19963

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 28 septembre 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Raymond "Ray" Haller
(chant+basse)

-Martin "Marty" McCloskey
(batterie)

A participé à l’enregistrement :

-Simon McBride
(guitare)

TRACKLIST

1) Bang
2) Bad F Robot
3) Leave Me Alone
4) I See the Light
5) I Don't Know
6) Live and Die
7) The Meltdown
8) Mad World
9) The Chosen One
10) Dirtland
11) Time
12) Outside
13) Victorious

DISCOGRAPHIE

Killing Time (1996)
Bang (2025)

Sweet Savage - Bang
(2025) - heavy metal hard rock - Label : earMusic



(For English version, scroll down)

Ils ne sont pas nombreux, les groupes qui peuvent prétendre figurer plusieurs fois au classement des plus longs délais de parution entre deux albums. Outre Jaguar et en attendant Forbidden, la performance est réalisée par Sweet Savage qui après une première pause à la fin des années quatre-vingt-dix, revient au début des années 2010 puis met quatorze années avant de proposer un quatrième LP intitulé Bang. Un nom simple et percutant qui résume l’état d’esprit ayant manifestement guidé les musiciens.

La troupe se réduit en 2025 à trois musiciens depuis le départ du guitariste Simon McBride pour Deep Purple - rien que ça. Pourtant, après avoir secoué l’institution pour un résultat honorable, McBride s’investit plus que l'invité qu'il est censé être désormais, à l'occasion du retour en studio de son ancienne formation en co-composant l’intégralité des morceaux et jouant toutes les parties de guitare - Phil Edgar, le six-cordiste officiel, n’est pas crédité. Et probablement en dégottant au passage un contrat avec le label actuel du Profond Violet. Le premier contact étonne. La chanson-titre en ouverture est emmenée à un tempo enlevé par un riff lourd plongeant dans les graves goudronneux. Pas de claviers mais des effets de guitares qui contribuent à apporter de la tension aux couplets, avant l’explosion - évidemment - sur le refrain. La voix tirant vers les aigus mais sans stridence, bénéficie d’un traitement avantageux qui gomme les grognements habituels du bassiste-chanteur-leader Ray Haller. Le refrain ne fait pas dans la finesse mais relève d’une énergie punk pas inédite chez Sweet Savage mais qu’on n’attendait pas forcément après quarante-cinq ans de service interrompu. Le gang enfonce le clou avec "Bad F Robot", chanson sur les peurs engendrées par l’IA.
La suite se révèle plus contrastée. Sur la plupart des autres pistes, à commencer par la doublette "Leave Me Alone" - "I See the Light", le tempo baisse, les angles s’arrondissent, les solos se font plus chiadés, tels ceux d’"Outside" et "Live and Die", sur lequel Ray Haller s’en sort plutôt bien dans un registre apaisé. La majorité des titres cependant est portée par un dynamisme qui bénéficie à l’ensemble de la réalisation, y compris quand le refrain manque d’accroche – "Dirtland", "Victorious" - ou les couplets naviguent dans le quelconque - "Mad World", "The Chosen One". Chaque composition toutefois contient un passage qui chope l’oreille, les refrains de deux dernières nommées, par exemple, sont particulièrement réussis. Le retour aux sonorités grungy effectué sur "Time" est trop bref pour cataloguer le recueil comme un équivalent à un vieil Alice in Chains, mais le refrain poisseux de "I Don't Know" n’en est pas si éloigné tandis que des accords intrigants à la Voivod en font l’occurrence la mieux équilibrée, et mémorable, de l’enregistrement.


À la question que pose une fois de plus l’arrivée d’un nouveau long format de Sweet Savage, la réponse en 2025 est : oui, ça valait le coup de remettre ça. Solide, doté de séquences enthousiasmantes, valorisé par une production actuelle et orné des solos virtuoses du dernier guitariste en date de Deep Purple, Bang constitue l’une des plus belles surprises de l’année. Sa diversité de ton et le refus manifeste de s’installer dans un passéisme stérile peuvent régaler au-delà des nostalgiques de la New Wave of British Heavy Metal, avec laquelle le gang de Belfast n’entretient plus qu’une relation ténue.



Few bands can claim to appear more than once in the ranking of the longest gaps between two album releases. Sweet Savage achieved this feat after a first hiatus at the end of the 1990s, they came back in the early 2010s, only to take another fourteen years before offering a fourth LP, titled Bang. A simple, punchy name that perfectly sums up the spirit that clearly guided the musicians.

By 2025, the group has been reduced to three members following guitarist Simon McBride’s departure to Deep Purple, no small move. Yet after shaking up the institution with honorable results, McBride threw himself into his former band’s studio comeback, co-writing all the songs and recording every guitar part - Phil Edgar, the official six-string player, is not credited- and probably even securing the deal with Deep Purple’s current label. The first listen is surprising. The opening title track is carried along at a brisk tempo by a heavy riff plunging into tarry bass notes. There are no keyboards, but guitar effects add tension to the verses, leading to an explosive, and of course expected, chorus. The vocals, reaching into the higher register without shrillness, benefit from a polished treatment that smooths out the usual growls of bassist-singer-leader Ray Haller. The chorus may lack subtlety, but it delivers a punk-like energy not unheard of in Sweet Savage’s history, though not necessarily expected after forty-five interrupted years of service. The band doubles down with “Bad F Robot”, a track about the fears stirred up by AI.

The rest of the album proves more varied. On most other tracks, starting with the pairing of “Leave Me Alone” and “I See the Light,” the tempo slows down, edges soften, and the solos get more intricate, as in ‘Outside’ and “Live and Die,” where Ray Haller does quite well in a more restrained register. Still, the majority of the songs are carried by a drive that lifts the whole production, even when the choruses lack a hook (“Dirtland,” “Victorious”) or the verses drift into the ordinary (“Mad World,” “The Chosen One”). Each composition, however, has a moment that grabs the ear; the choruses of the latter two, for example, are particularly successful. The grungy textures that resurface on “Time” are too brief to label the album as a kind of old-school Alice in Chains, but the sticky chorus of “I Don't Know” isn't far off, while the Voivod-like intriguing chords make it the most balanced and memorable track of the record.

So, to the question raised once again by the arrival of a new Sweet Savage album, the 2025 answer is: yes, it was worth doing it again. Solid, featuring exhilarating moments, boosted by a modern production and adorned with the virtuosic solos of Deep Purple’s latest guitarist, Bang is one of of the year’s biggest surprises. Its tonal variety and the band’s clear refusal to sink into sterile nostalgia make it enjoyable well beyond the circle of New Wave of British Heavy Metal devotees, with which the Belfast gang now maintains only the faintest of ties.


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