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CHRONIQUE PAR ...

17
Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Peter Tägtgren
(tout)

TRACKLIST

1)Let Me Out
2)Feed the Demons
3)The Great Pretender
4)You Only Live Twice
5)Dirty Woman
6)We Want More
7)Leave Me Alone
8)Monster
9)Season of the Reaper

DISCOGRAPHIE


Pain - You Only Live Twice
(2011) - heavy metal indus - Label : Nuclear Blast



Pain, ces dernières années, a déçu. Entre un Cynic Paradise creux comme une coquille de bulot abandonnée sur la plage et un Psalm Of Extinction qui avait lui aussi déçu, il fallait frapper un grand coup pour remonter la pente de l’estime des auditeurs. C’est sans doute ce qu’a décidé de faire le grand Peter Tägtgren, aux doigts toujours aussi habiles dès lors qu’il s’agit de produire un groupe, mais dont le génie musical que l’on a connu a été émoussé à force de redite et de systématisation de ses recettes. Alors, qu’en est-il de You Only Live Twice ? Ben non, ça n’est pas encore ça.
 
Et pourtant, avec un titre d’ouverture comme "Let Me Out", les choses partaient plutôt bien : puissance, déchirement, grandiloquence…le Pain que l’on a aimé refait surface avec violence et intensité, et le plaisir est là. On imagine le Tägtgren possédé, en camisole de force, hurlant à s’en faire péter les cordes vocales, avec toujours ce côté électro bien balancé et cette ambiance vaguement industrielle qui elle, fait plus fortement surface sur le titre suivant, "Feed the Demons". Bien que plus classique avec son poum-ta caractéristique, le flow de Peter est efficace, et le côté martial allemand (grosse voix, rythme lent et nappes de synthé) rappelle les riches heures de Pain. Mais il ne faut pas rêver : la capacité qu’a pu avoir Tägtgren d’aligner les tueries par paquet de six n’est plus qu’un souvenir, tant le reste de l’album flotte entre la médiocrité et la vague réussite sans ambition. Au rayon des bonnes choses, outre les titres pré-cités, on peut trouver (avec une certaine tolérance) le titre éponyme "You Only Live Twice" et "Monster", à l’énergie certaine.
 
Le reste est donc fort mitigé, à l’image du titre "Leave Me Alone", aux lignes vocales franchement décevantes ou le plus rock’n’roll "Dirty Woman", qui ne prend pas. Pas plus que "The Great Pretender", peu inspiré et aux thèmes trop évidents pour convaincre. Et vu que l’album se clôt sur le longuet "Season of the Reaper" (presque sept minutes au compteur), au tempo mou et coulant comme un camembert mal conservé, le sentiment de déception reste palpable jusqu’aux dernières notes. Malgré tout, force est de constater que You Only Live Twice est meilleur que ses deux prédécesseurs mais il n’y a vraiment pas de quoi hurler au génie. Déjà, la production, si elle est réussie et efficace (le contraire eut été étonnant), reste métallique et parfois un peu brouillonne, même si c’était très certainement voulu. Mais ce qui gêne le plus, et qui a déjà été évoqué, c’est le côté mécanique de l’écriture de Peter. Les structures sont toujours les mêmes, les refrains ont un peu tous la même tronche et les rythmes de batterie sont systématiquement (ou presque) axés autour d’un martèlement binaire déjà vu et revu. Et ne parlons pas l’artwork, spécialement vilain – mais ça fait longtemps que c’est le cas chez Pain.

 
Réservé aux fans. Ceux-là retrouveront leur petit Peter comme ils l’aiment, sans une once d’innovation ou de prise de risque et une recette mêlant toujours les mêmes ingrédients, avec certes un peu plus de réussite que précédemment, mais sans jamais provoquer chez l’auditeur une réjouissance franche et honnête.



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