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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 7/20

LINE UP

-Eric Adams
(chant)

-Ross The Boss
(guitare)

-Joey DeMaio
(basse)

-Scott Columbus
(batterie)

TRACKLIST

1)Warlord
2)Secret of Steel
3)Gloves of Metal
4)Gates of Valhalla
5)Hatred
6)Revelation (Death's Angel)
7)March for Revenge (By the Soldiers of Death)

DISCOGRAPHIE


Manowar - Into Glory Ride
(1983) - heavy metal lourdingue - Label : Megaforce Records




Êtes-vous prêt à mourir pour le métal ? Non ? Ah merde. Bon, euh, attendez... êtes-vous prêt à poser en tenue de guerrier comme un gros blair pour le métal alors ? Oui ? Vraiment ? Avec une épée et tout ? Fantastique ! Vous êtes engagé comme batteur, M. Columbus. Normalement on ne prend que des gens prêts à mourir pour le métal mais je veux bien faire une entorse à ma règle habituelle vu que vous cognez vraiment comme une brute et qu'on en a bien besoin. On fait du métal pour hommes, vous comprenez. D'où les slips de peau.


En plus d'arborer une pochette qui restera à jamais une source bénie de moquerie pour une énorme partie du public (métal ou pas), Into Glory Ride est donc le premier album sur lequel sévit Scott "bûcheron" Columbus. Et à l'écoute du son qui lui a été attribué on comprend pas mal de choses. Autant la batterie était misérable sur Battle Hymns, autant elle est écrasante sur cet album... malheureusement au détriment des guitares et de la basse qui sont étouffées et reléguées à l'arrière-plan, sans puissance aucune. Cette prod complètement déséquilibrée a très mal vieilli du coup, bien plus que celle de l'album précédent. Et tant qu'on est à parler de Columbus il faut avouer que son jeu n'a rien de fantastique ou d'impressionnant : il cogne dur mais c'est tout, et le côté rouleau compresseur qu'il développera plus tard n'est pas encore à l'ordre du jour. Au niveau stylistique en tous cas l'évolution depuis Battle Hymns est très franche : fini le temps du hard rock influencé Sabbath, bonjour les titres épiques de heavy pur et dur de plus de cinq (sept ? huit ?) minutes.

En effet "Warlord" (et sa très culte intro) est la seule chanson un tant soit peu rock 'n roll et directe de l'album. Toutes les autres relèvent d'un sous-genre très particulier : le heavy-metal pompeux interminable. Heavy-metal dans les riffs et les soli qui ne trompent pas, ainsi que dans le chant qui bascule totalement dans le lyrisme assumé. Pompeux... car interminable, et interminable car pompeux. Sur Into Glory Ride la grandiloquence est permanente, les émotions sont systématiquement über théâtrales et les tempos sont toujours lents, histoire qu'on puisse bien goûter la puissance épique du guerrier qui chevauche dans la gloire AU RALENTI. Très important, le ralenti. Sinon on loupe tout, vous comprenez. Cette obsession de la division du tempo par deux rend les chansons d'autant plus pénibles que le groupe n'hésite jamais à répéter ses plans une (deux ? trois ? douze ?) fois de plus pour la route au cas où on n'aurait pas compris la première fois. A partir du deuxième titre "Secret of Steel" c'est donc une enfilade de chansons coulées plus ou moins toutes dans le même moule qui nous débarque dessus.

Manowar nous fait donc le coup de l'album qui fait regarder sa montre trois fois par titre. Et peu de chansons sont épargnées : "Secret of Steel" a beau développer de très beaux thèmes au chant, le retour systématique du refrain finit par coller la migraine au enième « and the greaaaaat swooooord of STEEEEEL ! » qu'on subit. Aligner des rimes répétées en « eel » sur 5'50 se révèle au passage un très bon moyen de torturer autrui. "Gloves of Metal" souffre du même mal emblématique : BEAUCOUP trop long, avec en plus des breaks qui sont systématiquement... des pauses. Ajoutez à ça un des textes les plus tartes de la création (même à l'échelle du groupe) et vous obtenez la première bouse officielle de Manowar... mais elle ne se révèle pas aussi pénible que l'immonde "Hatred". "Hatred" c'est un tempo encore plus lent (!!!), un dénuement des riffs qui confine au minimalisme et un refrain qui ne reprend du doom Sabbathien que ce qu'il avait de plus chiant. On reprend son souffle le temps de mini-breaks mélodiques extrêmement judicieux dans la deuxième partie du titre... puis la torture recommence.

Plus que la chiantise des chansons individuellement, c'est l'impression générale qui fait mal. Imaginez le désespoir qui pointe quand à la fin de chaque chanson lente, pénible et longue à l'excès on voit débarquer... une autre chanson lente, pénible et longue à l'excès ! Ça endommage la volonté des plus endurcis. Heureusement qu'il reste un atout de choix au groupe en la personne d'Eric Adams, chanteur qui se révèle proprement fabuleux. Cantonné la plupart du temps à un registre lyrique qui lui va comme un gant le vocaliste épate par l'ampleur de sa voix, sa puissance et sa tessiture. Il mérite dès cet album un statut de vocaliste métal légendaire équivalent à celui des Dickinson, Tate et autres Kiske. Son chant magnifie "Gates of Valhalla", un des rares titres où le souffle épique voulu par le groupe fonctionne réellement, en grande partie car ils se décident enfin à y ajouter des burnes. Et il reste "March for Revenge" qui reprend en grande partie les recettes de "Battle Hymns" - riff épique en changements d'accords, break central arrache-culotte, etc - donc tape relativement fort. Mais était-ce une raison pour l'étaler sur 8'32 ? Devinez...


Into Glory Ride serait officiellement l'album le plus chiant de Manowar s'ils n'avaient pas sorti Gods Of War depuis. Totalement dénué de la variété, de la fraîcheur et du côté tubesque qui caractérisaient son prédécesseur, il ne fait qu'affirmer le talent indécent d'Eric Adams... mais même ce dernier ne peut rattraper les compos boursouflées et traînées en longueur qui composent le disque. À ne posséder que pour montrer la pochette aux copains.


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