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CHRONIQUE PAR ...

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Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16.5/20

LINE UP

-Thebon
(chant)

-Obsidian C.
(guitare)

-Wizziac
(basse)

-Vyl
(batterie)

TRACKLIST

1)Origin
2)A New Empire’s Birth
3)Against the Gods
4)The Rising Sign
5)Warmonger
6)Escape the Union
7)The Mark of Power
8)Kolossus
9)Ascendant

DISCOGRAPHIE

Armada (2006)
Kolossus (2008)
Reptilian (2010)
Epistemology (2015)

Keep Of Kalessin - Kolossus
(2008) - black metal - Label : Indie Recordings



La sortie d’Armada en 2006, précédent album de Keep of Kalessin, fut accompagnée d'éloges unanimes de la part de la presse spécialisée. Et fut aussi la récompense des efforts d’Obsidian C. pour faire survivre son groupe malgré les coups du sort et imposer sa patte personnelle. Et voilà que déboule Kolossus, son successeur, sur Indie Recordings, les Norvégiens ayant quitté Tabu Recordings. Le groupe saura-t-il rester au niveau qui lui avait valu tant de bonnes critiques ?

La réponse est oui, mille fois oui. Tous ceux ayant aimé Armada ne devraient avoir aucune difficulté à accrocher à cet album. Nous y retrouvons exactement les mêmes propos, les mêmes techniques et la même brutalité. Le groupe n’a donc pas évolué, et il semblerait qu’Obsidian C. soit parfaitement satisfait de sa recette pour le moment. L'efficacité de la musique repose sur un mélange parfaitement maîtrisé par les musiciens. Grossières au premier abord, puisque reposant sur un mur de guitare agressif à souhait et une série de blast-beats presque continue, les compositions sont en réalité d’une finesse rare pour du black-metal. Pour ceux qui n’auraient pas posé une oreille sur Armada (un oubli à réparer d’urgence, assurément), la recette si efficace du groupe est la suivante: du black metal moderne, brutal et sans concession, saupoudré de mélodies, d’influences thrash et surtout death metal ("Warmonger" est plus proche du death mélodique que du black), et d’interludes ou de ponts pour aérer le tout.

Et une grande partie de la finesse du groupe vient de là, de ces passages plus calmes qui offrent une bouffée d’air au milieu de ce déluge de riffs. A l’instar de "The Rising Sign", qui nous offre un superbe passage au violon et au piano, symphonique certes, mais loin d’être pompeux. Ou encore l'énorme "Kolossus", une chanson qui à elle seule symbolise la puissance guerrière de Keep of Kalessin. Loin du flamenco présent sur Armada (même si la guitare acoustique est encore présente sur plusieurs titres), c’est sur un champ de bataille antique et barbare que nous sommes conviés, avec ces percussions lourdes et martiales, jouissif. Et quand, sur ce titre, Thebon hurle « Feel the fury of my hate », vous la sentirez bien passer là où il faut: blast, riffs ultra-rapides, hurlements. Et cette violence est une constante du disque, Keep of Kalessin garde la pression, la relâchant juste le temps de prendre un peu d’air avant de replonger.

Pour la première fois, le groupe possède un line-up stable, et vu le niveau de technicité de chaque membre, un changement serait bien dommage. Vyl est une machine à blasts, puissant, précis et carré, qui assure sans coup férir les breaks et changements de rythme. Thebon égale sa performance sur Armada, variant son chant tout du long, capable aussi bien d’un growl bien profond que de chant hurlé. En revanche, il utilise moins son chant clair, un point regrettable car certaines lignes de chant de ce genre contribuaient aussi à la finesse sur Armada. On sent qu’Obsidian C. est le principal compositeur, tant les guitares sont présentes et puissantes, au travers de riffs énergiques et rapides. Mais aussi importantes par leur rôle dans les compositions, véhiculant les montées en puissance ("Origin", "Against the God") ou encore des lignes plus mélodiques ("A New Empire’s Birth", "The Rising Sign" qui contient un solo aérien, suffisamment léger pour ne pas être démonstratif).

Que d'éloges donc, Kolossus serait-il un album parfait ? Non, car il possède des défauts qui l’empêchent de prétendre à l’excellence. Et ce sont exactement les mêmes reproches que l’on pouvait faire à Armada, d’ailleurs. En premier lieu la production trop lisse: elle est certes contributive de la puissance qui se dégage du disque, mais donne un cachet clinique à l’album, trop froid et impersonnel. Et surtout l’album manque d’âme, de quelque chose qui le rendrait plus personnel, une sorte d'atmosphère globale. Que l’on ne s’y trompe pas, Keep of Kalessin possède un son propre, une touche d'identité. Cependant, il dégage une sorte de détachement, un côté mécanique qui nuit à l'écoute.


Pas la peine cependant de bouder son plaisir, Keep of Kalessin signe là un très bon album, mêlant brutalité et finesse. La moindre écoute provoquera une furieuse envie de headbanguer non stop et c’est bien là l’essentiel. L'absence totale d'évolution par rapport à Armada ne gênera que ceux qui désiraient quelque chose de nouveau. Le black metal de Kolossus saura contenter les autres, qui apprécieront la modernisation du genre par l’apport de lignes mélodiques et d’influences death. Si la musique du groupe parvient à se démarquer de son aspect mécanique, il a tout pour se hisser au rang des meilleurs du genre.


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