19965

CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 octobre 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-C. Monsalve
(chant+guitare)

-Y. Lopez
(guitare)

-H. Montaño
(basse)

-J. Carvajal
(batterie)

TRACKLIST

1) Intro – The Distombment
2) Upheaval of Necromancy
3) Sulphuric Regurgitation
4) Hematophagia
5) Interlude – Mortuary Ecstasy
6) Winds of Exhumation
7) Altars of Doom
8) Cryptic Miasma Stench
9) Rancid Insorcism
10) Outro – Effluvia of the Mass Grave

DISCOGRAPHIE


Funeral Vomit - Upheaval of Necromancy
(2025) - death metal - Label : Xtreem Music



L’Amérique du sud, ses dictatures, ses splendeurs. Et ces noms de groupe extrêmes. Je sais pas, certains patronymes, on les voit, on voit le pays d’origine, on se dit : « ouais, cohérent ». Funeral Vomit, qu’ils soient colombiens, c’est cohérent. Cette utilisation de la langue ennemie gringo a oune sapor muy especial en América Latina.

Foin de racisme contenu, Funeral Vomit est une pure perle death metal. Du genre très grasse. Ils citent Mortician. Validé. Les guitares turbo lourdes, le chant bileux et caverneux à s’en décoller les prunelles et les riffs tout sauf ouatés, on coche les cases. Bien sûr il y a du (des) blast(s), pour autant ce n’est pas fondamentalement une sortie de brutal death au sens supersonique. La brutalité se cristallise ici dans l’aspect totalement massique des compositions. Elles pèsent. Littéralement. Upheaval of Necromancy est lourd.
Attendez, non. Il est looooooooooooouurd.
C’est mieux compris ainsi ? Tellement que à la manière d'un Death Magnetic funeste par sa production, les fréquences talonnent dans le bas. Ça écrête de porc. Les guitares enchantent de leur grain poisseux parfaitement le death metal des années quatre-vingt-dix. Même un riff de speed mélo avec un tel son passerait pour un summum de sauvagerie. Avec une basse qui tapisse de double lourdeur en arrière-plan. Goûtue. Les Colombiens maîtrisent donc l’enveloppe sonore. Excellent point. Insuffisant pour faire un grand disque, mais une solide base. Le deuxième essentiel, et le plus important pour tout dire, sera sans suspense les compostions. Riffè-ce ou ne riffè-ce pas ? Riffs, mesdames et messieurs ! Bien sûr rien de technique ou fantasmagoriquement recherché. Uniquement l’ineffable mocheté du monde. La mélasse infâme dans laquelle se débattent tous les jours les êtres décharnés qui foulent cette misérable Terre.
Ça fonctionne pleine balle. Car intelligemment, c’est écrit plus haut, le groupe s’évite l’écueil du tout blasté, tout comme il s’autorise à l’utiliser à foison. Il bâtit un socle aux chansons en s’appuyant surtout sur ces fameux riffs de l’outre-monde (ou de l’infra… qu’importe, c’est ailleurs). Usant des codes du genre eux-mêmes usés jusqu’à la moelle, ils arrivent pourtant à en faire une réjouissance poisseuse de tous les instants. Pour celui qui exige sa dose de pur death. Du gras qui tabasse et tache. Du lourd pesé, sous-pesé, dé-pesé, re-pesé puis dans ta face. Upheaval of Necromancy est tout sauf fin mais il a la brillance d’apporter satiété à cette faim de mort.


Vous l’aurez compris à ces maigres (c’est bien la seule chose qui l’est) lignes, Funeral Vomit, outre porter impeccablement son nom, ne s’adresse pas aux amateurs de belles choses. Impossible d’apprécier cette sortie sans se complaire dans le death d’il y a trente ans, sourire porcin aux lèvres. Une putain de belle récompense pour qui remplit le critère cependant.





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