19216

CHRONIQUE PAR ...

115
Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 24 avril 2023
Sa note : 14/20

LINE UP

-Chester Charles Bennington
(chant metal)

-Michael Kenji "Dave" Shinoda
(chant+guitare+claviers+programmation)

-Bradford Phillip "Brad" Delson
(guitare)

-David Michael "Dave Phoenix" Farell
(basse)

-Joseph "Joe" Hahn
(claviers+programmation)

-Robert Gregory "Rob" Bourdon
(batterie)

TRACKLIST

Lost Demos

1) Lost
2) Fighting Myself
3) More The Victim

4) Massive
5) Healing Foot
6) A6 (Meteora20 Demo)
7) Cuidado (Lying From You Demo)
8) Husky (Hit The Floor Demo)
9) Interrogation (Easier To Run Demo)
10) Faint (Meteora20 Demo)
11) Plaster 2 (Figure09 Demo)
12) Shifter (From The Inside Demo)
13) Wesside
14) Resolution

DISCOGRAPHIE


Linkin Park - Meteora20
(2023) - Metal Alternatif néo metal pas si néo - Label : Warner



Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez, il y a vingt ans, le 25 mars 2003, lors de la sortie du classique en devenir Meteora ? Difficile de s’en rappeler, que l’on soit jeune, vieux, ou à point. Vous aurez peut-être plus de facilité à vous remémorer le jour de réédition anniversaire, deux décennies plus tard, presque jour pour jour.

Sept-mille trois cent dix-huit jours. Quatre quinquennats. Si les paroles de Charles Aznavour : « Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître », rentrées dans le langage courant sont, de nos jours, galvaudées, elles peuvent, dans le cas présent, difficilement être plus pertinentes. À vrai dire, elles incarnent à merveille le ressenti que l’on peut avoir en se remémorant les premiers instants de la découverte de ce fabuleux album qu’est Meteora, un incontournable et incontestable classique du neo-metal des années 2000. Cela ne nous rajeunit clairement pas, et nous renvoie même à toutes ces soirées dans lesquelles on jetait au metalleux LE « morceau metal » de la soirée pour les contenter (presque toujours "Numb", merci Jay-Z pour le coup de projecteur). Faute de mieux on s’en contentait, observant avec effarement et consternation les tentatives de playback désastreuses des convives alentours. Du temps a coulé sous les ponts depuis ces périodes fastes. Depuis, les Californiens ont sorti la bagatelle de cinq albums, avec une réception plus ou moins mitigée, perdant au passage les fans des premières heures, après Minutes To Midnight, mais parvenant à attirer en contrepartie une toute nouvelle génération. Néanmoins, ne nous le cachons pas, le véritable évènement de ces vingt dernières années, c’est incontestablement la perte, dans des conditions tragiques en 2017, d’une des figures emblématiques de la formation, si ce n’est du milieu metal dans son ensemble : Chester Bennington. Pour Linkin Park, sortir ce Meteora20, c’est donc l’occasion de faire un trois en un. Fêter un anniversaire tout d’abord, rendre un bel hommage ensuite et enfin, se rabibocher avec les plus anciens.
Nous voici donc vingt-sept millions d’albums vendus plus tard. Mais avant de commencer, il convient de préciser que le désormais quintet nous présente, à l’instar de Hybrid Theory20, il y a trois ans, un nombre conséquent de disques. Six précisément, pour quatre-vingt-neuf titres. Timing ? Cinq heures. Rien que ça. Ça en fait de la nostalgie à rattraper. Si le disque n°1 contient l’album originel et original de 2003, les skeuds n°2, 3 et 5 contiennent les lives déjà sortis auparavant, au Texas et à Nottingham en 2003, ainsi qu’une autre panoplie comprise entre 2003 et 2004. Le CD n°4, quant à lui, reprend une compilation de dix-neuf chansons, principalement sous le format démo, déjà parues par le passé. Mais celui qui nous intéresse véritablement dans ce maxi-CD, c’est la toute dernière partie qui comporte quatorze titres, que l’on peut subdiviser en deux catégories : les démos inédites, c’est-à-dire les premières versions des chansons, sortes de brouillons, que l’on connaît tous par cœur depuis des années ; et les titres véritablement inédits. Abordons donc ce disque par le prisme de l’ancienneté. La moitié du contingent est concernée ici. Sept chansons donc. Seule "Faint" a gardé le même titre en version finale, et hormis "A6", qui n’est pas trop mal, mais qui ne fait pas partie de la discographie officielle du groupe, toutes les autres ont vu leur nom modifiés avant de se faire connaître du grand public. Concrètement, que cela donne-t-il ? "Interrogation" et "Cuidado" sont uniquement instrumentales. Les quatre autres emploient des paroles totalement différentes de ce que l’on connaît, ce qui est assez déroutant et, chose encore plus perturbante, seul Shinoda y pose sa voix, celle de Chester étant complètement passée au travers. Drôle d’hommage.
Pour entendre le son de sa voix si particulière, il faut se diriger vers les sept autres compositions. Enfin, les sept ne sont pas concernées, puisque "Wesside" est instrumentale et, à nouveau, seul Mike nous fait part de ses vocalises sur "Resolution" et "Massive", sympathiques au demeurant, mais sans plus. Nous nous retrouvons donc avec seulement quatre pistes sur quatorze qui font appel à notre regretté Chester. Quelle drôle d’idée vraiment. Heureusement pour nous, parmi celles-ci se cachent de véritables pépites, nous replongeant vingt ans en arrière. Laissons de côté la très médiocre "Healing Foot" pour nous concentrer sur "More The Victim" et les deux singles "Lost" et "Fighting Myself" sortis respectivement deux mois et deux semaines avant l’album. On est totalement dans la veine Linkin Park version Meteora. Ces trois morceaux auraient totalement pu sortir en 2003, et on peut raisonnablement croire qu’ils étaient les numéros 12, 13 et 14 prévus à l’époque, mais qu’ils ont dû faire des choix, le cœur meurtri pour des raisons marketing imposées par Warner. L’organe de Chester et les paroles qu’il débite résonnent avec d’autant plus de puissance et d’émotion que nous savons a posteriori ce qu’il lui est advenu entre temps, notamment dans "Fighting Myself". Tragique mais tellement intense. Toute la recette qui a fait leur succès est dedans. Impossible que vous restiez de marbre même si, comme moi, vous avez lâché l’équipe depuis de nombreuses années. De surcroît, les Américains ont sorti un clip spécifique pour accompagner chaque titre, et ils sont d’un esthétisme sublime.


Ce maxi best-of apporte très peu de nouveauté au sens propre du terme, et a l’étrange particularité de ne pas mettre feu-Chester Bennington en avant plus que ça. Mais rien que les trois titres cités juste au-dessus devraient ravir à la fois les fans de la première et de la dernière heure. À l’avenir, il y a peu de chances que les Californiens reviennent à leur style d’antan, mais cette éclaircie fait toujours plaisir à observer, et nous aura au moins permis de nous replonger à pieds joints, les yeux fermés, dans notre adolescence désormais bien révolue.



©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 1 polaroid milieu 1 polaroid gauche 1