19960

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 28 septembre 2025
Sa note : 14/20

LINE UP

-Raymond "Ray" Haller
(chant+basse)

-Alfred Trevor "Trev" Fleming
(guitare)

-Simon McBride
(guitare+claviers)

-David Bates
(batterie)

TRACKLIST

1) Killing Time
2) Vengeance
3) Welcome to the Real World
4) Thunder
5) Eye of the Storm
6) Parody of Wisdom
7) D.U.D.
8) Prospector of Greed
9) Why?
10) The Raid
11) Reach Out
12) Ground Zero
13) Suicide (Thin Lizzy cover)(bonus)

DISCOGRAPHIE

Killing Time (1996)
Bang (2025)

Sweet Savage - Killing Time



Et par Metallica leur vie fut changée. Comme d’autres gangs de la New Wave Of British Heavy Metal, Sweet Savage a eu la chance de voir l’un de ses titres repris par le mastodonte de la scène metal. Il aura fallu attendre cinq années néanmoins pour que les membres de la section nord-irlandaise reprennent du service et sortent un album, leur premier, après la parution en octobre 1991 de "Killing Time" en face B de "The Unforgiven", single que les Four Horsemen ont vendu à plusieurs millions d'exemplaires. Évidemment, l’engin s’appelle Killing Time.

"Killing Time", la chanson, est placée en tête de liste et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi Ulrich, Hetfield & co ont choisi de l’enregistrer. Riff serré, couplets nerveux, refrain hargneux, le tout servi dans un écrin mélodique qui le distingue avantageusement de la première saillie punk venue : la sucrerie est exquise. Figurant à l'origine sur la première démo de la formation, puis en tant que face B (décidément) du single "Take No Prisoners" en 1981, le morceau est ici affublé d’un solo en introduction que même Kirk Hammett n’avait pas osé sur la version de Metallica, et qui lui donne de faux airs de "Addicted to That Rush" de Mr Big. Il est l’œuvre de Simon McBride, un jeunot qui apporte sa virtuosité à une troupe qui comptait jadis en ses rangs Vivian Campbell, fine gâchette partie depuis belle lurette rejoindre la gloire en compagnie de Dio puis Def Leppard. La dextérité du newbie secoue plaisamment une partie du corpus, en particulier "Thunder", mid tempo héroïque et réverbéré sur lequel McBride se la joue John Sykes sur "In The Still of the Night" de Whitesnake, "Parody of Wisdom" qui fait songer au glam eighties de Ratt, une relecture vanhalenienne du solo de "The Raid", capté originellement en 1985 ainsi que l’énergique paire conclusive "Reach Out" - "Ground Zero".
En dépit de ses références vintage, la réalisation n’est pas un manifeste passéiste. Et c’est, presque, le problème. Malgré la présence derrière la console de Keith Nichol, le producteur attitré de Neat, label emblématique de la N.W.O.B.H.M. (Venom, Raven, Jaguar…), le son très sec donne l’impression que le quatuor a cherché à s’inscrire dans la tendance sans fioritures du moment, portée notamment par le grunge. L’hypothèse est renforcée par la pochette sobre, comme la typologie utilisée pour le nom du groupe et celui du LP, pardon, du lp. Mais on peut aussi y voir le résultat d’un manque de moyens - Neat a toujours été fauché. Les guitares étriquées ont tendance à céder face à la batterie très mate de David Bates, finalement pas si éloignée que ça de celle de Lars Ulrich sur le Black Album. L’effet peu gracieux grève les tempos lourds tels que "Vengeance", qui évoque "The Small Hours" de Holocaust, autre figure de la N.W.O.B.H.M., assèche le groove de "Welcome to The Real World" et donne la sensation à l’écoute de "Prospector of Greed", réenregistrement d’une face B de 1985, d’entendre un morceau à la fougue typiquement années quatre-vingt retraité à la sauce Nirvana, mais sans le budget de Nevermind.
Le rendu assez terne obère l’ensemble du recueil et notamment "Eye of the Storm", l’autre « tube » de Sweet Savage, présent sur la démo de 81 et dont une bonne partie du dynamisme s’est envolée à l’occasion de son retraitement goudronneux quinze ans plus tard. Quant au chant rugueux de Ray Haller, plus Cox que Deverill (les suiveurs de Tygers of Pan Tang auront la réf) - et certainement pas David Coverdale (cf. l’allusion à Whitesnake plus haut) - il n’est guère adapté aux compos mélodieuses dignes du hair metal de la décennie précédente, telle "D.U.D." ou la ballade "Why?", un brin gênante.


Revenir après dix ans de silence pour publier un premier long format dans un style passé de mode avait des airs de mauvaise idée. Sa concrétisation, pourtant, est tout à fait honorable, en vertu d’une écriture diversifiée et d’une recrue de premier choix au poste de guitariste soliste. Néanmoins, la triple alliance naïveté eighties-chant grognon-son âpre aboutit à une drôle de mixture qui ne parvient pas à coller à l’époque et sonne parfois un peu cheap. Une curiosité aussi attachante qu’anachronique.



©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 3 polaroid milieu 3 polaroid gauche 3