CHRONIQUE PAR ...
Jal
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
10/20
LINE UP
-Goatleeb Udder
(chant+batterie)
-Goatfreed Udder
(guitare+basse)
TRACKLIST
1)March Into Shed
2)A tale of Slaughtering
3)Surf Goataragua
4)Sour Milk Boogie
5)Goats Got No Clits
6)Rise of the Wise Goat
7)Bingo Bongo
8)Eaten Blessed Scum
9)Goatthrower
10)Feed the Goat
11)Wasting Away
12)The Last Unigoat
13)Born, Lost and Captured
14)Back from the Goats
DISCOGRAPHIE
Venant tout droit de Germanie, ce groupe au nom étrange qu’est Milking The Goatmachine a été créé en 2008 pour le plus grand bonheur (ou malheur, je sais pas vraiment) de nos douces oreilles. Estampillé « Goatgrind », des chèvres partout, je dois dire que tout ça me donne une sacrée envie de fromage ! Quoi ? Musique ? Ah oui, passons donc à la traite de ces mamelles musicales. Dans le petit descriptif gracieusement fourni par le label il est noté que la venue du groupe a un but d’expansion du grind dans le monde, voyons ça !
Première écoute très peu concluante, il en est ressorti un constat clair, net et concis : c’est de la merde ! Mais cela ne faisant pas une chronique, une seconde écoute fut donc nécessaire et là, ô surprise, le premier constat n’était plus vraiment d’actualité. Même si la moyenne de qualité des morceaux n’est pas transcendante, certaines pistes se démarquent et empêchent de trouver la galette totalement mauvaise. Il y a tout de même une chose qui s’avère chiante à la longue, en fait non, pas qu’à la longue, c’est chiant d’emblée : le chant gruik. Si encore il était utilisé à bon escient ça pourrait passer, mais là on baigne dans l’abus de gruik et ça retire toute pertinence à son usage. Heureusement le chant ne s’arrête pas là, par moment on a l’impression d’entendre un Glen Benton faisant du grind et ça passe très bien.
Alors oui, nous avons bien affaire à du grind, somme toute assez lent, mais du grind quand même. On remarque ça tout d’abord par la débilité de la chose, non pas que ce soit un reproche mais nous sommes bien loin du grind engagé d’un Napalm Death par exemple. Ici les chèvres sont omniprésentes, que ce soit dans les paroles, dans les titres de chanson ou dans la musique elle-même. En effet, quelques guest-goats apparaissent par endroit. Nul doute qu’une chèvre posant toutes les lignes vocales aurait eu un intérêt autrement plus important. Les chèvres ont tant de choses à nous apprendre. Mais pour parler sérieusement, "Surf Goataragua", avec son intro chèvresque est un morceau plus que plaisant. Des riffs mémorables, une ligne de chant sympathique, un petit plaisir blastant en bref.
Les morceaux ne sont pourtant pas tous du même acabit que cette troisième piste, malheureusement. Si des titres comme "Sour Milk Boogie" et son groove ou "Bingo Bongo" et son grind brutal font rehausser le niveau du disque, il faut bien admettre que le tout n’est pas vraiment digne d’intérêt. Le son est bon, la musique elle, l’est beaucoup moins. Une impression de déjà entendu plane tout au long de l’écoute de l’album, un spectre de Cannibal Corpse peut même être ressenti par endroit (même si la batterie ici est bien plus puissante). Les parties lentes sont d’un ennui incroyable et on n’a qu’une envie : changer de CD. C’est à ce moment qu’arrivent les parties blastantes qui font qu’on donne une nouvelle chance à la chose, gentillesse que nous regretterons rapidement.
Album très moyen, Back From The Goats n’arrivera pas à captiver l’amateur de grind, ni même l’amateur de death. Des compos basiques et ennuyeuses, 3 morceaux sur 14 qui valent le coup. Non vraiment, qu’on laisse les chèvres dans nos pâturages à manger de l’herbe ou à la limite dans nos assiettes pour que nous puissions manger, mais ne les introduisons pas dans la musique.