Chronique : Babymetal Metal Forth (2025)

CHRONIQUE PAR ...

Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 24 septembre 2025

Sa note : 15/20

LINE UP

-Su-metal
(chant)

-Moametal
(scream)

-Momometal
(scream)

Ont participé à l'enregistrement :

-Poppy (1)
-Electric Callboy (2)
-Slaughter To Prevail (3)
-Bloodywood (4)
-Polyphia (6)
-Spiritbox (7)
-Tom Morello (9)

TRACKLIST

1) From Me to u
2) RATATATA
3) Song 3
4) Kon! Kon!
5) KxAxWxAxIxI
6) Sunset Kiss
7) My Queen
8) Algorism
9) METALI!!
10) White Flame ー白炎ー

DISCOGRAPHIE

Metal Forth (2025)

Babymetal - Metal Forth

(2025) - metalcore façon kawaï metal - Label : Capitol Records

Souvent perçu par les puristes du metal comme un produit marketing éphémère, Babymetal continue pourtant de croître et d'attirer de nouveaux adeptes. Un succès mérité tant le groupe apporte de la fraîcheur au genre, loin de l’étiquette réductrice de kawaï metal qui leur est accolée. Certes, la formation se base sur une chanteuse principale et ses deux acolytes. Costumes soignés et danse, voilà de quoi repousser les true métalleux. La formation revient cette année avec un cinquième album (mais considéré comme quatrième) appelé Metal Forth (on appréciera le jeu de mots).

Pour les détracteurs du groupe, ce nouvel opus leur donnera du grain à moudre. En effet, c’est la foire au featuring. Sept morceaux sur dix ont un artiste associé. C’en est presque un concept ! Babymetal a parfaitement assimilé les règles de l’économie musicale actuelle et s’en donne à cœur joie… Certaines participations sont sur le papier très excitantes, voire évidentes (Bloodywood, Electric Callboy), d’autres paraissent plus compliqués (Polyphia, Tom Morello). Globalement, tout fonctionne. Les formations invitées (exclusivement composées de grands noms actuels) ne font pas de la figuration et marquent pleinement les morceaux. Si vous connaissez les groupes, vous reconnaîtrez leur patte. C’est la grande réussite de ce Metal Forth. Les featurings ne sont pas seulement là pour récupérer des auditeurs, ce sont de belles collaborations productives. Il y a du monde qui pourrait s’en inspirer… Conséquence logique : il y a fort à parier que votre sensibilité aux différentes formations décidera de vos morceaux préférés.
C’est ici que l’on touche la limite de cet album (et c’est aussi la limite de la formation japonaise en général). Sur une base metal qui leur est propre, ils vont chercher loin et l’album manque d’homogénéité (malgré un son et une production plutôt cohérente d’un bout à l’autre). Plus sensible aux aux collaborations avec Electric Callboy ou Poppy, j’ai été moins touché par la violence de Slaughter To Prevail. Et même quand Babymetal se retrouvent seuls à la barre, ils tapent un peu partout (dont l’excellent "White Flame" qui ferme l’opus, pur morceau de power metal). Cette variété rend l’album très sympa, mais certaines transitions pourront désorienter l’auditeur. Bizarrement, on pourrait presque reprocher au groupe un certain manque de personnalité alors même qu’il parvient à sonner comme du Babymetal malgré tous les featurings. L’album s'avère ainsi efficace et percutant, pour peu que l’on garde l’esprit ouvert.

Avec Metal Forth, Babymetal nous offre un des meilleurs morceaux de l’année avec "RATATATA". La multitude de collaborations musicales constitue à la fois la force et la faiblesse de l’album. À chacun de décider où placer le curseur de son acceptation. En tout cas, après toutes ces années, la formation japonaise reste en pleine forme et semble bien partie pour durer.