeath standards. On le doit au travail d’écriture de Niilo Sevänen, chanteur et bassiste, le résultat ? Des lignes de basse qui subliment littéralement les passages calmes et atmosphériques pour donner une réelle profondeur aux morceaux.  
Mais concrètement qu’en est-il de ce cru 2011 ? Premièrement tenez-vous bien, le chant clair est encore plus présent. Ce coup-ci, c’est Ville Friman qui s’en charge et non plus Jules Näveri (Profane Omen) à l’époque en qualité de guest. Les prestations live de la tournée de Across The Dark ont dû lui donner pleine confiance. Le résultat est dans l’ensemble réussi et donne un côté très éthéré. Les murmures sont également de retour pour notre plus grand plaisir. Le chant death demeure très bon, voire même encore plus profond. Niilo Sevänen est en constante progression, c’est juste bluffant. L’album débute exactement comme son prédécesseur le fut à son époque : une intro instrumentale qui monte progressivement en puissance. Rien de nouveau mais toujours cette petite accroche qui vous prend aux tripes. A la même place que son prédécesseur, "Through the Shadows" joue le rôle de single, un clip aux ambiances automnales a été tourné en forêt. Et sur le refrain apparaissent les premiers vocaux clairs doublés par du chant death. C’est certes efficace mais tellement classique. Insomnium affiche clairement son intention de poursuivre dans cette voie.  
"Regain the Fire" présente strictement la même structure à la différence que ce morceau est une véritable tuerie d’efficacité, cet effet est induit en grande partie par des lead géniaux. La qualité musicale reste constante tout le long de l’album et c’est appréciable une telle qualité sans le moindre déchet. On peut néanmoins retenir quelques bijoux, tels que "Unsung" ou "Lay the Ghost to Rest", des morceaux particulièrement bien menés. Ici par exemple, le chant clair est ici utilisé pendant les breaks, c’est bien plus efficace ainsi. A noter la présence d’un titre instrumentale qui maintient une ambiance mélancolique et procure trois minutes de pure détente. C’est toujours aussi surprenant de voir comment un groupe de métal peut être si fin dans des compositions acoustiques. "Song of the Blackest Bird" présente également une structure intéressante le long de ses sept minutes. Enfin, un mot sur la production, elle est moins incisive que celle d’Across the Dark, qui était pour le coup vraiment puissante. Celle-ci est plus brute et se rapproche davantage de celle d’Above the Weeping World.

 
La musique d’Insomnium sied à merveille à l’automne et ses ambiances mélancoliques aux lumières déclinantes. Nos Finlandais réalisent ici un beau patchwork de tout ce qu’ils ont créé jusqu’ici avec une poursuite dans l’utilisation du chant clair. Ce dernier est loin d’être désagréable mais pourra repousser les puristes. Mais on ne peut que se réjouir à l’écoute de ce cru 2011. En effet, la qualité est toujours là et Insomnium fait clairement partie de ces groupes, aisément identifiables par leur approche sincère.


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