19927

CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 16 août 2025
Sa note : 14/20

LINE UP

-Adam Michał "Nergal" Darski
(chant+guitare+basse)

-Zbigniew Robert "Inferno" Promiński
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Piotr Weltrowski
(claviers)

TRACKLIST

1) Diableria (The Great Introduction)
2) The Thousand Plagues I Witness
3) Satan's Sword (I Have Become)
4) In Thy Pandemaeternum
5) Driven by the Five-Winged Star
6) The Past Is Like a Funeral
7) The Entrance to the Spheres of Mars
8) With Spell of Inferno
9) Chwała Mordercom Wojciecha (997-1997 Dziesięć Wieków Hańby)
10) With Spell of Inferno (Mefisto)
11) Hidden in the Fog [1997 Version]
12) Sventevith (Storming Near the Baltic) [1997 Version]
13) Satan's Sword (I Have Become) [rough Mix]
14) The Thousand Plagues I Witness [Rough Mix]
15) Entrance to the Spheres of Mars [Rough Mix]
16) Driven by the Five-Winged Star [Rough Mix]

DISCOGRAPHIE


Behemoth - Pandemonic Incantations (2025)
(2025) - black metal - Label : Metal Blade Records



Nous sommes en 1998, un jeune groupe polonais tente d’accéder à la notoriété mondiale. Il a déjà produit deux albums de black metal fort appréciés de la communauté des connaisseurs, mais leur diffusion est difficile, lente, les échanges de cassettes et la distribution internationale ne sont pas ce que nous connaissons. Vingt-cinq ans plus tard, les choses ont bien changé et Behemoth est un monstre sacré du metal extrême mondial, à juste raison.

Difficile art de commenter à plusieurs décennies d’écart (de retard) de la musique. Le contexte est évidemment tout autre, tout comme la reconnaissance du groupe. Se mettre dans les conditions de l’époque ? Impossible. Pourtant nécessaire pour comprendre l’importance de la sortie. Prêcher le manque d’originalité et un son défaillant sans inclure ce point dans la discussion serait un non-sens. Car bien sûr écouter Pandemonic Incantations en 2025 a quelque chose de suranné (sauf la peu heureuse nouvelle pochette). Limite proustien tant un son pareil peut se révéler une madeleine pour les black métalleux nostalgiques. L’album du début de la transition, nous dit-on également. Celle vers le (très beaucoup) death (uniquement thématique) black de maintenant. Ok. Faut s’y faire à celle-là, car le son ultra roots (amateurs d’aigus dans tous les sens dans le mix, vous êtes servis) ne permet pas vraiment de s’en faire une idée précise. L’environnement est très clairement encore noyé dans les aspirations black metal. Cela s’entend aussi aux claviers utilisés que n’auraient pas reniés des Emperor ou Satyricon.
Il y a même des passages plus folks aux instruments acoustiques qui n’auraient pas dépareillés sur un Frost d’Enslaved par exemple. Donc oui, Pandemonic Incantations s’inscrit parfaitement dans la dynamique de son époque. Voire même suit cette dynamique avec quelques années de retard puisque les Grands Anciens ont déjà produit les méfaits ayant fondé cette dynastie du black. Alors Behemoth, nouvellement entiché d’Inferno, s’attaque à l’aspect plus riffé du metal, opérant cette bascule vers le death si difficile à entendre dans ce maelström de grésillements glacés. La patte de la mort demeure discrète, et pas uniquement à cause de la densité sonore encore manquante. Car les groupes listés ci-avant ne laissent pas la place au doute quant à ce qui a influencé, encore en 1998, Nergal. Il lui faudra un peu plus de temps pour s’affirmer individuellement tant comme compositeur que comme instrumentiste. Alors oui, arrivé à ce stade de la chronique, je dois vous avouer mon manque total de connaissance du bébé-hemoth. Pour moi, ils ont commencé avec Zos Kia Cultus, donc leurs années quatre-vingt-dix sont passablement nébuleuses à mes oreilles. Et cette ressortie donne l’occasion de confirmer le pourquoi : difficile de s’évanouir devant leur émanation d’époque.
Qu’on s’entende, même avec l’historique supplémentaire de trente années écoulées, cet album tient la route, procure une joie polaire intense. Sauf que. On sait d’où viennent les compos. Pire encore, la batterie semble avoir inspiré la production du Liberation de 1349 qui par un truchement antichronique du destin devient antérieur à cette ressortie… Alors pour ceux qui savent déjà, vous savez déjà non ? Restent ceux qui ne savent pas déjà. Aimez-vous la recherche archiviste de votre genre favori ? Si oui, foncez, vous gagnerez en plus d’un bon album des enregistrements rares ainsi que des mix plus bruts (une variation gorgée d’approximations - pour tout vous dire, j’ai cru mes écouteurs défaillants à cause de grésillements. Enquête faite – TOUS mes appareils testés ont eu les mêmes grésillements aux mêmes secondes…). Et au bout du bout l’amateur de black metal qui aime bien le son contemporain. Il sera le plus difficile à convaincre car il entendra un vestige du passé. Il reconnaîtra que c’est bien fait mais ne pourra s’empêcher de rattacher tout ça à un mode d’expression dépassé, lui dont le référentiel n’est plus la Norvège (dieu que le black metal a grandi depuis ces années !). Donc à l’aune de 2025 sachez évaluer Pandemonic Incantations à la hauteur de vos dispositions.


C’est finalement cette approche qui devra l’emporter. Je ne vois pas un déjà possesseur le re-posséder à moins d’être un absolutiste de la collection. Les curieux du black metal et de son Histoire, oui, allez. Finalement ce sont bien eux la cible et ils seront récompensés par une sortie en phase avec son époque, dans le peloton de tête probablement.





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