CHRONIQUE PAR ...
Malice
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Ian Parry
(chant)
-Lene Petersen
(chant)
-Ani Lozanova
(chant)
-Stephan Lill
(guitare)
-Niels Vejilyt
(guitare)
-Veith Offenbächer
(guitare)
-Kalin Jechev
(claviers)
-Peter-Jan Kleevens
(claviers)
-Kris Gildenlow
(basse)
-Jens Faber
(basse)
-Casey Grill
(batterie)
TRACKLIST
1)Epilogue (Storyteller)
2)Life on Earth
3)Origins of Mankind
4)The Worst Has Yet to Come
5)An Untold Message
6)To the Earth and Back
7)Sirens
8)Pitch Black
9)Silence Calling
10)Species
11)Enemy Within
12)Oracle
DISCOGRAPHIE
Nous sommes en juillet 2011, et le dernier album du Consortium Project (groupe mené par Ian Parry) vient de sortir dans les bacs. L'ultime album de ce projet ambitieux se nomme donc Species et traite - tant par la musique que par les paroles - du rapport entre des formes de vies extra-terrestres et notre brave espèce humaine. Un projet ambitieux... ambitieux et décevant. Car si Consortium Project n'a rien perdu de sa puissance, dès les premières écoutes il a tendance à sombrer dans une sorte de chaos musical. Et croyez-moi, ça n'a rien de plaisant.
A la base, Species ne manque pas de bonnes idées : section de cordes sur (notamment) "To the Earth and Back", refrains accrocheurs dans "The Worst Has Yet to Come", riffs efficaces dans "Life on Earth" et "Pitch Black"... que de bons moments noyés dans un grand chaos sidéral. Car oui, le plus grand défaut de cet album est le chaos : Voix noyées sous une cascade de guitares, claviers trop peu présents, chœurs multiples ne faisant qu'ajouter à la confusion... c'est dur de ne pas s'y perdre, encore plus dur d'écouter l'album d'un bout à l'autre en un coup. Bien vite, on ne sait plus si on nage en plein prog' ou dans les eaux d'un power légèrement douteux. Et tandis que les pistes défilent, on ne sait plus distinguer les pièces les unes des autres. Quel dommage !
Côté chant, on a affaire à trois vocalistes : si le premier, Ian Parry, est présent sur toutes les chansons, on entend que trop rarement les deux autres voix féminines (chantées par Lene Petersen et Ani Lozanova). Des voix qui ont prouvé leur efficacité dans "Oracle", ainsi que "Silence Calling", des morceaux qui font la part belle aux ambiances plus calmes et orchestrales... jusqu'à ce que les guitares s'en mêlent et que l'on retombe dans la confusion. Peu de morceaux jouent sur l'ambiance et c'est dommage (l'épilogue est tout simplement magnifique, prenant et flippant à souhait). Néanmoins, on peut noter une volonté certaine de plonger l'auditeur dans une ambiance spatiale, ce à travers plusieurs effets de voix et sons étranges entendus tout au long de l'album. Une bonne idée, bien qu'une fois de plus noyée dans la masse.
Vous l'aurez compris : le problème majeur de Species est ce côté brouillon. Ce qui n'empêche pas l'auditeur d'apprécier le climat général de l'album... pour un court instant, car il est clair que cet album ne possède pas une durée de vie très longue. En résumé, on tient un album plutôt moyen, ainsi qu'un grand dommage : Dommage de finir comme ça, dommage de l'avoir crée comme ça, dommage d'avoir fait certains choix... au final, c'est cette impression qui l'emportera.