CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Biff Byford
(chant)
-Paul Quinn
(guitare)
-Doug Scarret
(guitare)
-Nibbs Carter
(basse)
-Nigel Glockler
(batterie)
TRACKLIST
1)Battalions of Steel
2)Live to Rock
3)Demon Sweeney Todd
4)The Letter
5)Valley of the Kings
6)Slow Lane Blues
7)Crime of Passion
8)Premonition in D Minor
9)Voice
10)Protect Yourselves
11)Hellcat
12)Come Rock of Ages (The Circle Is Complete)
13)Coming Home (Bottleneck Version)
DISCOGRAPHIE
Saxon -
Into The Labyrinth
Quand Saxon annonce la sortie d'un nouvel album, la méfiance est de mise. On sait qu'ils sont capables du meilleur comme du pire, et une fois sur deux, on a droit à un album quelconque (Metalhead et Lionheart dernièrement). Encore une fois, cela n'a pas raté avec Into The Labyrinth. Alors que Saxon semblait être reparti sur de bonnes bases avec The Inner Sanctum, marquant le retour de Nigel Glockler à la batterie, Into The Labyrinth présente un groupe en roue libre, se reposant une fois de plus sur ses acquis.
Une fois n'est pas coutume, la production « à l'allemande » de Charlie Bauerfeind (le même gars qui massacre les productions d'Helloween depuis Rabbits Don't Come Easy !) est toujours aussi vulgaire, standard, banale. Elle manque de pêche qui plus est. Cela fait maintenant plus de 15 ans que Saxon travaille avec des producteurs allemands, un peu de changement ne ferait pas de mal. Rien qu'avec l'épique "Battalions Of Steel" en ouverture, prévisible comme pas deux, Saxon accumule les clichés metal avec des claviers maigrichons et des chœurs féminins en carton sur le refrain, samplés, cela s'entend à 10 kilomètres. Non, l'auditeur n'est pas en train d'écouter un album de Nightwish ou Within Temptation ! Les deux titres speeds ("Hellcat" et "Demon Sweeney Todd") n'ont pas un grand intérêt également.
Mais contrairement à Lionheart et Metalhead, les mélodies sont présentes ici. Into The Labyrinth contient de bons morceaux comme "Valley of The Kings", dans la veine de "State of Grace" (présente sur The Inner Sanctum). Mais, encore une fois, les claviers faiblards ruinent le refrain, la faute à la production aseptisée de Charlie Beauf-eind. Et comme sur The Inner Sanctum, on retrouve aussi du hard rock avec le single "Live to Rock", entraînant, à mi-chemin entre "Solid Ball of Rock" et "Won't Get Fooled Again" des Who, même si Biff Byford a tendance à s'époumoner plus que de raison. "Slow Lane Blues" et "Crime of Passion" ne sont pas trop mal non plus, très classiques, dans la lignée du Saxon des années 90, période Dogs Of War et Solid Ball Of Rock. Mais tout cela est un peu frustrant, ces morceaux auraient pu être meilleurs, même chose pour "Voice", introduit par un très bon interlude, "Premonition in D Minor".
Le meilleur pour la fin avec "Come Rock of Ages", très réussi, le refrain mélodique est excellent, probablement le meilleur titre de cet album et une version « bottleneck » de "Coming Home", interprété façon acoustique et sudiste, Biff se lâche complètement dessus... du jamais vu chez Saxon ! Une curiosité. Sans être mauvais, Into The Labyrinth aurait pu être meilleur s'il avait été davantage travaillé car les bonnes idées sont bien là. Saxon donne l'impression de l'avoir bâclé et de s'en être servi de simple prétexte pour repartir en tournée, sans aller chercher plus loin. Dommage.