CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 15 septembre 2023
Sa note :
10/20
LINE UP
-Fernando "Goatleeb Udder" Thielmann
(chant)
-Daniel "Goatfreed Udder" Jakobi
(guitare+basse+batterie)
TRACKLIST
1) The Squeal Session
2) Feed Me, Milk Me, Comb Me
3) Children of the Horn
4) Extreme Wolves Terror
5) The Wrong One to Milk With
6) In Battle There Is No Straw
7) Boots Bloody Boots
8) Twilight of the Thundergoat
9) Funky Funeral
10) Iss'n Köttel, mach'n Köttel
11) Napalm Grass
12) Kraut im Bart und Quark im Fell
13) Careless Whisper (George Michael cover)
DISCOGRAPHIE
Comme son nom le laisse déjà transparaître en (gros) filigrane, Milking the Goatmachine appartient à la catégorie de la jeunesse dorée berlinoise. Hum… non, point nenni. Reprenons. Du début s’il vous plaît. Milking the Goatmachine s’affiche comme un pastiche. Tirer profit de la machine à bouc… en voilà un programme intéressant.
De fait, toutes les chansons sont un terrain de jeu propice au grand détournement. Pas de bol Abitbol ! T’as vraiment aucune classe. Il faut dire que se ramener avec du gros death metal bien gras, ça aide pas. Guitares sous-accordées, chant variant entre le hurlé grave et le ultra guttural. Seule la batterie donne ses aises à une expression plus calme. S’entend. Calme comme dans « pas trop brutale » car effectivement le blast beat échappe au systématisme, même s’il pointe le bout de son nez de temps à autre. Et pastiche fortiche mis à part on se retrouve face à un duo qui maîtrise ses codes. N’attendez cependant pas des compositions qu’elles vous rappellent franchement que le ton est à la rigolade. Même la reprise de George Michael "Careless Whisper" une fois passée à la moissonneuse-batteuse ne sonne plus vraiment gentillette malgré une mélodie qui détonne.
Les Allemands s’adonnent donc à un death metal d’un aloi correct et de manière presque surprenante, sérieux dans son exécution tout autant que son expression musicale. La badinerie du refrain "Boots, Bloody Boots" fait son effet, c’est d’ailleurs le seul hommage qui ait explicitement excité mes oreilles, n’ayant pas reconnu musicalement les autres malgré des titres de chansons très clairs quant à leur provenance. Pour autant l’éclate totale ne domine pas. L’album passe entre les deux protubérances auditives qui habillent notre encéphale assez anonymement. La mémoire ne parvient pas à sélectionner de moment particulier sorti du refrain précité. Peut-être qu’une plus grande connaissance des chansons sources amènerait à un marquage plus évident. Peut-être. Ou non. Car ne nous mentons pas, si l’exercice de style est rigolo sur le papier, une fois sorti des textes, ce qui va importer pour de vrai, ce seront les chansons originales. À ce jeu les deux joyeux drilles s’en sortent moyennement comme le prouve l’absence de mémorabilité. Et la difficulté à vraiment écrire sur ce Neue Platte.
Sympatoche la bamboche ? Oui, certes. De la bonne musique ? Non, seulement correcte. On se quitte bons amis et on se revoit ? Pas pour moi.