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CHRONIQUE PAR ...

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Lord Henry
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11.5/20

LINE UP

-Tommy Heart
(chant)

-Helge Engeike
(guitare)

-Ule Ritgen
(basse)

-CC Behrens
(batterie)

TRACKLIST

1)Fighting for Your Love
2)Here Comes the Heartache
3)Hey Girl
4)Don't Count On Me
5)Falling
6)Holding On
7)Walking On Smiles
8)Someday
9)As Snow White Found Out
10)Station to Station

DISCOGRAPHIE

Brother's Keeper (2006)
Aura (2009)

Fair Warning - Aura
(2009) - hard FM - Label : Metal Heaven



Un come-back gagnant en 2006 avec Brother’s Keeper avait montré le groupe germano-américain en grande forme et en inspiration. Au moment de confirmer le bien-fondé de la reformation trois ans plus tard, malheureusement, il n’est pas à la hauteur. Non pas qu’Aura soit un mauvais album, mais un recul certain est marqué sur le plan qualitatif, et surtout créatif. Là où Brother’s Keeper tentait de repousser les limites du hard-FM, Aura se contente de l’exécuter brillamment.

Et du niveau, il y en a : Helge Engelke et Ule Ritgen, cordeux de leur état, maîtrisent leur instrument et y donnent de la technique comme rarement dans le milieu. Quel groove dans "As Snow White Found Out" ou "Fighting for Your Love"! Il est bien agréable d’entendre du hard-rock mélodique moins ronronnant que la moyenne. Idem avec "Here Comes the Heartache" et "Station to Station" dont l’énergie et le rythme nous ramènent à l’âge d’or du Bon Jovi des années 1980s. Le vocaliste Tommy Heart y va de sa voix éraillée pour nous sortir des refrains catchy en diable.

Première déception, Fair Warning capitalise beaucoup trop sur les ballades. Elles sont au nombre de quatre et ne s’avèrent pas à la hauteur de leurs pendants heavy sur l’album. Hormis "Holding On" au feeling légèrement jazzy, on sombre dans la power-ballade traditionnelle dans le mauvais sens du terme, dont la composition n’a pas dû causer beaucoup de nuits blanches. C’est à cet égard que la prestation du groupe est décevante, après ce Brother’s Keeper qui, à défaut d’avoir été l’album de 2006, osait prendre des risques.


Comble, on sent une production plus frileuse, plus conformiste, moins tape-à-l’œil, qui tend à faire sonner Fair Warning comme le commun des groupes d’AOR européens. Cela n’enlève rien au professionnalisme des musiciens, mais pour ces raisons, l’aura de cet Aura s’en retrouve bien moins favorable. Trois ans pour « seulement » ça ? Semi-déception, à tout le moins.


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