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CHRONIQUE PAR ...

16
Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Bobby "Blitz" Ellsworth
(chant)

-Dave Linsk
(guitare)

-Derek Tailer
(guitare)

-D.D.Verni
(basse)

-Ron Lipnicki
(batterie)

TRACKLIST

1)The Green and Black
2)Ironbound
3)Bring Me the Night
4)The Goal Is Your Soul
5)Give a Little
6)Endless War
7)The Head and Heart
8)In Vain
9)Killing for a Living
10)The SRC

DISCOGRAPHIE


Overkill - Ironbound
(2010) - thrash metal - Label : Nuclear Blast



Overkill est un peu au thrash ce que l'AJ Auxerre est au football français : présent au plus haut niveau depuis des années, mais évoluant dans la discrétion la plus totale, car pas assez sulfureux ou glamour pour s'attirer les faveurs du grand public et l'attention des médias. Un groupe qui n'a que trop rarement lutté dans le haut du tableau, et qui a surtout frôlé la relégation ces dernières années à coup d'albums foireux comme Immortalis, son dernier en date, totalement indigne du talent démontré durant la première moitié de sa carrière.

À un moment, on s'est même demandé si l'équipe réserve, réunie sous la bannière Speed Kill Hate (side-project de Dave Linsk, alors accompagné de Derek Tailer à la basse et Tim Mallare, encore membre d'Overkill à l'époque, à la batterie), n'allait pas botter le cul des deux historiques et inamovibles titulaires Blitz Ellsworth et D.D Verni tant Acts Of Insanity, son premier et unique essai à ce jour, défonçait tout ce qu'Overkill avait à proposer ces dernières années. Mais voilà, au cours de leur vie tumultueuse comme de leur carrière, nos deux inoxydables lascars en ont vu d'autres, et surtout ils disposent de la plus grande qualité des champions : l'orgueil, celui-là même qu'on croyait disparu lorsqu'ils n'avaient pas hésité à sortir des albums aussi faiblards que ReliXIV ou Immortalis. On les disait cramés ? On leur reprochait de bousiller le peu de réputation qui leur restait ? Avec Ironbound, voilà la plus cinglante des réponses. Et autant vous le dire clairement, ça fait mal aux gencives, parce qu'Overkill a également retrouvé une bonne grosse paire de balloches au passage…

Balancer à froid un titre de plus de 8 minutes, c'était plutôt osé comme pari, d'autant plus que les rares références d'Overkill sur format long n'ont pas franchement marqué les mémoires. "The Green and Black" est pourtant un pari réussi haut la main, un opener génial qui remplit parfaitement son rôle : chopper l'auditeur par les burnes et le faire pleurer en réclamant la suite tel un camé en manque. En dépit de sa durée, on a affaire ici à un titre thrash relativement classique, avec au programme : une intro assez longue, début d'album oblige ; un excellent riff à la Megadeth, meilleur que n'importe quel riff d'Endgame ; une rythmique thrash comme on les aime, c'est-à-dire rapide et furieuse ; un break mid tempo monumental qui promet de briser pas mal de nuques en live ; un solo de folie signé Dave Linsk, dont on ne répètera jamais assez qu'il est un des flingueurs les plus efficaces du circuit ; et un final qui monte encore en intensité, avec une reprise en accéléré du thème du break et un Blitz qui devient hystérique. A genoux tout le monde, et prosternez-vous devant la résurrection d'Overkill !

Le groupe ne débande pas par la suite et aligne des morceaux plus imparables les uns que les autres. De "Ironbound" et son refrain mastoc (même s'il rappelle fortement "Trapped Under Ice" de Metallica) à "Bring Me the Night" et ses accents hard rock à la Mötorhead sous speed avec encore un solo monstrueux, de "Endless War" qui voit Overkill renouer avec l'influence Maiden avec rythmiques tagada et « oh oh oh » de rigueur à "The Head and the Heart" et son pré-refrain en rythmique binaire irrésistible, c'est un véritable festival où il n'y a absolument rien à redire. On n'était vraiment pas loin de rajouter sur la liste "The Goal Is Your Soul", un autre titre heavy remarquable d'efficacité avec une nouvelle fois un pack pré-refrain / refrain en béton, mais dont on pouvait attendre un peu plus de l'accélération finale. Même si les trois derniers titres ne parviennent pas à maintenir le niveau de folie du début, cela reste largement meilleur que ce à quoi Overkill nous avait habitués ces dernières années et au final, sur dix titres, seul "Give a Little" fait office de remplissage. Si ça c'est pas un ratio de tueur !


Depuis quand n'avait-on pas eu l'occasion de saluer la sortie d'un bon album d'Overkill ? 2003 avec Killbox XIII, vous diront les plus indulgents ? 1997 avec From The Underground And Below, vous répondront la plupart des fans un minimum lucides ? En tout cas, la question ne se pose plus désormais, puisque la bande à Blitz a eu la bonne idée de nous offrir une véritable bombe thrash, balayant d'un seul coup les doutes de plus en plus insistants sur leur capacité à relever la tête après des années d'errance. En voilà une putain de bonne surprise pour attaquer la nouvelle année !


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