CHRONIQUE PAR ...
[MäelströM]
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Apollo Papathanasio
(chant)
-Henrik Flyman
(guitare+chant)
-Thor Jeppersen
(basse)
-Dennis Buhl
(batterie)
TRACKLIST
1)The Devil’s Last Temptation
2)Third Act
3)Black Ravens Cry
4)Descended From the Grave
5)Far Away
6)The Dark Minstrel Plays
7)I'll Make You Burn
8)Under the Surface of Water
9)Orchestration For More Than One Horn
10)Bring On the World
11)The Final Goodbye
DISCOGRAPHIE
Le super-groupe Evil Masquerade (Time Requiem, Whitesnake, Dream Theater…) avait stupéfié avec son premier album ; étonné avec son second ; qu’en est-il de son troisième ? Flyman a boosté son groupe et il remet ça – en changeant de chanteur et de bassiste dans la foulée. Posons une oreille vierge sur ce cas (je n’ai pas entendu les album sus-cités) et analysons ce qui a tant choqué.
On comprend facilement la réaction qu’a engendrée le premier album du groupe de Flyman. Le son tarabiscoté du groupe – à base de speed-mélo rempli de références symphoniques et d’autres guignolades genre «si on mettait un break sans queue ni tête, là ?» – fonctionne véritablement bien. Le guitariste gère son groupe sans effort et je défie quiconque de réfuter un talent certain pour le melting-pot croquignol, une originalité (et surtout un f.u.n.) qui manque cruellement à ce style dont la plupart des groupes préfèrent faire joujou, mais sérieusement s’il vous plait. Oui les sons restent du metal bateau et la prise de risque ne s’inscrit que dans la composition… Mais des pistes comme "Descended From The Grave" ou "Under The Surface of Water" sonnent brutes, pêchues, et absolument pas «ouh les vilains speed-métalleux qui courent après leur instruments !»
On est obligé d’avouer que l’ensemble se goupille très bien. Le son est pratiquement parfait, la prod’ au poil, seul "Papa" dénote régulièrement dans l’ensemble. Mission Apollo est très talentueux, mais il tient la plupart de l’album sur le même ton, sans apporter aucune touche particulière… Et malheureusement, il emporte le groupe dans sa chute car plus les morceaux s’enchaînent, plus son timbre lancinant (à base de 2 ou 3 techniques vocales au maximum) ennuie profondément l’auditeur pourtant réactif dès l’excellent "Third Act", titre éponyme qui ouvrait majestueusement l’album. Dommage que cela retombe si vite, et même que notre guitar-leader frôle parfois la branlette de manche (qui l’eut cru ?). Evil Masquerade semble constamment hésiter entre le fond et la forme… et à la longue ça insupporte.
Car d’une part le souffle est court ; mais surtout… Au juste, où vont ces gens ? En dépit des excellentes compositions et du fun nonchalant dont ils font preuve sur la plupart des pistes de leur fête foraine pour metallos, on arrive rapidement à l’excellente "Bring On The World" qui quasi-clôt l’album et on se dit «Mais j’ai entendu quoi, en fait ?» C’est le deuxième souci principal de ce groupe. A trop chercher le métissage des genres et des ambiances, il a finit par obtenir un salad bowl d’éléments déconstruits dont on peut apprécier les quelques perles qui en suintent, pour peu que cela soit fait ponctuellement. L’album pris dans sa globalité fait trop «collage de bout de machins» pour être apprécié en totalité. Et c’est quand même bien dommage quand on voit la qualité de certains titres… Un demi-échec après un si bel envol. A suivre courant 2007.