20011

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 18 novembre 2025
Sa note : 13/20

LINE UP

-Athanasios "Necromayhem" Tolis
(chant+guitare)

-Dimitris "Mutilator" Patsouris
(basse)

-Efthimios "Necrosavron" Tolis
(batterie)

TRACKLIST

1) King of a Stellar War
2) A Dynasty from the Ice
3) Archon
4) Snowing Still
5) Shadows Follow
6) One with the Forest
7) Diastric Alchemy
8) The Opposite Bank
9) The First Field of the Battle
10) Tormentor (Kreator cover) (bonus)
11) Flag of Hate / Pleasure to Kill (Kreator cover) (bonus)

DISCOGRAPHIE


Rotting Christ - Triarchy of the Lost Lovers
(1996) - black metal gothique - Label : Century Media



Pionniers de la scène metal athénienne, les membres de Rotting Christ se sont fait remarquer au début des années quatre-vingt-dix en charbonnant un black metal rêche sur leurs premiers longs formats. Après une décennie de tâtonnements et d’artisanat, les frères Tolis et leur collègue bassiste entendent passer la vitesse supérieure à l’occasion de leur troisième LP, Triarchy of The Lost Lovers. Forcément il va y avoir, encore, du changement.

Un retour au grindcore et au death des tout débuts étant difficilement concevable, le trio décide de se mettre à la mélodie. Pour de bon. Les intentions sont définies dès "King of a Stellar War" en ouverture ; une exposition épico-planante aux synthés, un thème mélodieux à la guitare couplé à un chant moins criard que sur Non Serviam, la précédente réalisation, le tout en mid tempo. Le refrain est simple, et si quelques séquences frénétiques s’invitent, elles sont trop courtes pour perturber le cours tranquille d’une composition tout juste interrompue par un break – martial, évidemment.
Hormis les inflexions âpres de Necromayhem, il demeure peu d’éléments en lien avec le black metal qui a fait la réputation des Hellènes. À la place, on trouve une guitare doublée quasiment en permanence, ce n’est pas Thin Lizzy non plus mais le rendu sonore se révèle confortable, bien que la caisse claire très aiguë à la Stewart Copeland, mais sans l’agilité de ce dernier, a de quoi agacer. La succession de pistes bâties selon un schéma similaire ne réserve que peu de pics d’intensité. Les motifs distinctifs sont parcimonieux - la rupture franche sur "Shadows Follow", la descente frénétique soutenue par les claviers sur les couplets de "The Opposite Bank", en double inversé de la montée chromatique scandant "The First Field of the Battle". Mais ces incursions se révèlent insuffisantes pour sortir de la torpeur qui s’incruste telle une brume automnale au fond d'une vallée oubliée par le vent .
Cette analogie météorologique est favorisée par l’ambiance sombre et parfois solennelle concoctée par la formation, qui semble vouloir surfer sur la vague du metal gothique en vogue au milieu des nineties. Le thème mélancolique à la Sentenced de "Snowing Still", les nappes de synthés sur "Diastric Alchemy", notamment, participent de ce ressenti pas déplaisant mais qui ne suffit pas toujours à masquer une écriture à l’inventivité relative ("A Dynasty from the Ice", "One with the Forest"). C’est l’occurrence la plus alerte, "Archon", qui retient le plus favorablement l’attention, grâce à un dynamisme réjouissant et un refrain simple mais identifiable. À l’image des reprises de Kreator en bonus ("Tormentor", "Flag of Hate" / "Pleasure to Kill"), dont la virulence fait un bien fou et rappelle les origines fougueuses de la section grecque.


Triarchy of the Lost Lovers, ou l’archétype de l’album de transition. En basculant du côté mélodique de la force, Rotting Christ se lance dans une aventure risquée. Tournant le dos de trois-quarts à son passé black metal, le groupe incorpore des doses généreuses de metal gothique sans en adopter, ni maîtriser, tous les codes. En résulte une étrange mixture dans laquelle des séquences aimables ronronnent à allure tranquille, sans laisser de marques durables. Néanmoins, l’emphase romantique qui filtre de l’enregistrement offre des perspectives intéressantes pour la suite de la carrière des ex-Black Church.





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