CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
15/20
LINE UP
-Glenn Hughes
(chant)
-Thomas Larsson
(guitare)
-Eric Bojfeldt
(guitare)
-Mic Michaeli
(claviers)
-John Leven
(basse)
-Ian Haugland
(batterie)
TRACKLIST
1)Burn
2)The Liar
3)Muscle And Blood
4)Lay My Body Down
5)From Now On...
6)Into The Void
7)Still In Love With You
8)Coast To Coast
9)This Time Around
10)Owed To G
11)Gettin' Higher
12)You Keep On Moving
13)Lady Double Dealer
14)I Got Your Number
15)Stormbringer
DISCOGRAPHIE
Comme pour marquer son retour sur scène et sur le devant de la scène, Glenn Hughes sort un album live enregistré au... Japon, original non ? Remarquez, on a fait pire comme endroit pour enregistrer un concert. D'autant que le titre est on ne peut plus évocateur. En clair, on aura à faire à du Deep Purple à gogo, époque Burn, Stormbringer et Come Taste The Band évidemment, sûrement la période la plus créative du groupe !
Les cinq chansons extraites de son dernier album en date, From Now On..., n'apportent pas grand chose aux versions studios et ce ne sont pas tout à fait mes titres favoris qui ont été choisi : un "Pickin' Up the Pieces" n'aurait pas été de trop vu comme ce titre est Purplien. Il aurait mieux coller en tout cas à la place de "From Now On...", très beau mais trop pop par rapport au reste ! Enfin, Glenn Hughes n'a pas choisi les chansons soupes de From Now On... donc c'est déjà une très bonne chose, il a même choisi les plus agressives : "The Liar" et "Into The Void", toutes les deux bien heavy et la reprise survitaminée de "Burn".
Mais le principal intérêt de ce live réside bien sur dans l'interprétation des classiques de Purple. Glenn Hughes est bien le seul capable aujourd'hui de chanter "Burn" avec autant de pèche, même si l'absence de David Coverdale se fait un peu sentir, vu que la dualité entre les deux chanteurs faisaient tout le charme du Deep Purple de cette époque. On pourra juste reprocher aux musiciens qui l'accompagnaient de manquer de groove et de se contenter d'une interprétation souvent carrée et bien éloignée de la fraîcheur et de la spontanéité de Deep Purple (à part sur le funky "Gettin' Tighter").
Mais quand on sait que des musiciens d'Europe étaient présents, il ne faut pas trop s'étonner des sonorités plus contemporaines (deux guitares et des claviers très en retrait) qui pourront à coup sur plaire à tous ceux qui trouvaient les versions de Purple trop vieillottes ! Donc on pourra se délecter des classiques "Lady Double Dealer" et "Stormbringer", foutrement heavy et rentre-dedans, avec un Glenn Hughes au sommet de sa forme et de sa voix. Elle est toujours aussi hallucinante, il faut l'écouter hurler dans les aiguës à un point tel qu'on dirait qu'il imite un saxo, l'effet est réellement excellent.
Mais il serait injuste d'oublier les superbes moments que constituent les très doux "You Keep On Moving", "This Time Around" et le bluesy "Owed to G", 3 titres extraits du décrié Come Taste The Band joués en hommage à Tommy Bolin et qui ne prennent pas du tout une tournure FM comme on aurait pu le craindre. Il n'empêche, au risque de me répéter, la classe et le groove des musicos de Purple manque vraiment !
Mais ce sont surtout les extraits de l'indispensable Hughes/Thrall sorti en 1982 qui profitent le mieux du passage en live. C'est bien là le truc, les reprises de Purple sont sympas mais ne valent pas les versions originales, mais les titres de Hughes/Thrall sont infiniment supérieurs à leurs versions studio. Ils trouvent ici une seconde jeunesse salvatrice avec notamment le musclé "Muscle and Blood", le dynamique et sautillant "I Got Your Number" et la magnifique ballade "Coast to Coast", c'est simple, cette ballade est l'une des plus belles au monde, sans exagérer. Moi qui ne suis pourtant pas un grand fan des ballades dans le hard rock, celles de Glenn Hughes sont vraiment différentes. Les mélodies qu'il écrit délaissent les standards de Scorpions et compagnie à des années lumières !
En clair, Burning Japan n'est pas le plus grand live de tous les temps, mais sort à point nommé. Surtout quand on voit l'état de délabrement dans lequel se situait Deep Purple en 1994, on ne peut que se réjouir de la sortie de ce Burning Japan, et de ses nombreux classiques que les vieux crabes dudit groupe ne sont pas prêts de rejouer par ailleurs !