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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 9/20

LINE UP

-Johan Lindstrand 
(chant) 

-Mikael Lagerblad 
(guitare) 

-Mattias Bolander 
(guitare) 

-Robert Axelsson 
(basse) 

-Marek Dobrowolski 
(batterie)

TRACKLIST

1)Stitch
2)The Zombie Syndrome (of Acid and Man)
3)Inside the Head of God
4)Sandman Apocalypse
5)The Pleasures of Slavery
6)Skeletons of Rose Hall
7)Devil’s Harlot
8)Dark Epic
9)How I Love to Kill You

DISCOGRAPHIE





« Tiens, un nouveau One Man Army... ça fait longtemps non ? Ah ouais, quand même, le dernier date de 2008 ! Bon, c'est pas comme si j'avais réécouté les albums depuis, c'était quand même typiquement le genre de truc qui ne laisse pas de trace. Relisons donc les chroniques des trois premiers en écoutant le nouveau, ça ne fera pas de mal.

La vache, j'ai l'impression d'avoir relu trois fois de suite la chronique de l'album que je suis en train d'écouter. Ça s'annonce joyeux tout ça...
»


C'est un sentiment particulier de ne plus rien attendre d'un groupe tout en sachant qu'ils ne risquent pas de sortir un truc vraiment mauvais. The Dark Epic confirme s'il en était encore besoin que One Man Army est un groupe de seconds couteaux : tout ce qui a été dit pour décrire leur musique depuis qu'ils se sont formés en 2006 reste valable aujourd'hui, à la ligne près. Mélange d'extrême, de thrash et de heavy carré bien comme il faut, gros son qui cogne, chant growlé ultracorrosif balancé par une référence du genre, manque d'inventivité chronique. Les guitaristes envoient du riff tout en ramonage à la main droite enjolivé de notes, le batteur souligne tout ça via les traditionnelles accélérations de double que chacun connaît, les leads sont propres, il y a en résumé tous les ingrédients pour que la sauce prenne... si ce n'est que ça fait maintenant quatre albums que Lindstrand nous fait le coup. Le point faible du groupe a toujours été son côté générique, et Dark Epic ne déroge pas à la règle. Il y a bien des idées bien trouvées qui surviennent çà et là, mais elles sont systématiquement noyées dans une masse de plans bateaux qui les font paraître bien isolées.

Prenons "Sandman Apocalypse" : la jolie intro mélodique surprend agréablement, mais le riff thrash en ternaire comme le plan speed bateau qui suivent font retomber le tout. La compo ne cesse de souffler le chaud et le froid : on y trouve un intéressant solo néoclassique sur une rythmique ternaire que Daath aurait pu sortir sur leur - excellent - dernier album, mais également une reprise ratée du thème de l'intro pour une ambiance maléfique à la Cradle of Filth (les claviers en moins) qui fait tache. Elle choque autant par son côté déjà entendu que par le fait qu'elle ressemble diablement à un plan du même type présent sur "The Zombie Syndrome"... logique : au bout de quatre albums passés à ne rien dire de nouveau, il est normal que One Man Army commence à s'auto-citer. S'il y a une nouveauté à rechercher elle est du côté d'un retrait des influences germaniques et suédoises au profit d'un accroissement d'une coloration norvégienne : le côté glacial de certains riffs les rapproche de ce qu'Immortal a pu sortir depuis At the Heart of Winter ("Pleasures of Slavery"), mais cette influence supplémentaire n'apporte malheureusement pas un surplus d'inventivité.

Rajouter des plans génériques de heavy/black à la norvégienne entre des plans génériques de power-thrash et de death mélodique, ça ne rend sûrement pas le tout moins générique. Le groupe cherche à compenser le manque de recherche caractérisant 80% des riffs en alignant les plans : les titres font de quatre à six minutes de long en moyenne et l'efficacité pure reste désespérément maîtresse du jeu. Chaque compo semble bâtie plus ou moins sur le même modèle : gros riffs qui ramonent, changements de tempo très fréquents, breaks mélodiques à deux grattes et solos saupoudrés sur le tout... plus un ou deux plans un peu plus inspirés histoire de ne pas abuser non plus. C'est le cas du break en crescendo de "Pleasures of Slavery" ou du riff sur lequel le chant arrive dans "Skeletons..." sauf qu'à chaque fois ça dure quelques secondes avant de céder la place à des blocs de métal usinés en série. Pire, cette approche consistant à substituer la quantité à la qualité rend les compos bordéliques en plus d'être plates ! Quelques refrains en chant clair auraient pu créer des points de repère mais non : ça part dans tous les sens et ça hurle au taquet. La volonté de complexité est là mais le résultat est juste lourd.

Ce n'est pas qu'on ne l'aime pas, hein, mais on commence à en avoir marre du bon gros Johan. Il s'éclate mais nous on se fait chier. Six ans qu'il nous sert la même soupe fade agrémentée d'une poignée de croûtons pas mauvais, c'est un peu léger à force. Y'aura toujours du monde pour faire tourner son rade de toutes façons, alors si on allait déjeuner ailleurs plutôt ? Paraît que y'a plein de trucs intéressants qui ont ouvert récemment...


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