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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Axel Widdén
(chant)

-Aron Parmerud
(guitare)

-Johan Sporre
(guitare+chœurs)

-Linus Johansson
(claviers)

-Mikael Medin
(basse)

-Jimmy Olausson
(batterie)

TRACKLIST

1)Parasite
2)Legion
3)Release
4)Flies
5)Closed Doors
6)Burn Me
7)In Spite
8)To Make Men
9)Dead Boy and Girls
10)This Pain That We Refuse
11)Black Hand
12)This Is the End

DISCOGRAPHIE

Spite (2008)
Enemies (2009)

Marionette - Spite
(2008) - melodeath parfois épique - Label : Listenable Records



Un chroniqueur reçoit ses cds promos des maisons de disque, je pense que vous avez compris le truc désormais. Et comme chaque label envoie ses sorties séparément, on finit forcément par avoir des préjugés sur les cds à force de coller systématiquement des bonnes notes (ou pas) à tel ou tel label. Il fut un temps je pouvais discipliner mon équipe en les menaçant de leur envoyer des Frontiers, et ces temps-ci c’est Massacre Records qui est devenu le croque-mitaine. Tout ça pour dire qu’en général quand on reçoit une enveloppe Listenable Records on se dit que ça va être bon, car ce label signe normalement des putains de groupes. Normalement.

Dès que les guitares de "Parasite" déboulent à bride abattue on se retrouve projeté en plein dans un univers Soilwork / In Flames reconnaissable entre mille, et c’est déstabilisant. La principale différence réside dans un chant très typé extrême où les doublages de voix black et death sont légion pour un résultat souvent bien violent, et des claviers plus grandiloquents... mais au niveau du tempo et des riffs c’est du "Take This Life" dans le texte... et le fait que "Legion" débarque derrière avec un tempo identique et un riff très similaire n’arrange rien. En général on peut dire que les chansons speed tombent presque toujours à plat tant on a l’impression d’entendre toujours le même titre pompé sur In Flames : "Parasite", "Legion", "Burn Me", autant de titres avec le même semi blast-beat pénible (car linéaire à pleurer) en fond et dont les riffs semblent être tous les mêmes.

Par contre Marionette se révèle extrêmement balaise dans un domaine particulier : la musique massive. La production proprement éléphantesque y est bien sûr pour quelque chose, mais c’est avant tout le sens des arrangements qui est à pointer du doigt. Quand "Flies" quitte les terres du melodeath pour partir dans le power-heavy et y ajouter des claviers de type Devin Townsend / Strapping Young Lad ça fait très mal. Idem pour les arrangements orientaux du refrain de "Release" qui sont à la fois catchy et presque cinématographiques dans leur démesure. On se rend compte à cette occasion que c’est le clavier qui détermine principalement l’ambiance des morceaux : quand il ajoute à la violence du chant et des riffs un côté orchestral et épique ça devient monumental. Les atmosphères ainsi obtenues donnent cette impression de mur sonore qu’on aime tant ("Dead Boy and Girls", waaaa !), et dans ces moments-là Marionette est grand.

Et il y a tous ces morceaux où le clavier vient juste apporter de petites mélodies de contrepoint, et là c’est le spectre du death mélo scandinave dans tout ce qu’il a de plus clichesque qui revient s’abattre sur l’auditeur telle la vérole sur le bas-clergé. "Black Hand" et "In Spite" sonnent ainsi tellement In Flames que c’en est douloureux, et certaines très bonnes idées comme le changement de tonalité du riff de "This Is the End" passent à la trappe tant cette similitude pèse lourd en face. Et pourtant il y avait de quoi faire : le thème principal de "This Pain That We Refuse" s’incruste immédiatement dans le cerveau et le contraste entre la qualité des breaks mélodiques majestueux et la platitude des autres plans est très représentative de l’album dans son ensemble. Marionette est un groupe qui frise le génial à un moment pour désoler l’instant d’après, ce qui finit par être non seulement usant mais irritant tant le groupe semble gâcher son potentiel.


Spite est un album qui énerve. Quand on voit les trucs de malade que Marionette est capable de sortir sur certains titres isolés et le melodeath ultra commun qu’ils peuvent commettre par ailleurs, on se retrouve à vouloir coller des baffes aux membres du groupe pour leur apprendre à être inégaux à ce point. Listenable confirme en tous cas qu’ils ne signent jamais de groupes communs car dans le genre exceptionnel Marionette se pose là : ils sont exceptionnellement frustrants !


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