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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 14/20

LINE UP

-Chester Bennington
(chant)

-Mike Shinoda
(chant+claviers+guitare)

-Brad Delson
(guitare)

-Phoenix
(basse)

-Joseph Hanh
(platines+samples)

-Rob Bourdon
(batterie)

TRACKLIST

1)Wake
2)Given Up
3)Leave Out All The Rest
4)Bleed It Out
5)Shadow Of The Day
6)What I've Done
7)Hands Held High
8)No More Sorrow
9)Valentine's Day
10)In Between
11)In Pieces
12)The Little Things Give You Away

DISCOGRAPHIE


Linkin Park - Minutes To Midnight
(2007) - pop rock - Label : Warner



L'excellent tube electro "Breaking The Habit" l'avait prouvé : Linkin Park était capable de faire autre chose que Linkin Park générique. Donc quand le groupe a annoncé un virage à 180 degrés pour ce Minutes To Midnight la curiosité de votre serviteur s'en était retrouvée toute stimulée. Puis les rumeurs commencèrent à tomber : album ancré dans la pop-rock, Shinoda absent du disque, pas de hit-singles à la "In the End"… de quoi être encore plus curieux. Personne ne doutait du fait que l'album allait exploser les charts, donc la seule question intéressante était de savoir si Linkin Park avait vraiment changé. Et cassons tout le suite le suspense : oui, cet album est du genre qui surprend. Mais surprendre n'est pas un gage de qualité en soi, ne l'oublions pas…

La rupture est claire : photo arty du groupe sur la pochette, musique composée par les membres chacun dans leur coin avant de mettre leurs idées en commun, sticker « parental advisory » incongru… au cas où on n'aurait pas compris que Linkin Park a décidé de varier le propos, c'est chose faite. Rick Rubin a fait son boulot comme d'hab', à savoir extrêmement bien : le son de Minutes To Midnight est à la fois puissant et polymorphe, s'adaptant tel un caméléon aux différentes orientations musicales privilégiées par le groupe d'une chanson sur l'autre. Car AUCUN titre de cet album ne suit la recette éprouvée sur Hybrid Theory et Meteora : on ne trouve jamais cette approche de power-chords où Bennington et Shinoda alternent chant et rap et qui avait établi le son Linkin Park ! Déstabilisant… surtout que les gros riffs simplistes sont également aux abonnés absents. L'opener "Given Up" aligne un riff presque heavy-thrash, un couplet basse-batterie-clapping inattendu et seul le refrain ressemble aux standards du groupe… si ce n'est que Bennington balance un chant vraiment méchant, ce qui surprend et fait du bien à la fois.

On savait déjà que le chanteur était très technique et que sa maîtrise de l'agressif/mélodique dans les aigus se posait là, mais "Minutes To Midnight" voit le bon Chester balancer des hurlements thrashcore de sagouin impressionnants et fait passer une haine dans son chant totalement absente auparavant. Il faut l'entendre se déchirer sur le break de l'autre compo violente de l'album ("No More Sorrow" et son riff martial et ultra-lourd) pour se rendre compte de la hargne qu'il est capable de dégager… et se demander s'il sera capable de reproduire tout ça en live. « L'autre compo violente » ai-je écrit, et oui… car on trouve que deux compos qui envoient le bois sur ce disque, le reste se déclinant dans plusieurs couleurs non-metal. La pop est effectivement très en avant, avec des titres sirupeux chantés par Bennington seul et où le groupe est parfois pris en flagrant délit de plagiat. "Shadow Of The Day" est ainsi une repompe outrancière du "With Or Without You" de U2, groupe qu'on retrouve aussi dans "Valentine's Day" alors que "The Little Things Give You Away" évoque le Placebo de Black Market Music dans son côté hypno-electro.

Et Mike Shinoda donc, où est-il passé? Laissant la plupart du temps sa casquette de MC au placard pour se concentrer sur la production et les claviers, l'homme a perdu sa fonction de « rappeur de couplets », à l'exception de deux titres particulièrement dévastateurs. "Bleed It Out" le voit transcender un titre particulièrement festif et entraînant grâce à un flow réinventé, résolument tourné vers le hip-hop US. Et ça rend! Le flow de Shinoda explose tout sur "Hands Held High", compo contemplative, majestueuse et très inspirée gospel. Il porte des couplets d'orgue à lui seul et s'affirme en tant que rappeur à part entière… tout en dévoilant pour la première fois sa voix chantée sur ce petit bijou qu'est "In Between". Chanson intimiste et mélancolique rappelant dans ses arrangements le "I Miss You" de Blink 182 (violoncelle = yummy), toute en sonorités synthétiques, cette compo voit Shinoda dévoiler un chant posé et dépourvu d'artifice, extrêmement agréable et reposant. Sa ligne vocale fait mouche, l'ambiance du morceau est très soignée, en bref c'est un petit bonheur de ballade pop, comme le pop-electro "In Pieces" qui voit Bennington moduler comme un chef.

Dès que Joseph Hahn balance les beats et les samples on réalise à quel point son apport est essentiel. Le groupe l'exploite très bien, utilisant ses sons comme base pour développer un sens de la mélodie… malheureusement inégal. Car pour un "In Between" et un "In Pieces" qui emportent l'auditeur, on trouve quand même pas mal de mélodies plates et trop convenues, en particulier au niveau des lignes de chant. C'est ainsi qu'on peut quasiment anticiper toutes les parties vocales de "What I've Done" tant tout ça renvoie au passé, idem pour "Leave Out All The Rest" qui évoque un peu toutes les passages ambient que Linkin Park a balancé sur les deux derniers albums précédents. On se retrouve donc avec un album qui souffle en permanence le chaud et le froid, où certaines directions explorées se révèlent fascinantes et d'autres tombent à plat… la faute à une orientation ultra-pop où le sens de la mélodie fait loi. Et pour la mélodie il n'y a que peu de recettes miracles ; soit c'est joli soit ça ne l'est pas, et l'analyse n'apporte pas grand-chose à l'ensemble. On retiendra donc une évolution ambitieuse, quelques compos superbes, d'autres un peu bancales et on se dira qu'au final ce Minutes To Midnight est une bonne surprise.




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