CHRONIQUE PAR ...
Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
8/20
LINE UP
-Johannes Henke
(chant)
-Hernan Martinez
(guitare)
-Maik Matanovic
(guitare)
-Michael Ahlgrimm
(basse)
-Patrick Schröder
(batterie)
TRACKLIST
1)The Praying Mantis
2)Narcotic
3)Drop Off
4)Morning Tremble
5)The Ease
6)Incident/Accident
7)Arson
8)Dripping Red Canvas
9)Selfmade Cage
10)Resistante Ain't Futile
DISCOGRAPHIE
«Centaurus A (appelée également NGC 5128) est une galaxie lenticulaire située à environ 14 millions d'années-lumière dans la constellation du Centaure. C'est une des radiogalaxies les plus proches de la Terre, par conséquent son noyau galactique actif a été particulièrement étudié par les astronomes professionnels. C'est également la cinquième galaxie la plus brillante du ciel, ce qui en fait une cible idéale pour les astronomes amateurs, bien qu'elle soit seulement visible depuis les faibles latitudes nord et depuis l'hémisphère sud*.»
Voila, merci Wikipédia qui grâce à la puissance du ctrl-C ctrl-V m’a permis de ne pas trop me fouler pour cette introduction. Ça apprendra le groupe à ne pas, eux non plus, trop se donner du mal. Au delà du fait qu’on ne sait pas trop pourquoi ils ont choisi ce nom quand rien ne semble les y rattacher dans leur musique ou leur visuel, Centaurus-A a le gros défaut de proposer du thrash/death mainstream. Par là, entendez que leur musique est tout à fait dans les canons de l’actualité extrême, sans en dépasser une seule seconde, et en faisant tout pour ne pas déborder du cadre fixé par l’approche « prise de risque minimum pour efficacité garantie ». Résultat, un disque qui réunit une bonne production, une certaine énergie et une technique louable, mais qui ne procure aucun frisson, aucune surprise ni ne provoque aucun pic de mesure sur l’écran du kiffomètre que chaque chroniqueur du site des Éternels se doit de posséder chez lui (sauf Kroboy qui continue de ressentir de la satisfaction en écoutant du thrash allemand en dépit de toute approche scientifique de la notion de plaisir).
En étant indulgent, on ressortira quelques riffs du lot, par exemple sur "Narcotic" ou "Drop Off", ainsi que des solos bien exécutés mais à l’image du reste du CD : sans aucune passion. Alors certes, Centaurus-A vient de Cologne en Allemagne, qui n’est pas une région réputée pour son death metal, mais à l’heure de la mondialisation et du web 2.0, même les Croates et les Japonais sont en mesure de nous offrir des disques de metal extrême de qualité. De toutes façons, il n’est pas question de chercher des excuses ou des justifications au groupe : Side Effects Expected est un album morne, plat et à la violence mécanique et sans finesse. Et ce ne sont pas les quelques touches de synthé un peu space (d’où leur nom ?) comme sur "Resistance Ain’t Futile" (peut être le meilleur titre de l’album, avec une ligne de basse sympa et un petit riff mélodique qui réveille un peu pour la fin…) ou sur la courte instrumentale "The Ease" qui vont apporter un peu de variété et de surprise parmi les 43 minutes que durent cet album.
Pour un premier album, la prise de risque est minime. En général, une première tentative mal dégrossie, bancale mais originale et typée reçoit un meilleur accueil de notre part qu’une œuvre policée qui est presque sure de trouver son public. Maintenant, si la recette fonctionne bien et que l’on revoit Centaurus-A dans un ou deux ans, on attendra d’eux qu’ils affirment leur identité, car derrière cette platitude un peu navrante se cache un groupe avec du potentiel. Messieurs, au boulot.
*source : http://fr.wikipedia.org/.